La lutte contre le SIDA au Bénin dans un couvent vaudou Une expérience exceptionnelle Le Bénin est Yun des rares pays en Le 30 Novembre 2006 Afrique de l’Ouest où l’infection du VIH au sein de la population est encore assez faible (2,1% en 2005). Malgré ce faible taux au niveau national, certaines régions du pays enregistrent une prévalence au-dessus de 6%. Les tendances sont également alarmantes au sein de certains groupes vulnérables, tels que les travailleurs du sexe ( pratiquent des rituel or 3 risques d’infection du IH. Sni* to View En effet, certains ritu s.
D’autres groupes osent à de grands frique comportent des pratiques qui rendent les adeptes vuln rables à des infections. Il s’agit plus principalement de scarifications et autres pratiques qui impliquent le plus souvent l’utilisation des mêmes instruments tranchants (lames, couteaux, etc.. ) sur plusieurs personnes. L’expérience se déroule dans un couvent vaudou dans le petit village de Hèvié, situé à environ 35 km de Cotonou, où des adeptes du culte vaudou ont bénéficié du financement du projet plurisectoriel de lutte contre le SIDA (PPLS).
En vue de limiter les risques auxquels s’exposent ces adeptes, le PPLS (financé par la Banque mondiale) a réussi à susciter des
Ces adeptes sont également sensibilisés sur l’adoption d’un comportement sexuel responsable : « Notre principal cible, ‘est les jeunes hommes et femmes de 20 à 25 ans ; nous les sensibilisons à l’utilisation des préservatifs, et à la fidélité ajoute le prêtre. Pour les campagnes de sensibilisation, plus de 300 personnes sont ciblées à la fois, et sont éduquées sur les risques auxquels ils s’exposent en s’adonnant à la prostitution ou à des rapports sexuels occasionnels et non protégés.
Des tests de dépistage volontaires et anonymes sont encouragés et pratiqués dans le couvent de Hèvié : « Ce projet s’est révélé très efficace pour nous ; nous avons reçu de l’argent pour lancer es campagnes de sensibilisation, et distribuer des milliers de préservatifs conclut le prêtre vaudou. Les prêtresses vaudou sont également associées à cette lutte contre le VIH/SIDA. Une d’entre elles déclare : « Nous travaillons avec le PPLS depuis plus de deux ans, et nous avons appris ? nos adeptes de ne pas se servir des mêmes lames ou couteaux pour plusieurs personnes lors des rituels…
Nous avons surtout abandonné les « couteaux sacrés » et nous conseillons aux adeptes l’utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels Les leçons apprises L’expérience de la lutte contre le VIH/SIDA dans le couvent de Hèvié au Bénin est inédite et Inaugure la collaboration avec des groupes communautaires Hèvié au Bénin est inédite et inaugure la collaboration avec des groupes communautaires d’accès impossible considérés comme étant « fermés h.
Cette initiative offre des opportunités pour atteindre des groupes vulnérables et accroître les capacités de la société civile dans la lutte contre la pandémie. De plus, la combinaison des méthodes scientifiques (accès aux anti- étroviraux) et traditionnelles (adoption d’un comportement sexuel sain) s’est révélée efficace dans ce contexte religieux.
Le fait d’aborder la question du VIH/SIDA à travers une telle initiative a non seulement démystifié la « malfaisance » souvent attribuée aux pratiques vaudou, mais a aussi ouvert les voies à des discussions plus informées et plus approfondies sur le VIH/SIDA dans des zones reculées. Toutes ces activités n’ont été possibles que grâce au PPLS financé par la Banque mondiale à travers le crédit IDA 3596 our un montant de 23 millions de dollars EU, et clôturé le 15 septembre 2006.
Le succès du PPLS a été reconnu lors de la visite à Cotonou le 19 juillet 2006 du Président de la Banque mondiale, Monsieur Paul D. Wolfowitz. Visite au cours de laquelle il a annoncé publiquement la disposition de la Banque à financer une 2ème phase du projet. une équipe conjointe de la Banque et du Gouvernement a déjà entamé la préparation du PPLS2 qui sera cette fois-ci financé par un don (et non un crédit) de la Banque, d’un montant de 35 millions de dollars EU.