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L’AGRICULTURE URB POLITIQUES URBAI ors7 Sv. ige to X POUR LES T DURABLE Étude réalisée par : Amélie GUENARD HELGOUALC’H et Clara OUTTIER MOTS CLÉS : AGRICULTURE URBAINE ; JARDINS COMMUNAUTAIRES ; JARDINS PARTAGÉS ; JARDINS COLLECTIFS ; DÉVELOPPEMENT DURABLE ; FRICHES URBAINES. SOMMAIRE INTRODUCTION 3 gestion encadrée……….. … 31 Ill- PARTIE CONCLUSIVE : BILAN GÉNÉRAL ET PERSEPCTIVES DE CHANGEMENTSS . 33 SOURCES…… 8 TABLEAU 42 Face aux problèmes soulevés par rurbanisation croissante dans le monde, les notions de « ville viable et « ville durable sont devenus récurrents dans les discours des acteurs urbains. Ces deux notions sensiblement similaires émergent dans un contexte de promotion du développement durable dont les principes phares semblent être, entres autres, la protection de l’environnement, la valorisation des espaces verts mais aussi le droit pour les habitants de participer à la transformation de leur espace urbain. L’agriculture urbaine semble dès lors répondre ? ces deux grandes attentes : souci du devenir écologique des villes et action citoyenne transgénérationnelle. Or, le développement durable est une démarche qui se décline à toutes les échelles de erritoire, ainsi, plusieurs villes et plus localement plusieurs quartiers, notamment en Améri ue du Nord et en Europe, ont inclus l’agriculture

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dans le développement urbain PAGF 7 OF milieu naturel en perdition.

Pour satisfaire des citoyens désireux d’un cadre de vie plus verdoyant, d’une alimentation plus saine mais aussi pour palier à l’absence de jardins dans les milieux urbains, l’agriculture urbaine est apparu comme un outil apprécié et encouragé par les pouvoirs politiques locaux qui n’hésitent pas à intégrer des parcelles cultivables dans les espaces urbains. L’agriculture urbaine, notamment sous la forme de jardins ommunautaires, collectifs au partagés, s’est donc fortement développée à partir des années 1970 en France comme au Québec.

Des parcelles de terre sont ainsi mises à disposition des habitants pour cultiver un paradis naturel composé de fruits, légumes et plantes. Sensibilisation à la nature, à une allmentation saine et bon marché, tissage d’un lien social qui est malheureusement souvent défaillant dans les centres urbains, valorisation de son quartier et de la diversité des personnes qui le composent, ces jardins ont un potentiel que les pouvoirs publics ne peuvent contester.

Ces jardins, qui prennent différentes formes, ne partagent pas forcément les mêmes attentes et objectifs, mais tous sont pour autant des moyens de mise en application d’un développement urbain durable à l’échelle des villes et des quartiers. À Montréal où l’agriculture urbaine est très développée, la ville multlplie au sein de ses arrondissements des jardins dits « communautaires ».

A ille, ville du Nord de la France marquée par son passé industriel et ses jardins ouvriers situés en périphérie, encourage quant à elle la formation de jardins collectifs d’un genre nouveau situés non plus dans les périphéries ais au cœur de quartiers urbains: les jardins partagés. Ces deux grandes villes ont donc toutes les deux intég quartiers urbains: les jardins partagés. Ces deux grandes villes ont donc toutes les deux intégré ces jardins à leurs politiques urbaines.

Or, entre ces deux métropoles, les jardins sont organisés de façons sensiblement différentes. À Montréal, les jardins sont créés et gérés par les municipalités alors qu’? Lille, ils sont crées et gérés par une association d’habitants regroupés autour de l’association des AJONC (elle-même soutenue par la ville). A Montréal, les parcelles dans les jardins ont individualisées alors qu’à Lille les jardins sont communs.

Que génèrent ces différences de gestions et de formes : quelle gestion semble la plus efficace mais aussi quelle traduction du développement durable est donnée dans chacune des ville ? travers ces Jardlns urbains ? Car comme nous le verrons ces deux jardins, qui ont des formes différentes, ne traduisent pas exactement de la même manière les objectifs de développement durable qui s’imposent actuellement aux politiques urbaines.

Pour y répondre, nous présenterons donc ces jardins urbains et nous les comparerons pour dresser un bilan des atouts et es limites de chacune des deux politiques menées. Nous nous appuierons, à titre d’exemple sur des jardins précis: les jardins communautaires du Plateau Mont-Royal à Montréal, et du côté lillois, le jardin des (re)trouvailles, premier jardin partagé crée ? Lille en 1997 dans le quartier des Moulins . urbaine présente dans les villes de Montréal et de Lille.

