UNION LIBRE

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LEOUTRE ANALYTIQUE Union Libre André Breton LECTUTRE ANALYTIQUE Axes de lecture : damour. 1) Une structure particulière pour un poème 2) Le déploiement des images. INFO I / UNE STRUCTURE P D’AMOUR -Ce poème a d’abord org U Sni* to View nextggge OEME t publie anonymement en 1931 puis associé au recueil Clair de terre publié en 1 923 et rééditer en 1931. 1) Ce poème est construit comme une litanie (énumération de diverses qualités, toujours sur le même mode).

On remarque en effet de multiples répétitions : -André Breton traverse à cette époque des moments d’incertitudes amoureuses. Dans ce poème, André Breton xprime tout son amour en s’adressant à aucune femme précise, ainsi, nous ne savons pas si c’est celui pour sa femme dont il vient de se divorcer, Simone Khan, ou bien un hymne à sa rencontre avec Jacqueline Camba… directement ou s’il parle d’elle à la 3ème personne. D reprises constantes de la même construction de phrases : « ma femme aux… de… ? Le tout évoque de manière claire une célébration. 2) L’énumération progresse selon un ordre bien établi : Vers 1 à 5 : début un peu désordonné (chevelure, taille… ) Vers 5 à 14: le visage

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et la tête (bouche, dents, langue, tempes, sourcils… Vers 15 à 24 : les bras (des épaules aux doigts) Vers 25 à 29 : les jambes (des mollets aux pieds) Vers 30 à 50 : le tronc, avec successivement les seins, le ventre, le dos, la nuque, les hanches, les fesses (suivaient, à Vendrait de la coupure, quelques vers sur le sexe… ont j’ai préféré épargner la lecture à vos jeunes et chastes âmes ! ) aucun élément qui donnerait une unité aux phrases : ce sont toutes des phrases nominales (sans verbe), construites sur des appositions. Cette construction permet de reproduire la rapidité d’association de l’inconscient, qui n’est jamais entravé par la arole, par des phrases trop bien construites. Breton dit que « les mots font l’amour entre eux ce qui justifie d’ailleurs le titre du poeme. D Elles obéissent à divers principes : Vers 51 à la fin : les yeux.

Le poème fait donc un inventaire des parties du corps de la femme, depuis la « périphérie » (membres) jusqu’au « centre » (tronc) : les plus anodines > les plus intimes > les yeux, qui prennent de par cette anodines > les plus intimes > les yeux, qui prennent de par cette position toute leur importance. La structure du poème est donc double. 3) Cette structure est Inhabituelle pour une poésie qui fait un éloge amoureux. Dans la tradition poétique, Féloge amoureux a toujours été un thème courant (surtout au XVIème siècle, à l’époque de l’amour courtois : Ronsard, Louise Labbé, Maurice Scève… , mais il empruntait des formes bien déterminées (sonnet, ballade, etc… ) Breton réactualise ici l’une de ces formes fixes, celle du blason). On retrouve dans ce poème l’annonce du sujet (« ma femme h) et ses caractéristiques, mais il n’y a aucune rime et aucun mètre régulier, qui enfermeraient la parole dans une trop grande rigidité. Il / LE DEPLOIEMENT DES IMAGES . Elles sont construites sur des associations rapides : chaque mage (association de deux réalités, selon le principe défini par Pierre Reverdy) est exprimée par une métaphore.

On ne trouve aucun terme de comparaison comme, avec, tel… ») et même analogies visuelles : vers 3 (taille bien marquée), vers 6 (dents petites), vers 11 et 12 (cils recourbés, sourcils bien brossés et bien dessinés), vers 13-14 (tempes grises, où perlent quelques gouttes de sueur), vers 16 (les os recourbés se laissent deviner sous une peau blanche et fine), vers 17 (poignets fins), vers 25 (cuisses fuselées), vers 34 (seins enflés), vers 39 (colonne vertébrale)… nalogies tactiles ers 7 (langue râpeuse, comme I analogies tactiles : vers 7 (langue râpeuse, comme le contact du papier de verre), vers 12 (sourcils doux), vers 20-22 (aisselles), vers 27 (chair pulpeuse), vers 48-49 (fesses à la fois fermes et douces)… analogies olfactives :vers 1 (chevelure odorante), (doigts), vers 20-22 (aisselles)… ers 19 analogies justifiées par le sens : vers 4 (fragile face à l’homme), vers 18 (doigts qui distribuent les cartes), vers 45 (hanches faites pour parter des enfants), vers 52 (yeux attirants comme un aimant), vers 55 (yeux tristes, craintifs)… Quelques-unes d’entre elles demeurent mystérieuses (vers 942-43… ), et ne valent certainement que pour leur beauté poétique (cf. théorie de Reverdy : plus deux réalités sont éloignées, plus leur association est belle) : il serait peut-être vain de vouloir leur trouver une explication à tout prix.

