PT Dev Representation

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Institut d’Enseignement à Distance Université Paris 8 Licence 3ème année de Psychologie EDP5PTDA — 5N14 — Projet tutoré de psychologie du développement Représentation de soi et identité : Développement de l’identification de l’image tactile de soi chez les jeunes enfants voyants et aveugles précoces. Année universitaire 2010/2011 DÉVELOPPEMENT D ENFANTS VOYANTS RÉSUMÉ or 17 to nextÇEge CHEZ LES JEUNES En étant un objet physique et social, le visage est perceptible par le biais d’autres modalités sensorielles que la vision, comme le toucher.

Ce champ reste cependant inexploré par la psychologie du éveloppement. Il est donc question d’ouvrir les investigations dans ce domaine en partant des bases connues sur les compétences visuelles, les appariements et transferts intermodaux, les compétences tactiles et le développement de la représentation de soi et de l’identité. Cette étude a pour but d’aborder le développement de l’image tactile en observant les réactions et conduites exploratoires de jeunes enfants de 1, 2 et 3 ans, voyants ou aveugles précoces.

Des différentes statistiques, soit qualitativement soit quantitativement, sont attendues entre les deux populations et COMPÉTENCESVISUEL Compétences spatiales .. Visagéité et physionomie…………….. 4 IMAGE INTERMODAL VISUELLE TRANSFERT COMPÉTENCES DE TACTILES 8 HY po THÈSE PAG » 7 ES ET CÉCIT 6 expérimentale. plan expérimental

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. RÉSULTA S DISCUSSION (ATTENDU (PROJETÉ BIBLIOGRAPHIE. 12 . IO Annexe 1 : représentation schématique des divers référentiels corporels (Paillard, 1971). 13 Annexe 2 : schéma du protocole expérimental 14 projet tutoré de psy. du développement « Image tactile de soi » C. SAVARY – 242687 – LB psychologie 2 INTRODUCTION Le visage a toujours été traité comme un objet visuel complexe n termes de discriminatlon, de construction de représentation mentale, de couplage audio- visuel, niveau d’intégration cérébrale, etc. Or, du fait d’être un objet physique, le visage est perceptible par le biais d’autres modalités sensorielles comme le toucher.

Ce cha ndant inexploré par la PAG » 3 visuels des visages, etc. ), les appariements et transferts intermodaux, les compétences tactiles et le développement de la représentation de soi et de Fidentité. Forte de certaines conclusions comme celle de De Schonen (2009) affirmant que la reconnaissance visuelle de son propre visage erait bien postérieure aux représentations sensorimotrices que l’enfant a de son visage, cette étude a pour but d’aborder le développement de l’image tactile de soi.

DÉVELOPPEMENT DE L’IMAGE TACTILE DE SOI CHEZ LES JEUNES ENFANTS VOYANTS ET AVEUGLES PRECOCES CADRE THÉORIQUE VISUELLES ET CÉCITÉ Compétences spatiales La vision représente une part importante dans l’activité cérébrale et dans la construction de l’enfant. Il y a un accord scientifique sur le fait que le nouveau-né possède des compétences perceptives rudlmentaires mais fonctionnelles et efficaces (Gosselin, 2005 ; Berger et al. 010, Jacquier, 2010) par son flux sensoriel continu et riche en informations à distance, la vision rôle prédominant dans l’initiation et dans le contrôle ctivité motrice (Hatwell, moteur. Sa privation reten informations et aux expériences). Projet tutoré de psy. du développement « Image tactile de soi » C. SAVARY – 242687 – LB Psychologie Hatwell (2003) rappelle ainsi que 10 à des aveugles précoces ne manifestent pas de difficultés spatiales, concluant que les représentations visuelles ne sont donc pas indispensables et d’autres voies permettent d’aboutir aux mêmes connaissances.

