THEODORE JOUFFROY

THEODORE JOUFFROY

THEODORE JOUFFROY DU SCEPTICISME QI : L’intelligence est convaincue qu’il est dans la nature de l’Homme de voir les choses telles qu’elles sont. Si elle se trompe parfois, alors la faute n’est pas à chercher è cette nature mais aux conditions (matérielles) auxquelles elle est soumise dans la vie. Pour pouvoir prouver la fausseté d’une affirmation, il faut d’autres faits qui contredisent cette apparente vérité. En d’autres termes ; reconnaître une erreur, signifie Sni* to to page simultanément que Au moment où notre c or4 réalité quelconque, e cc, li • ?tre conforme ou no Conforme signifie qu’ fausseté. ique. otion d’une ion peut onnue. e traduit sa Si la raison (de l’intelligence) regarde comme vraie une notion, alors la certitude de cette notion est prouvée. Pour éviter que l’intelligence (naturelle) soit abusée dans des cas particuliers, il faut des conditions qui, une fois remplies, prouvent la véracite de cette connalssance. Par ce fait s’agit-t-il de démontrer que l’intelligence n’est pas trompeuse dans sa nature. Et pourtant, n’y a-t-il personne qui pourrait nous assurer que notre intelligence n’est as nat naturellement trompeuse.

Par conséquent, l’idée de l’intelligence étant, par sa nature, non-mensongère, ne reste qu’une hypothèse : ils nous en manquent les

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démonstrations pour prouver le contraire. Justement parce que c’est par notre intelligence qu’on cherche ? prouver le degré de véracité d’une notion, il nous est logiquement impossible de démontrer la justesse de l’intelligence à base de notre propre intelligence comme établissement de la vérité. La recherche de cette démonstration mène au doute de la véracité de notre intelligence. Voilà le cercle vicieux, on se trouve devant le problème d’une régression infinie.

Celui qui veut absolument trouver cette démonstration, commence ou a ne croire plus rien ou bien continue à se baser sur quelque chose qui n’a pas pu être prouvé comme tout à fait vral. Parfois, on croit, et on continue à croire des choses, sans « autorisation » par notre raison. raison met en question la véracité d’une notion. Pendant que l’instinct échappe à la réflexion. La Cest une intelligence du réflexe, une réponse à un stimulus p. ex. : un danger, un besoin de survie de ‘espèce ou de l’individu) sans intervention de la pensée.

La raison, c’est au contraire avoir pesé le pour et le contre et s’être rangé du côté du « bon sens » ou de quelque chose qui peut être dénué de passion. La raison s’appuie donc sur des éléments rationnels ou avérés, sur l’expérience et la probabilité. Elle est la conséquence des actions de discours bien réfléchis et étudiés. L’instinct, par PAG » OF d Elle est la conséquence des actions de discours bien réfléchis et ?tudiés. L’instinct, par contre, est guidé par notre subconscient et influencé par nos déslrs profonds. par ce qui est rationnel.

Il n’est pas guidé Après quelques recherches, je suis tombée sur un extrait de Rousseau qui, à mon avis, illustre très bien la motivation de l’homme d’agir sous l’Empire d’une pulsion : Le penchant de l’instinct est indéterminé. Un sexe est attiré vers l’autre, voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l’attachement personnel sont l’ouvrage des lumières (1), des réjugés, de l’habitude : il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d’amour, on n’aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé.

Ces jugements se font sans qu’on s’en aperçoive, mais ils n’en sont pas moins réels. Le véritable amour, quoi qu’on en dise, sera toujours honoré des hommes ; car, bien que ses emportements nous égarent, bien qu’il n’exclue pas du cœur qui le sent des qualités odieuses et même qu’il en produise, il en suppose pourtant toujours d’estimables sans lesquelles on serait hors d’état de le sentir.

Ce choix qu’on met en opposition avec la raison nous vient d’elle ; on a fait l’amour aveugle parce qu’il a de meilleurs yeux que nous, et qu’il voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir. Pour qui n’aurait nulle idée de mérite ni de beauté, toute femme serait également bonne, et la premiere venue serait toujours la plus aimable Loin que l’amour vienne de la nature, il est la règle et le frein de ses penchants. * *(http:/m. ww. ac-grenoble. fr/philosophie/logphil/notions/desir /methode/sujets/comment/Rousseau/amoutxex. htm) En fait, l’amoureux vit sur un petit nuage