MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE –Université de Cocody UFR – SEC / CIRES République de Côte d’Ivoire PROGRAMME DE FORMATION EN GESTION DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DOSSIER DE POLITIQ ANALYSE DE LA CON PECHE A L’ECONOMI Sni* to View D. E. S. S Hautes Études en Gestion de la Politique Économique lème promotion (2009-2010) Réalisé par Rebecca COULIBALY Sous la direction du: Dr.
Abibatou DIOP BOARE Auditrice GPE 1 lème promotion THE AFRICAN CAPACITY BUILDING FOUNDATION place de choix dans les domaines économiques, social et surtout nutritionnel. L’aquaculture ontinentale se développant en milieu rural, contribue ainsi à la sécurité alimentaire. Elle y est considérée comme une activité secondaire permettant aux pisciculteurs, à la population d’avoir accès à cette protéine animale qu’est le poisson dans leur alimentation et/ou à une source de revenu supplémentaire.
Au plan de la sécurité alimentaire, le poisson est la première source de protéines animales du consommateur ivoirien. La consommation nationale de poisson est estimée varier entre 240 000 et 260 000 tonnes/an pour une production locale moyenne de 62 81 6 tonnes (2000-2007). Eu ?gard à son prix relativement bas par rapport à celui de la viande, le poisson est accessible aux ménages les plus
L’analyse du secteur de la pêche montre qu’il pourrait contribuer de façon très dynamique à la croissance économique du pays et à l’amélioration des conditions de vie de la population. Ces objectifs ne pourraient être atteint sans l’élimination des contraintes et des obstacles rencontrés dans l’exploitation des ressources halieutiques qui se traduisent par : ne faiblesse de la valeur ajoutée du secteur, un système commercial peu développé, une prévalence du taux d’analphabétisme au sein de la communauté des pêcheurs, une absence d’infrastructures adéquates our les besoins de pêche.
Les recommandations vont da PAGF OF ag produits de la pêche, ramélioration des infrastructures et enfin l’accroissement des parts de marché national et international. Dossier de polltlque Economique rédigé par Rebecca COULIBALY SOMMAIRE NOTE DE SYNTHESE 2 ABREVIATIONS ET ACRONYMES ………………………………………………………………………….. LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES — — 3 1. INTRODUCTION . 4 2. PRESENTATION DU CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE . 7 3.
PLACE DE LA PECHE DANS L’ECONOMIE DE LA CÔTE D’IVOIRE 12 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS — 24 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . 26 ANNEXES 28 Dossier de Politique Econ PAGF 3 OF ag par Rebecca COULIBALY des Moyens d’Existence Durables dans la Pêche PIB : produit Intérieur Brut SCN : Système de Comptabilité Nationale LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES Tableau 1: Evolution de la contribution de la pêche au PIB Tableau A. 1: Production halieutique ivoirienne (tonnes) Tableau A. : Tableau A. 3: production locale Tableau A. : Évolution de la valeur des exportations (Millions FCFA) Tableau A. 5: Contribution de la pêche à la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF, en milliards FCFA) Tableau A. 6: Evolution de la consomma ant en faveur de l’abolition de la faim et de la malnutrition adressé par le président Kennedy au congrès mondial de l’alimentation en juin 1963 : «Aucun citoyen, aucune nation ne pourra avoir la conscience tranquille tant que la moitié du monde aura faim et tant que dans deux tiers des pays, la production alimentaire sera en déficit.
En tant que membres de la race humaine, nous sommes capables, nous avons les moyens, nous avons la possibilité de faire disparaître la faim de la surface de la terre de notre vivant. Il faut seulement le vouloir. » Jusqu’aux années 1970, les captures ont été multipliées par deux tous les dix ans environ. À l’échelle mondiale, les prises de pêche ont culminé à 82 millions de t en 1989 et, depuis, la croissance a cédé la place à une stagnation, voire au déclin (Wikipedia).
Malgré ce constat peu reluisant, la pêche demeurera, dans un proche avenir, l’un des secteurs les lus importants pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté en Afrique. La présente étude s’attache à montrer comment les ressources halieutiques que contiennent les mers et les eaux intérieures contribuent ? améliorer le régime alimentaire et le niveau des revenus d’une frange de la population dans les pays en voie de développement, en particulier en Côte d’Ivoire. 1 . Problématique L’économie ivoirienne est essentiellement basée sur l’agriculture avec des performances remarquables en production vé étale (cacao, café, ananas, bananes, anacarde, coton, PAGF s 9 écession économique depuis deux décennies environ et les crises aussi bien sociales qu’économiques qui en découlent au niveau de certains pays africains, les conditions de vie sont devenues difficiles et les femmes, comme les hommes, se retrouvent souvent sans moyen pour démarrer de petites activités.
En Côte d’Ivoire, les résultats de l’enquête sur les conditions de vie des ménages en 1998, indiquent que les groupes les plus concernés par la pauvreté sont ceux de la population rurale avec une proportion de plus de 50 % (UNICEF, 2002). L’exploitation du pétrole et celle crolssante des ressources nimales et halieutiques sont venus donner un souffle nouveau à l’économie dans cet environnement de crises successives.
A l’instar d’autres secteurs d’activités de la Côte d’Ivoire, celui de la pêche répond en partie à certaines préoccupations en ce sens qu’il permet de créer un nombre important d’emplois dans les domaines de la production, la transformation et la commercialisation du poisson (Lae, 1997). Depuis les années 1950, les pêches industrielles chalutière, sardinière et crevettière se sont développées et représentent en moyenne 33,5 % de la production locale sur la période 000-2007. Elles sont soutenues par la pêche artisanale avec 64,8 % de la production, se pratique en mer, en lagune et en eaux continentales.
