Resignation de paul verlaine Tout enfant, j’allais rêvant Ko-Hinnor, Somptuosité persane et papale, Héliogabale et Sardanapale ! Mon désir créait sous des toits en or, parmi les parfums, au son des musiques, Des harems sans fin, paradis physiques . Aujourd’hui plus calme et non moins ardent, Mais sachant la vie et qu’il faut qu’on plie, J’ai dû refréner ma belle folie, Sans me résigner par trop cependant. Soit ! le grandiose échappe à ma dent, Mais fi de l’aimable e Et je hais toujours la La rime assonante et Mots difficiles :
Plan de commentaire Sni* to View Résignation est le premier poème de la section « Melancholia » des Poèmes saturniens, dans lequel Verlaine avoue s’être plié au refus d’Elisa, une folie. Tout ce premier recueil est rempli de la douce Elisa, la sœur adoptive du poète, son premier amour qui repoussera ses avances, affectueusement mais fermement. La quatrième pièce » Vœu » la mentionnera presque explicitement. Verlaine nous précisera également ce qu’i attend d’une compagne, une présence quasi-maternelle.
Ce poème se résente sous la forme d’un sonnet inversé de décasyllabes, deux tercets suivis de deux quatrains au lieu de l’ordre habituel quatrain/tercet. Motif fréquent chez Verlaine, celui de la résignation, pour en faire un
Dans le poème précédent » trois ans après, il a éprouvé le besoin comme Lamartine dans Le lac de revenir sur les lieux de fréquentés ensemble. Le poème s’articule comme une promenade sentimentale à rebours, mais enchâssée dans le présent. Il apostrophe sa mémoire » que me veux-tu » et s’interroge avec inquiétude. La tournure « que me voulez-vous » montre bien combien Verlaine a toujours eu peur de lui même même avant son séjour en prison, il se reconnaissait oltron et d’avoir peur de la nuit.
On retrouve dans le premier quatrain l’influence de Baudelaire et des fleurs du mal, un début du refus de suivre les jérémiades lamartiniennes ou autres. Mais s’il ne sait pas très bien s’il doit faire un deuil de sa liaison passée (Elisa s’est mariée entre-temps) et l’exorciser, il est clair qu’il prolonge le sillon ouvert par Baudelaire et ses correspondances entre les objets et paysages avec nos sentiments. Cet impressionnisme du sentiment associant sensation et sentiment n’aura PAG » OF d