Rapport Talleyrand

Rapport Talleyrand

TD n07 : Rapport Talleyrand sur le plan de promotion graduelle. La phrase de Burdeau « Plus la conception est hardie, plus la réalisation doit être rigoureuse » pourrait bien résumer la volonté qui a rythmé la vie de Talleyrand. Homme de l’ancien régime par sa naissance, Talleyrand est un homme qui a traversé les grandes périodes de l’histoire française de la Révolution à la Restauration et a su prendre tous les tournants de cette époque agitée en s’assurant une place parmi les grands hommes du siècle.

Doté d’un très fort sentiment d’estime envers l’Etat et d’un ttachement indéfec ses contemporains p fidèle à ses convictio Son rapport au Premi le 30 germinal an VII p g ciait peu de ce que Jours demeuré pouvoir législatif, son ambition pour l’Etat : il veut répandre « l’amour de la République » pour assurer sa continuité, grâce à un système et une discipline stricte, qui datent en fait de l’Ancien Régime. Plus que l’amour de la République, c’est l’amour de l’administration qu’il défend.

Pour cela, il a recours à un système de « promotion graduelle », existant avant la Révolution, qui sera appliqué au sein du inistère des affaires extérieures (étrangères) dont il est à

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la tête. Pendant le consulat de Bonaparte, ou Talleyrand rend son rapport, et plus encore pendant Fempire, le ministère des affaires extérieures est le plus important, du fait des nombreuses conquêtes. to next page De ce fait, Talleyrand occupe « le second rôle pendant presque huit ans » (Furet) en étant à la tête de ce ministère.

La réforme qu’il promeut dans son rapport est donc d’importance. Talleyrand explique la nécessité de recréer et d’entretenir une manière de penser propre à l’organisation chargée de gérer et ‘assurer les tâches d’intendance qui incombent à l’Etat : « un esprit d’administration perpétué grâce à la remise en place du système de promotion graduelle. Dans quelle mesure ce système permet-il la perpétuité de l’esprit d’administration ?

Talleyrand fonde sa démonstration en expliquant d’abord la nécessité du système de promotion inspiré de l’Ancien Régime (I) puis en expliquant en quoi il consiste et dans quel but (Il). I. La nécessité d’un système de promotion graduelle, inspiré par l’Ancien régime. Le système que Talleyrand défend n’est pas novateur, mais a été étruit durant la Révolution, il s’agit donc de le remettre en place (A), pour assurer l’unité de Padministration et de l’Etat (B). A) Une nécessité expliquée par les errements de la Révolution.

Lors de la Révolution, on a souhaité détruire toutes les traces laissées par l’Ancien régime. Dans la précipitation et par excès de « zèle », « on ne s’est occupé que du matériel de l’organisation » c’est à dire « des lois simples, un petit nombre de maximes et des règlements d’une facile exécution » pour encadrer l’administration. Cela a entraîné « instabilités, stérilité et un état d’incertitude dans es affaires » : il manquait une base à ces normes, un esprit.

La réponse de Talleyrand à c 2 d’incertitude dans les affaires » : il manquait une base à ces normes, un esprit. La réponse de Talleyrand à cette période désorganisée est un retour aux moyens mis en place par l’Ancien régime : « les idées de hiérarchie et de corporation, les degrés d’instruction, les titres de promotions, les droits de l’indispensable expérience On pourrait croire que Talleyrand est opposé à la Révolution, mais c’est en fait un principe révolutionnaire qu’il ouhaite appliquer en valorisant l’expérience des agents de l’administration : fégalité.

Sa critique est dirigée par les moyens employés par la Révolution et non pas vers son fondement, il ne souhaite pas un retour à l’Ancien Régime mais d’utiliser un système qui lui paraît nécessaire dans « un Etat bien gouverné » afin de rattraper un simple « un retard d’organisation La Révolution n’a permis la mise en place que d’un système ou « Pon n’est pas assuré de la position dans laquelle on se trouve » et les conséquences sont longuement énumérées : « état d’abus t de désordre gouvernement dans un état permanent d’audace et de versatilité ‘administration apparaît très importante, elle est : « l’intermédiaire entre les gouvernants et les gouvernés » et dans la mesure ou ce lien est un « point de contact et d’union de (entre) l’autorité publique et la liberté individuelle h, il convient de la protéger et de permettre sa stabilité (B). B) un système justifié par le besoin de stabilité et d’unité de l’administration et de l’Etat. La stabilité de PEtat passe par celle de l’administration : « Il n’y a qu 3