La femme parvient ainsi à réconcilier les contraires (champs sémantiques s’opposent : PAGF brillance, du reflet : vers 40-41 « vif-argent, lumière», vers 46 « de lustre et de pennes de flèches h, vers 51 « yeux pleins de larmes b, vers 54 «yeux deau et un monde à elle seule : c’est l’idée qui est exprimée au vers final aux yeux de niveau d’eau de niveau dair de terre et e feu La femme condense en elle-même les différents éléments, les différentes formes de vie . e minéral : « ambre, pierre, ardoise, écume de mer, rubis, vifargent, craie, grès, amiante… » lexique du luxe, de la richesse (« ambre, champagne, or, rubis… : elle est précieuse ; lexique de la naiVeté, de la pureté (« hostie, poupée, écriture d’enfant… : elle est innocente ; néologismes scalares, imperlé, dépliement ») : elle est issue d’un rêve, celui de la poésie.

Même chose pour les sonorités : « cils de bâtons d’écriture d’enfant » : B- T – D > consonnes psalmodiées par un enfant ? ? mollets de moelle de sureau » : M – L > mollesse ? le végétal : « bois, foin, fënes, troènes, blé, moelle de sureau, orge, rose… » « seins de spectre de la rose sous la rosée » : entrecroisement S- z l’animal : « loutre, souris, hirondelle, dauphins, martre, oiseau, paon… » « dépliement d’éventail des jours » : entrecroisement D – mouvement du dépliement ? armonie imitative).. écluse, moulin, mouvements d’horlogerie, dépliement, balance, hache… » CONCLUSION Breton a su créer ici un nouveau langage poétique : pas de phrases réellement construites, la poésie va au plus pressé et efuse les beautés du langage. Elle repose sur les images, et non sur les artifices : le surréel se bâtit avec les choses du réel, comme en témoigne tout un vocabulaire très concret.

Ce poème est en fin de compte très visuel, il aurait pu être illustré par n’importe quel peintre de l’époque ; mais sa date de parution en fait un texte fondateur, une charte, le premier à avoir mis en évidence de façon aussi claire cette théorie des images. un blason réactualisé Ces images renvoient aux multiples dimensions de la féminité (sensualité, fragilité, fécondité, souffrance) : la femme déalisée, rêvée, est tout cela à la fois, c’est pourquoi elle est la muse, l’inspiratrice des surréalistes. Tout d’abord, André Breton utilise une forme poétique traditionnelle, le blason.

Contrairement à la traditlon (qui consiste à célébrer une seule partie du corps), André Breton célèbre toutes les parties du corps de la femme allant même jusqu’aux arties les plus intimes « ma femme au et se concentre sur un point, les yeux : -vers 1 à 4 : moitié supérieure du corps -vers 5 à 14 : focalisation sur le visage -vers 15 à 24 : membres supérieurs -vers 25 à 29 . membres inferieurs du corps vers 30 à 54 : du bas vers le haut -vers 54 à 60 : les yeux Les images de la femme renvoyées par André Breton dans l’Union libre sont diverses.

Dans un premier temps, elles contribuent ? érotiser le corps féminin. En effet, en dehors des six derniers vers consacrés aux yeux, les éléments les plus évoqués sont : la langue, les seins, les hanches, le sexe (4 vers), les aisselles, le dos et les fesses (3vers). Face à cette évocation novatrice puisque sans tabous et sans pudeurs, poème devient une rébellion contre les conventions de l’époque, véritable cantique à la sensualité de la femme.

Ainsi par la beauté de son anatomie la femme devient la source inspiratrice pour André Breton et également pour les autres surréalistes. L’étreinte amoureuse évoquée au vers 4, rend la femme vulnérable et séduisante grâce contraste entre l’animal marin et la brutalité du tigre. De plus l’image des hanches de la femme à « la taille de tablier h, au vers 44, désignée par le panier rond de la « nacelle » qui se balance sous le haut du corps, rend sa démarche dansant poème se termine par 6 vers entièrement consacrés aux yeux de femme aimée.

Le dernier vers «Aux yeux de niveau d’eau, de niveau ‘air de terre, et de feu » renvoie à tous les éléments de la nature, l’eau, l’air, la terre et le feu De plus André Breton utilise les champs lexicaux : -du minéral : ambre, pierre, ardoise, rubis, placer, craie, grès et amiante -du végétal : foin, fênes, troène, sureau, orge, savane, bois et blé -de l’animal : loutre, tigre, souris, hirondelle, dauphins, griffe, oiseau, paon, plumes, cygne, ornithorynque, martres, scalares.

Pourtant, à cette célébration, la femme est réduite à sa perfection plastique : elle possède des « jambes de fusée c’est-à-dire longues et fuselées. Au vers 15, ses épaules ont la couleur, et la ransparence du « champagne h. Plusieurs images renvoient également aux objets, que « la taille de sablier » vers 3, « aux mouvements d’horlogerie » 26, aux hanches de « nacelle » vers 44…

En conclusion, ce poème célèbre de façon originale la femme avec une nouvelle forme de blason. Les métaphores étranges, déroutantes dont le lecteur ne comprend pas toujours le sens, illustrent parfaitement la beauté du rapprochement entre des images différentes, opposés que les surréalistes revendiquent. Enfin, les images de la femme renvoyees par ce poème sont celle d use et la femme-oblet