Nous porterons notre attention sur les différents types de jardins présents dans les deux villes en soulignant les points de smilitudes et de différences. Comme nous le verrons, à Lille comme à Montréal, il existe différents types de jardins communs is à disposition des habitants pour cultiver une parcelle de terre sur des modes d’organisations très divers. Or, dans le cadre des politiques urbaines de développement durable, les pouvoirs locaux, même s’ils encouragent toutes ces initiatives, vont soutenir en priorité des formes bien spécifiques.

A- Formes et évolutions de l’agriculture urbaine à Lille et Montréal À ille, le traditionnel « jardin familial », plus connu sous son ancien nom de « jardin ouvrier existe depuis les années 70. Dans ce type de jardin, qui est généralement situé en périphérie des grandes villes, des parcelles individuelles sont mises ? isposition des familles qui ont des difficultés financières pour obtenir un gain nourricier complémentaire. L’accès se fait donc sur liste d’attentes et sur critères financiers : seul les personnes aux revenus modestes y ont droit.

IJne fois acceptés, les jardiniers s’acquittent d’une cotisation annuelle d’environ 10 euros pour obtenir une parcelle de terre sur laquelle ils cultivent ce qu’ils désirent. C’est ce type de jardins qui semble s’apparenter le plus aux « jardins communautaires » présents sur l’IIe de Montréal et qui existent également depuis les années 1 970 à la uite d’un incendie majeur dans le quartier Centre-Sud. Ces jardins communautaires sont des services publics proposés aux habitants des quartiers, là aussi des parcelles de culture divisées en petits jardinets sont louées.

Chacun de PAGF s OF quartiers, là aussi des parcelles de culture divisées en petits jardinets sont louées. Chacun des jardinets est cultivé de manière autonome par un individu ou une famille. Comme ? Lille, plusieurs services communs y sont proposés comme des points d’eau, des outils, des espaces de détente. Afin de pouvoir se faire attribuer une parcelle, les citoyens de l’arrondissement oivent s’inscrire au programme des jardins communautaires et cotiser à la hauteur de 10 dollars par an pour un jardinet entier, 5$ pour un demi jardinet.

Mais contrairement à Lille, la sélection des jardiniers ne se fait pas sur des critères financiers, tous les citoyens de Varrondissement inscrit au programme des jardins communautaires ont accès aux jardins de leur quartier, mais cette sélection engendre bien souvent plusieurs mois, voir plusieurs année de liste d’attente pour se faire attribuer une parcelle. Des attentes longues que les jardins familiaux français créent aussi.

Jardin communautaire montréalais, plateau du Mont royal Les jardins familiaux en France : des jardins nourriciers et délimités Il y a existe également dans la région lilloise une forme de jardins encouragés par les villes et qui ne semble pas exister ? Montréal, ce sont les jardins visant une réinsertion sociale et professionnelle des jardiniers. Dans ces « jardins d’insertion les jardiniers sont des personnes éloignées de l’emploi et isolées, ils sy rendent donc pour acquérir des compétences agricoles et accéder temporairement à un emploi rémunéré via la culture et la vente des rentes du jardin.

Nous pouvons citer l’exemple du jardin des Cocagnes dans le Nord qui s’est fait connaître par de nombreux reportages TV. Si ce type de jardins ne semble pas exister à Montr 6 OF de nombreux reportages TV. Si ce type de jardins ne semble pas exister à Montréal, il existe néanmoins, un certain nombre d’entreprise qui vont dans se sens, en alliant développement durable et réinsertlon sociale, nous pensons notamment ? ÉcoVelo qui emploie des jeunes en voie de réinsertion afin dy apprendre un métier, notamment la fabrication de vélo destinés ? la vente avec des pièces recyclées. din de réinsertion de Cocagne rémunérer les salariés Vente de paniers bio pour Enfin, depuis la fin des années 90, suite aux expériences d’agriculture urbaine observées lors de voyages en Amérique du Nord notamment à New-York, à Lille se sont développés les « jardins partagés et à Montréal les jardins collectifs » qui sont issus taus les deux d’une mobilisation de quartier2. Quoi qu’ayant deux appellations différentes, il semblerait, tant dans la forme que dans les principes soutenus par cette forme de jardins, que ces deux types de jardins soient relativement similaires.

Cette forme de jardinage collectif se distingue des formes des jardins communautaires ou jardins familiaux dans la mesure où, plutôt que de s’occuper individuellement d’une parcelle, le jardinage est pratiqué par un groupe de personnes qui cultivent en commun un espace de verdure collectif. Ces jardins sont situés au cœur des villes et des quartiers : ils peuvent être implantés par exemple sur des terrains vacants délaissés ou des terrains aménagés au bas des immeubles.

Les jardins partagés et collectifs, inspirés des jardins communautaires new-yorkals des années 70 et dont le remier fut crée en France en 1997 dans le quartier de Moulins ? Lille, et autour des années 70 à Montréal, se distinguent donc des deux premiers par leur forme mais au Lille, et autour des années 70 à Montréal, se distinguent donc des deux premiers par leur forme mais aussi par leur fonction.

