Princesse de Cleves, scène d’apparition

Princesse de Cleves, scène d’apparition

Introduction Mme de la Fayens l’aristocratie grâcavec le comte de laon nouveau sui permet de tenir elle invite intellectuels et écrivains. Elle développe ainsi une grande amitié avec le duc d Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, l’héroïne est présentée à la cour d’Henri Il pour la première fois. Le lecteur la découvre également pour la première fois.

Son portrait s’inspire du roman héroïque et de la préciosité mais relève du roman psychologique par l’importance accordée au portrait moral et surt expliquer les verer u Il parut alors une bea le monde, et l’on doit e livre Mme de la F org Sni* to View s yeux de tout eauté parfaite, puisqu’elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France.

Son père était mort jeune, et l’avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenlr à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses Swipe

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to View next page oins à Ilu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner.

Madame de Chartres avait une opinion opposée ; elle falsait souvent à sa fille des peintures ontrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent ‘éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance.

Mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même, et par un grand soin de s’attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme, qui est d’aimer son mari et d’en être aimée. Cette héritière était alors un des grands partis qu’il y eût en France ; et quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse, l’on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième annee, elle voulut la mener à la cour.

Lorsqu’elle arriva, le vidame alla au-devant d’elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.

Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1 678 Annonce des axes Commentaire littéraire l. une Incarnation de la perfection Le portrait brossé par Mme de la Fayette présente Mlle de Chartres comme une incarnation de la perfection par sa beauté physique, sa noblesse de haut rang et sa vertu. 1. Le portrait physique Il s’agit de la première apparition de Mlle de Chartres, le lecteur s’attend à ce que l’auteur brosse son portralt qui débute traditionnellement avec le portrait physique.

Mais le narrateur se contente de reprendre au début de la description le terme « beauté » pour la désigner : « Il parut alors une beauté », « une beauté parfaite » avec l’emploi de l’adjectif hyperbolique« parfaite » soulignant sa grande beauté t « son esprit et sa beauté Cela donne l’impression de théâtraliser l’entrée en scène de la jeune femme et la triple occurrence du mot « beauté » traduit l’admiration qu’elle suscite chez les courtisans. déalisation propre au roman héroïque. Ce n’est qu’à la troisième phrase de l’extrait (« Son père était mort jeune madame de Chartres, sa femme ») que le lecteur comprend qu’il s’agit de Mlle de Chartres et que madame de Chartres, sa femme ») que le lecteur comprend qu’il s’agit de Mlle de Chartres et que à la fin de l’extrait que son portrait devient plus détaillé. Ce portrait se fait à partir de la vision du « vidame c’est donc une focallsatlon interne.

Il se concentre sur les canons de la beauté classique : « blancheur de son teint » qui est un signe de noblesse et de pureté morale, « traits réguliers » qui traduisent l’harmonie du classique et les « cheveux blonds » qui sont souvent associés à l’or et au soleil. Les dernières lignes utilisent à nouveau des expressions ? valeur superlative : « la grande beauté « ses cheveux blond lui donnaient un éclat qu’on avait jamais vu qu’à elle « pleins de râce et de charmes Mlle de Chartres semble être un archétype de la beauté féminine.

Son portrait physique reste très stéréotypé et vague, il ne permet pas de la singulariser puisque toutes les héroïnes de roman héroique présentent ces caractéristiques. Ce portrait est encore très éloigné de la précision des romans réalistes au XIXème siècle. 2. Fine fleur de l’aristocratie Cependant, même si son portrait physique reste très général, le narrateur insiste en revanche sur son identité sociale.

En effet, elle est de noble extraction à la cour et est de parenté avec de obles personnes comme l’indique l’expression « elle était de la même maison que le vidame de Chartres personnes comme l’indique l’expression « elle était de la même maison que le vidame de Chartres Cette idée est reprise avec : « cette héritière était alors un des plus grands partis qu’il y eût en France Le nom « héritière » souligne la richesse mais aussi sa jeunesse et sa nubilité.

Tout cela préfigure un mariage d’exception. 3. L’importance du portrait moral En outre, le narrateur s’attache davantage à construire le portrait moral du personnage, ce qui fait entrer l’œuvre dans la catégorie u roman psychologique. En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue une analepse : le passé de Mlle de Chartres nous permet de comprendre sa personnalité. Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin étant donné que « son père était mort jeune ».

Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes comme suggère l’expression « elle avait passé plusieurs année sans revenir à la cour Mme de Chartres a entierement dédié cette absence à l’éducation de sa fille, éducation non eulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable Tout cela permet d’expliquer l’admiration et la surprise des personnes de la cour devan aimable D.

