R Cit Pour Le Fran Ais V2

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Une bourrasque de vent fouette les branches d’arbres. Un volet grince. Je me relève en sursaut. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine. Je cligne plusieurs fois des yeux et passe une main tremblante dans mes cheveux en bataille. Je crois que j’ai rêvé. Je ne me sens pas très bien. L’impression d’un vide immense au fond de moi me préoccupe. Hébétée, je tourne la tête vers la fenêtre entrouverte. De la lumière blanche filtre par les rideaux. Mon regard s’arrête sur ces longs voiles blancs qui se balancent au rythme du vent. Ils se déploient telles les ailes d’un oiseau prenant son envol.

Ils frétillent et ondulent, entreprennent de lents mouvements Swipe Lo nexL page de va-et-vient qui s’a ramassent pudiquem Ma chambre entière dehors. J’écoute. Sile bruissement des feui to View nextÇEge au contraire, se clarté émanent du u loin, peut-être, le ne. Leur mélodie calme et sereine me berce comme aucune personne ne saurait le faire. Les feuilles bruissent entres elles, se cognent, s’entremêlent et forment cette sorte de sifflement que l’on pourrait confondre avec celui du vent. D’une main, je repousse les couvertures sous lesquelles je m’étais emmitouflée.

Laissant à l’air mes jambes jambes nues, je frissonne un

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peu. Comme attirée par une force mystérieuse, je me lève. Ma main rencontre quelque chose. Mon regard se pose sur de délicats motifs, gravés sur les pans de bois de mon lit. J’effleure du bout des doigts chaque relief, chaque détail, comme pour mieux les garder en mémoire. A petits pas, je m’avance vers la fenêtre. J’écarte doucement les rideaux, hésitant à interrompre leurs complexes mouvements aériens. Je les admire en silence, avant de m’avancer encore un peu.

Je profite quelques instants de la ue qui s’offre à moi, à travers l’étroite fente des deux volets. Encore un pas et j’ouvre un peu plus les volets. J’appuie mes mains sur le rebord de la fenêtre et me penche légèrement. Sur ma gauche, un lierre avait poussé, s’agrppant jusqu’à falre corps avec la pierre. Mon regard s’arrêta sur un point blanc. Au travers de cette marée vert, une rose blanche. Celle-ci avait combattu pour gagner sa place et, persévérante, avait gagné. Sur ses nombreux pétales perlait la rosée. Je me penche encore plus, au risque de tomber.

Je ne sais pas si je me l’imagine, ais il me semble apercevoir, au creux de la perle, comme un monde miniature. Parmi cette nature en verre se trouve des arbres translucides mais aussi des fleurs cristallines, secouées par le vent. Il me semble, en me relevant, entendre leur délicat tintement. Avec avidi Avec avidité, je scrute le paysage qui se présente à moi. Il est tel que le monde aperçu quelques instants plus tôt. Je retiens mon souffle puis le libère. Le vent qui se remet soudain à souffler le capture et le fait sien. Comme s’il m’avait reconnue, il souffle dans ma direction, faisant voltiger mes longs cheveux noirs.

Il m’enrobe de ses caresses, plus douces et enivrantes les unes que les autres. Il me susurre à l’oreille des paroles que moi seule peut comprendre. Je ferme les yeux et enserre mon corps de mes bras. J’inspire à fond. Je me sens bien. Je m’imprègne de ce qui m’entoure. J’entrouvre un œil, comme pour juste me délecter de chaque petit morceau de paysage. Levant mon regard vers le ciel étoilé, j’ai l’impression de ne plus être complètement moi. Dans mon regard bleu nuit doit se refléter chaque étoile. La lune, pour ses sujets, s’est majestueusement parée, se montrant dans son lus bel habit.

Et pour mieux impressionner, nous permet de la contempler une seconde fois. J’incline ma tête en direction du lac, où se reflète la belle reine. Pour ne point n’être la seule vedette, elle nimbe d’argent chaque détail de cette immensité. J’explore chaque recoin, scrute chaque renfoncement, observe de tous les côtés : elle n’a rien oublié. Tout à coup, je sens quelque chose renfoncement, observe de tous les côtés : elle n’a rien oublié. Tout à coup, je sens quelque chose en moi se transformer. La sensation que l’on arrache et remplace une partie de mon être. n spasme me parcours.

Mon buste se raidit, ma tête bascule en arrière, laissant pendre mon interminable chevelure. Mes mains se crispent, se referment sur ma chemise de nuit. Mes yeux se révulsent. Je crois que je cris. Une dernière convulsion et je m’effondre. Quelque chose d’important vient de se passer. J’ai l’impression qu’on a fusionné mon être avec une partie de moi qui m’avait toujours maqué. Je l’ai enfin retrouvée. Une sensation de pureté me gagne. Je ferme les yeux et appuie ma tête contre le mur. Je replie mes jambes contre mon buste et les enserre de mes bras. Je reste longtemps dans cette position.

Je ne me rends pas compte du temps qui passe. Au bout d’un moment, j’entrouvre les yeux. Hébétée, je regarde autour de moi. Rien ne me semble anormal, hormis cette étrange sensation au fond de moi. Lentement, je me relève. La lune m’observe. Je me détourne de la fenêtre. Doucement, je tire à moi les volets. Quelques secondes s’écoulent sans que je ne fasse un mouvement, comme si je ne voulais pas risquer de briser la magle présente. Je me retire enfin, laissant un mlnce filet de lumière, côtoyer le plancher de ma chambre. je ne bouge plus. Le bruissement PAGF