pierre et jean

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MÉTHODOLOGIE Synthèse d’un texte argumentatif Un extrait de la Préface de Pierre et Jean de Guy de Maupassant Dans un extrait de la célèbre Préface de Pierre et Jean, intitulée « Le roman», Guy de Maupassant fait apparaitre les limites du réalisme. Le paradoxe final réalismeillusionnisme est annoncé par la première phrase « s’il est un artiste » rauteur instaurant d’emblée la différence entre le romancier et le journaliste : seul le second peut être, d’après Guy de Maupassant, réaliste. Les obstacles auxquels se heurte le romancier sont d’abord inhérents à la vie.

Le premier r surcroit souvent insignifiants. Si l’on p faudrait tout or 3 Sni* to View d’événements, de vrai » à la lettre, il rapporter ; or tout ne peut tre dit et tout n’est pas bon à dire. Le deuxième obstacle est exprimé à partir de la ligne 9, dans un raisonnement qui souligne le caractère imprévisible de l’existence. Une énumération insiste sur ce point : quatre superlatifs : « les plus Swipe to View next page lus différentes, les plus imprévues, les plus contraires, les plus disparates soulignent la diversité, l’éparpillement, l’incohérence et l’aspect effrayant des faits divers qui peuplent la vie.

Le troisième obstacle évoqué est lié

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à la manière dont la vie « gère » le temps, et hiérarchise, ou non, ce dont elle est composée: les trois expressions « meme plan « précipite » et « traîne » rappellent qu’il n’y a pas de règle dans le déroulement des événements, ce qui est une manière d’insister sur le caractère léatoire de ce qui se produit dans la réalité.

Des trois obstacles, le premier tient à la fois à la multitude d’incidents dans une vie et aux limites de l’ouvrage : la longueur imposée au romancier par l’objet livre oblige à des choix qui sont autant d’atteintes successives à la théorie de « toute la vérité Le premier choix laisse penser que le romancier doit s’attacher ? des détails significatifs, puisqu’il doit se débarrasser des incidents insignifiants (l. 5-6). Le second choix est présenté comme lié au « thème » choisi par e romancier (1. 4) : les détails con choix est présenté comme lié au « thème » choisi par le romancier (1. 14) : les détails conservés doivent être pertinents, mais aucune précision n’est donnée quant à la nature exacte de cette pertinence, on peut en déduire que le romancier est seul juge. Le dernier choix permet de présenter une véritable théorie esthétique: il s’agit essentiellement de ménager des effets, de hiérarchiser, de construire (ou de reconstruire une forme particulière de réel) pour créer une vérité pécifique.

Le « donc » introduit, à la ligne 30, une conclusion qul, paradoxalement, établit une égalité entre le vrai et l’illusion. L’art du romancier réaliste se démarque du journaliste, auteur d’un compte rendu ou d’un rapport circonstancier qui, même s’il ne peut pas nan plus tout raconter, n’entre pas dans cette démarche subjective de sélection et de hiérarchisation. L’art organise ce que la vie offre de foisonnant, compose l’imprévisible, maîtrise le hasard, ou le remplace en faisant plus vrai que le vrai.