Visagéité et physionomie Le visage possède deux statuts : celui d’objet physique complexe et celui de moyen de communication et de régulation social et affectif. Deux types de traitements des visages sont alors à envisager : d’une part la détection et la reconnaissance de la « visagéité » c’est-à-dire du visage de l’espèce, d’autre part la reconnaissance des visages individuels c’est-à-dire le traitement des physionomies (De Schonen, 2009).

La structure « visage de face » présente de multiples propriétés géométriques invariantes permettant aux bébés de développer précocement une représentation de la isagéité humaine (symétrie autour d’un axe vertical, asymétrie haut/bas de répartition des contrastes). De plus, des études ont montré une bonne stabilité de la mémoire des visages chez les nouveau-nés (De Schonen, 2009). Ses compétences se développent rapidement, au point que dès la première année, le nourrisson semble capable d’analyser les variations comportementales d’un visage pour en interpréter la signification des messages émotionnels.

Ses jugements de la valence émotionnelle se spécifieraient ensuite entre la deuxième et la troisième année Gosselin, 2005). connaissance. Il s’agit d’ « imitations intériorisées » réalisées à partir d’un codage sensoriel dépendant de référentiels (Pêcheux, 2007, p168). Concernant les représentations de sol, les référentiels corporels prédominent, notamment ceux centrés sur les organes de capture : bouche, œil et main* (Pêcheux, 2007, Pl 72).

De schonen (2009) soulève par ailleurs une remarque : « la vision n’est certainement pas une condition nécessaire pour développer la représentation d’une personne et son identité, la représentation des ressemblances et des ifférences entre moi et les autres et les compétences socio- perceptives (voir le développement des enfants malvoyants congénitaux qui ne présentent pas nécessairement de troubles des représentations et des régulations sociales) Voir en annexe 1 une représentation schématique des divers référentiels corporels de Paillard (1971). rojet tutoré de psy. du développement « Image tactile de sol » La reconnaissance de soi dans le miroir a été un thème de recherche extrêmement exploré, ce qui a permis de conclure qu’il fallait bien deux ans pour que l’enfant arrive ? dentifier solidement son image (Fontaine, 2007, p206). En effet, jusqu’à ses 15 mois, l’enfant montre par l’ensemble de ses comportements qu’il est entièrement focalisé sur l’image (son reflet), la traitant comme une réalité (Fontaine, 2007, P207).

Ensuite, entre 15 et 24 mois, il est ca able d’identifier son corps comme modèle de l’imaee (Fontai PAGF 6 7 (Fontaine, 2007, p209-210) : « Toucher la tache sur le visage » est un critère non verbal consistant à appliquer une tache de couleur sur le visage de l’enfant à son insu, puis à le placer devant un miroir. Si en voyant la tache ur son reflet, il fait un geste vers son propre visage, le test est considéré comme réussi (ce qui est majoritairement le cas entre 21 et 24 mois) « Dire son prénom ou « moi » » est un critère évidemment verbal d’auto-désignation dont la réussite est majoritaire à 30 mois.

D’autres investigations, cette fois sur la perception de l’apparence physique par le biais d’images photographiques, montrent des réactions plus tardives. La fixation visuelle de sa photo se fait vers 22 mois, le pointage du doigt sur sa photo à la question « où il est (prénom) ? » vers 24 mois et la désignation erbale vers 30 mois (Fontaine, 2007, p211). Mellier (2001) montre d’ailleurs dans son étude que l’activité visuelle orientée dans les situations statiques est différemment organisée de celles qui régissent les interactions interpersonnelles.

L’expérience antérieure des miroirs n’a montré avoir aucun impact sur le développement de l’identification de soi. Celui semble plutôt étroitement lié au développement des fonctions cognitives (Fontaine, 2007, p213). Mais pour Lewis et Brooks, l’identification visuelle de soi n’est qu’un aspect de la construction de la conscience de soi, peut être même la ‘autres modalités (Fontai PAGF70F17 lus tardive par rapport ? reconnaissance visuelle de son propre visage est bien postérieure aux représentations sensorimotrices que l’enfant a de son vlsage.

