Scène 15 – Cruda

Scène 15 – Cruda

SCENE 15 Le lit est défait. Les vêtements sont éparpillés un peu partout. un amas de feuilles recouvre le bureau. Livres, photos et peluches trainent par terre. MORGANE est enfermée dans sa chambre. Elle est debout face à la porte. Sa main est collée à la poignée, qu’elle abaisse violemment sans cesse. Elle frappe la porte avec ses poings, en hurlant, sauvagement. MORGANE Laissez-moi sortir !!! Maman, Papa !!! Ouvrez la porte !!! Dans la grande cham or 2 dos, jambes croisées Sni* to pièce, entourée par s le visage humide et I ée au sol, sur le u milieu de la es yeux froncés, ie.

Ses prières sont accompagnées par les criailleries et les aboiements. Son intonation devient de plus en plus oppressée. ADELAIDE-MORGANE Maître [Maman du Ciel [Papa] et des Saisons, [Ouvrez! ] veillez sur nous en ce moment. Protégez-nous. [Ouvrez la porte Donnez-nous la force de [Laissez] combattre [moi] cette anomalie qui nous entoure. [Sortir Aucune de vos créations ne mérite de telles agressions. [Je veux sortir Votre grandeur et votre générosité font votre splendeur. Je vous supplie mon maître, Ouvrez cette putain de porte pardonnez ma fille pour son comportement.

Ouvrez-lui les yeux, aidez-la à se ressaisir, ? reprendre

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conscience et à abandonner ses démences ! Après qu’elle a fini de prononcer le mot ‘démence’, un cri distinct autres, un cri strident est poussé par MORGANE, suivi d’un bruit assourdissant. ADELAIDE ouvre rapidement les yeux, et reste d’abord immobile. Inspire. Expire. Les petits chiens se mettent à gratter la porte. Elle se lève lentement et ouvre la porte. Elle se trouve maintenant dans le couloir, éclairé uniquement ar la lueur du soleil qui s’apprête à se coucher.

Les chiens attendent impatiemment à l’autre extrémité du corridor pendant qu’ADELAlDE le traverse. Au mur, des dessins d’enfant sont accrochés. Les différentes couleurs vives contrastent avec la tapisserie blanchâtre aux motifs végétaux. Une fleur. Une maison. Une vache. Le vieux bois grince sous ses pas et les bichons continuent d’aboyer. ADELAIDE Morgane ? C’était quoi ce bruit ? ADELAIDE attend la réponse, mais n’en reçoit pas. Elle pose délicatement son oreille contre la porte. Aucun son ne se distingue des aboiements.

Ses mains glissent dans sa poche et émerge une clef. D’un mouvement hésitant, ADELAIDE introduit la clef dans la serrure. Elle ouvre très lentement la porte, épiant l’intérieur par l’entrebâillement. Elle est à moitié dans la chambre, son corps protégé par la porte, à l’exception de sa tête, penchée en avant, lorsqu’un bichon force son chemin et rentre dans la chambre à Morgane. D’un mouvement accéléré, une batte de baseball heurte brutalement le visage anxieux d’Adélaïde. Celle- ci perd conscience et s’écroule par terre. Les chiens cessent d’aboyer.