L’aquaculture en eau douce et en lagune pénètre progressivement le monde agricole avec 1,7 %. Depuis 1977, plusieurs projets de développement aquacole ont été mis en oeuvre. C’est ainsi que le projet PNUD-FAO de Développement de la pisciculture en milieu rural Ivoirienne aux activités aquacoles. La population ivoirienne estimée, en 2005, à 19 800 000 habitants (avec un taux de croissance annuelle de 3,3 au dernier recensement de 1998, présente une urbanisation roissante avec une population très jeune de 43 % de moins del 5 ans.
La population urbaine est de 43 % contre les 57 % de personnes vivant en milieu rural. Cette croissance démographique face aux ressources maritimes limitées entraine une demande accrue et les prlX élevés du polsson, qui stimulent l’augmentation de l’effort de pêche Parallèlement, le gouvernement ivoirien octroie des licences de pêches aux armateurs étrangers mais le manque d’infrastructures et l’insuffisance de financement pour la surveillance des eaux territoriales et le contrôle des captures posent le problème de la urexplo’tation de la ressource, de l’importance de la pêche illégale.
Dossier de Politique Economique rédigé par Rebecca COULIBALY En 2001, les secteurs de la pêche et de l’aquaculture ont représentés 3,1 % du PIB agricole et 0,74 % du PIB total; en 2005, 1,31 % du PIB agricole et % du PIB total (DPH). Le solde commercial a été alors excédentaire de plus de 30 milliards de francs CFA, malgré un déficit en volume (219 000 tonnes d’importation pour 65 626 tonnes d’exportation). Cette performance est im Ière d’exportation de PAGF 7 OF ag développement des secteurs de la pêche et de l’aquaculture.
L’Etat a procédé depuis à une réorientation de sa stratégie de développement aquacole en créant des projets réglonaux en vue d’une meilleure implantation de l’activité sur l’étendue du territoire national. Malgré les progrès récents tels que l’Accord de Partenariat sur le secteur de la pêche conclu entre la Commission européenne et la Côte d’Ivoire (pour la période du 1er juillet 2007 au 30 juin 2013), le développement des infrastructures demeure une des contraintes importantes du secteur.
Au regard de tous ces efforts, et de l’évolution en irrégulière du secteur, l’on se pose la uestion de savoir si le secteur joue un rôle dans l’économie? , Si oui, alors quel est le degré de sa contribution dans l’économie nationale ? , et quels sont les contraintes auxquelles est confrontée la filière 1. 2. Objectifs de l’étude Cette note, initiée dans le but de porter une contribution sur l’amélioration de la connaissance du rôle de la pêche dans le développement national de la Côte d’Ivoire a pour objectifs principaux . D’identifier les contraintes et goulots d’étranglements qui freinent l’exploitation des immenses potentialités du secteur de la pêche en Côte d’Ivolre , D’analyser la structure et les performances du système de production du secteur de la pêche ; o Évaluer la contribution économi ue et sociale de la pêche PAGF 8 OF ag qui s’offrent au secteur. Enfin, au regard des difficultés soulevées, des suggestions de politiques économiques pour une meilleure gestlon des ressources seront faites. 2.
PRESENTATION DIJ CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE 2. 1. Revue de la littérature De manière générale, des études et recherches sont de plus en plus menées dans le souci de non seulement mettre à la disposition de ceux qui interviennent dans le domaine de la êche des informations concernant le rôle que joue ce secteur dans l’économie ; mais aussi de promouvoir celui-ci afin qu’il puisse répondre aux attentes, c’est-à-dire entre autres satisfaire au mieux la demande alimentaire, le besoin d’emploi.
Ainsi, Pétude de base no 19 de la FAO sur le rôle des pêches dans l’économie alimentaire s’attache à montrer comment les ressources alimentaires que contiennent les mers et les eaux intérieures peuvent contribuer à améliorer le régime alimentaire et le niveau des revenus surtout dans les pays en voie de développement.
Etant donné que pour beaucoup e ces pays, poissons et crustacés jouent un rôle important dans la nutrition, les exportations de produits dérivés du poisson vers les pays industriels constituent parfois une source substantielle de recettes en devises. L’organisation prévoyait déjà qu’à [‘avenir on doive demander aux ressources halieutiques de couvrir une proportion plus grande des besoins en produits alimentaires.
Le commerce internationa g 9 de la pêche, évalué ? valeur) provenaient de pays en voie de développement, soit plus de 186 millions de dollars. Le rôle du poisson dans le régime alimentaire de la population varie onsidérablement selon les pays. En effet, la consommation par habitant pour la période 1960-1962 dans les pays développés varie entre moins de 7,5 kg (Autriche et Irlande) et 61 ,3kg (Norvège) Parmi les pays à économie planifiée, l’Allemagne orientale et l’U. R. S.
S ont la consommation par habitant la plus élevée avec 12,6 et 1 1,4 kg respectivement. 7 Quant à la consommation de poisson des pays en voie de développement (extrême orient), elle se caractérise par des taux relativement élevés. La contribution de la pêche en terme de valeur ajoutée est négligeable, cependant même si les tatistiques voulues font défaut, il est évident, selon cette étude, que les pêches occupent dans l’économie mondiale une place beaucoup plus importante.
Cette étude met en exergue également les facteurs qui peuvent influer sur la disponibilité des ressources et produits de la pêche, la demande actuelle et future de poisson et de produits de la pêche. En effet, La pression exercée sur les ressources, la surexploitation semblent si considérables qu’il serait indispensable de prendre des mesures nécessaires pour protéger les réserves en réglementant l’activité des pêcheries, réduire le nom de pêche pour conserver