Pour ce qui est de la forme, ces jardins ne sont pas délimités en parcelles ni attribués indivlduellement : le jardin est collectif, c’est à dire qu’il est destiné à tous et entretenu par tous. Or le choix de cette forme modifie profondément les attributions du jardin : contrairement aux jardins présentés précédemment ‘aspect alimentaire n’est plus l’objectif unique. Projet de quartier, le jardin collectif/partagé doit rassembler les habitants, créer du lien social, changer l’image du quartier tout en sensibilisant à l’environnement.

Ainsi, les jardiniers choisissent ensemble les espèces à cultiver et contribuent positivement à l’amélioration du paysage de leur quartier, l’intégration sociale des habitants du quartier est très recherchée. Il y a donc une multitude d’activités proposées pour animer et rassembler le quartier autour du jardin : ateliers nature, partage de soupe, techniques horticoles, concerts, théâtre… t de cultures développées: fleurs, potagers biologique, ruche d’abeilles, mare avec poissons… ? Lille, il est important de souligner que les jardins partagés sont ouvert ? tous. Pour dépasser l’écueil des listes d’attentes interminables et la pénurie des parcelles, ces jardins sont ouverts à la fois aux membres de l’association qui après s’être acquittés d’une cotisation annuelle détiennent les clés3 et aux passants qui peuvent venir profiter du jardin lorsque qu’un membre est présent. L’esprit de partage prime donc dans ce type de jardin urbain.

Concernant Montréal, les jardins collectifs ont une forme imilaire, ils sont composés d’une parcelle unique jardinée conjointement par u BOF une forme similaire, ils sont composés d’une parcelle unique jardinée conjointement par un groupe de membres, ces jardins collectifs semblent néanmoins valoriser en premier la sécurité alimentaire plus que le développement d’un lien social comme c’est le cas à Lille.

La sécurité alimentaire est d’ailleurs une thématique très présente dans la société montréalaise. Il existe 70 jardins collectifs aujourd’hui sur l’IIe de Montréal mais ils ne sont pas, contrairement aux jardins communautaires, ntièrement gérés par les municipalités. Quoi qu’ils bénéficient de certaines subventions, ils sont administrés par des organismes communautaires comme le RJCQ (Regroupement des jardins collectifs du Québec).

Comme pour les jardins communautaires, le but principal de ces jardins collectlfs semble avant tout porter un point d’honneur sur la réduction de la dépendance aux ressources de dépannage alimentaire4 et assurer une sécurité alimentaire de ses participants en leur permettant d’accéder ? des produits de haute qualité, souvent biologiques.

Les jardins partagés en France : des terrains entretenus ollectivement avec des installations très diverses Jardin collectif à Montréal : un jardin nourricier sans délimitation : des liens sociaux moins développés mais existants avec le partage des récoltes entre les jardiniers De nombreuses formes de jardins urbains existent dans les deux villes étudiées, qu’ils soient des initiatives publiques ou associatives, il convient de préciser quels types de jardins sont les plus encouragés par les pouvoirs publics locaux dans chacune des deux villes et les raisons de ces soutiens politiques.

B-Les jardins les plus soutenus par les pouvoirs publics dans les eux villes PAGF jardins les plus soutenus par les pouvoirs publics dans les deux villes A Lille, bien que la ville soutienne plusieurs formes d’agriculture urbaine, depuis une dizaine d’années, les pouvoirs publics ont décidé d’encourager avant tout la formation des jardins partagés. Pourquoi ce choix? Trois principales raisons sont avancées. Premièrement, ces jardins ont vocation à naître au cœur des quartiers qui souffrent du manque de verdure et d’espaces où l’on peut jardiner.

Or au sein des villes, les espaces libres se font rares, leur forme partagée est donc apparu comme un véritable tout dans la mesure où l’absence de parcelles individuelles demande moins d’espace foncier que les jardins familiaux. par ailleurs, cette forme partagée détourne des interminables listes d’attentes des jardins familiaux réservés aux familles modestes • l’accès est donc plus facile et plus rapide.

Deuxièmement, les pouvoirs publics ont été séduits par les enjeux autour de ces jardins partagés qui dépassent la simple dimension alimentaire en offrant la possibilité de revaloriser le quartier et de ressouder les habitants autour d’un « centre social à ciel ouvert Les jardins artagés, au delà d’être des projets environnementaux, apparaissent aux yeux des acteurs publics comme de vrais projets de quartier, leur multi-dimensionnalité permet donc de rassembler des publics larges et de répondre à des objectifs variés du développement durable au delà des questions écologiques comme la participation citoyenne, les liens transgénérationnels etc. Troisièmement ces jardins, issus majoritairement d’initiatives citoyennes, font moins peur aux municipalités. Ils voient le jour et survivent par les mobilisations des habitants du quartier concerné ce qui ne demandent