Pourtant, aucune recherche ne semble s’être intéressée à ces modalités sensorimotrices. La présente étude a donc pour but d’apporter des données nouvelles pour commencer à combler ce manque de connalssances. Il existe un certain consensus sur un fonctionnement unitaire chez le nourrisson qui percevrait son environnement en commençant par détecter des propriétés de type amodal en contexte multimodal Berger et al. , 2010), favorisant ainsi les transferts intermodaux.

Le système visuel extrait une représentation invariante de la « visagéité », des parties rigides et molles des visages et porte une attention particulière aux contrastes liés aux reliefs concaves et convexes (De Schonen, 2009). De telles propriétés pourraient s’avérer de bonnes candidates à un transfert intermodal. Ce mécanisme implique plusieurs processus cognitifs : une phase d’encodage des informations par une modalité, une phase PAGF 8 3 nécessaire pour assurer une Identification de l’image tactile de soi.

Toucher es une perception de contact dont le champ perceptif est très petit, même agrandi par les mouvements. Les mains ont deux fonctions imbriquées : une fonction motrice (où la perception aide au mouvement) et fonction perceptive (où la motricité est au service de la perception). Hatwell (2003) rappelle que les mouvements exploratoires sont intentionnels et qu’il s’agit d’un processus perceptif séquentiel, non inné, où une « procédure exploratoire » particulière est appliquée pour chaque propriété de l’objet (frottement pour la texture, enveloppement et suivi des ontours pour la forme et la taille, etc. . Rochat (1987) a observé que dès la naissance la réponse de l’enfant est à la fois objet-dépendante (texture, etc. ) et modalité-dépendante (oral ou tactile). L’auteur propose comme interprétation que les premières mises en bouche ou en mains ne sont pas simplement contrôlées par réflexe, mais plutôt que ces mécanismes sont guidés par ce que les objets permettent comme actions fonctionnelles. Aucune différence n’a été observée entre les aveugles précoces et les voyants dans les seuils tactiles de détection et de discrimination.

Hatvvell (2003) précise que cette stabilité perceptive est ad PAGF spontanée très faible, les mains restant rétractées près des épaules ou sur les yeux pour produire des ombres chez ceux qui ont des perceptions lumineuses. Hatwell (2003) explique ce défaut moteur par l’absence d’incitation à atteindre des objets dont [‘enfant aveugle ignore perceptivement l’existence. Toutefois, ceci ne devrait pas impacter les résultats de l’actuelle étude car le corps s’avère disponible et accessible en permanence.

D’ailleurs, le développement du « corps différentié » se fait entre autre par l’expérience de « double oucher Toucher son propre corps donne deux stimulations tactiles, une active et une passive. Et dès la nalssance, le bébé différencie les stimulations dont l’origine est extérieure (allo-stimulation) des stimulations qui viennent de son corps (autostimulation) (Streri, 2007, p219). Dans le développement de la connaissance du corps propre. Streri propose d’ajouter un « soi corporel » au « Je » de Neisser, impliquant un premier niveau de représentation du corps chez le bébé, même si celle-ci n’est pas encore consciente.

Cela permettrait au bébé de se construire un schéma orporel fondé sur la proprioception et la kinesthésie. Vers 2 mois, le corps propre devient en effet un objet d’exploration (Streri, 2007, p220). L’objectif de cette étude est donc de combler un manque de connaissances scientifiques concernant le développement de l’image tactile de soi. Bien sûr, elle n’a pas la prétention de rattraper tout le retard accumulé par rapport aux recherches dans le domaine visuel, mais espère apporter une base de données solides pour ouvrir ce champ d’investigation si peu exploré auparavant. C. SAVARY – 242687 – LY Psycholo ie 17