Tout cela permet d’expliquer l’admiration et la surprise des personnes de la cour devant Mlle de Chartres et permet au lecteur de saisir sa personnalité. Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de a perfection en lui dotant d’une beaute exceptionnelle propre aux héro(ne’analyse, elle s’efforce de remonter aux origines de la perfection morale de son héroïne en insistant sur l’éducation que lui a transmise sa mère afin de la préparer à la vie mondaine et de lui enseigner les valeurs de 1’« honnête femme Il. une éducation irréprochable 1. ?loge de Mme de Chartres chargée de l’éducation de sa fille T Elle est présentéefemme méritante car elle était seule à élever sa fille après le mort de son époux. Elle abandonne toute vidaine pour se consacrer entièrement à l’éducation de sa fille comme ‘indique l’expression « elle avait passé plusieursenir à la cour faisant ainsi unde soi. ition entre les expressions « elle ne travailla pas seulement à » et « elle songea aussi à « cultiver » suggère ue ternaire souvent associé à l’éloge dans la littérature classique.

Elle respecte le long deuil après la mort de st semble suggérer la perfection morale de Mme de Chartres qui est présentée comme irréprochable. 2. Préparation à la vie de cour et aux risques qu’elle comporte De surcroît, l’éducation dee de Chartres est surtout origin qu’elle comporte De surcrcn, l’éducation dee de Chartres est surtout originagnement moral qulle. Le narrateur insiste sur la différence entreres et les autres mères.

La phrase « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamaissent abuser par ces séducteurs. Par opposition à ce schéma, Mme de Chartres oppose 1’« honnête femme 3. Une vision exigeante de l’amour et de « honnête femme Mme de Chartres explique à sa fille ce qu’est 1’« honnête femme Il s’agit d’un singulier phénomène suffisamment rare pour être remarq « honnête femme » et la réciprocité de l’amour dans le mariage permet le bonheur.

L honnête femme » est très respectueuse de la vertu, mais Mme de Chartres précise bien qu’il est « difficile de conserver cette vertu indiquant qu’il s’agit d’un combat permanent. Elle met ainsi en relief la faiblesse des femmes soumises à la tentation du péché et invite sa fil à un enseignement complet et très habile car elle ne cache pas à sa fille les malheurs à être infidèle mais elle ne lui masque pas au malheur. Ill.

Un portrait annonciateur d’un destin tragique En dépit de cette perfection qu’incarne Mlle de Chartres, son portrait annonce un destin tragique. 1. Une arrivée remarquée à la cour présageant un destin hors du commun Différentes expressions laissent présager un destin hors du commun : dès son entrée à la cour, Mlle de Chart expressions laissent présager un destin hors du commun : dès son entrée à la cour, Mlle de Chartres « attira les yeux de tout le monde « donna de l’admtusieurs reprises dans ce portrait.

De fait, le titre du roman annonce qu’elle deviendra « princesse de Clèves titre de très haut rang dans l’aristocratie. 2. Des indices de fragilité Cependant ce portrait de Mlle de Chartres fait apparaître son tout eune âge : elle est d’une « extrême jeunesse Sa présentation à la coqui s’y jouent car elle n’en a eu qu’une approche théorique par le biais de sa mère, ce qui ne saurait suffire à la protéger.

Mlle de Chartres sort ainsi d’un cadre protecteur pour être plongée dans les méandres des intrigues de cour. 3. La confrontation des exigences de l’amour conjugal au pouvoir de l’amour-passion Enfin, Mme de Chartres conseille à sa fille de rester éloignée des « engagements », c’est-à-dire des liens qu’elle pourrait établir avec les homt avoir pour un autre que son mari. Cela suggère u’elle luttera, telle une héroïne traglque, tout au long du roman contre ses propres sentiments.

Le principe « d’aimer son mari et d’en être aimée » restera pour l’héroine une source de souffrance puisque le prince de Clèves lui vouera un amour sincère et constant alors qu’elle n’éprouvera jamais un tel sentiment à son égard. Mlle de Chartres est donc promise à une union prestigieuse mais malg tel sentiment à son égard. Mlle de Chartres est donc promise à une union prestigieuse mais malgré ses qualités exceptionnelles, elle reste jeune et inexpérimentée de la vie mondaine.

Les exigences de l’amour conjugal que sa mere oppose à l’amour-passion suggèrent qu’elle sera tenaillée, déchirée entre son Conclusion Ce portrait de Mlle de Chartres laisse présager un destin exceptionnel car il la présente comme l’incarnation de la perfection par sa « beauté parfaite son appartenance à la haute noblesse reflétant sa noblesse de cœur, sa pureté et sa vertu qui lui viennent de l’éducation irréprochable qu’elle a reçue de sa mère. Sa mère, Mme de Chartres, a donné toute son énergie et sa sagesse pour la préparer a la vie de cour et l’inculquer es valeurs de 1’« honnête femme ».

Elle est donc appelée à un mariage d’exception. Cependant, son jeune âge, sa fragilité, son manque d’expérience à la vie mondaine et les exigences de l’amour conjugal opposé à l’amour-passion par sa mère annoncent plutôt un destin tragique à l’héroine. En effet, elle se mariera au prince de Clèves et deviendra princesse mais tombera réellement amoureuse du duc de Nemours. Toutefois, malgré son déchirement la princesse de Clèves ne cèdera jamais à la tentation et restera toujours fidèle à son mari.