Notre société actuelle, communément appelée société de consommation, est l’exemple parfait d’une société gouvernée par le désir : le désir de posséder plus, et encore plus (d’argent, de pouvoir, de prestige, etc. ), de voir grand et de vivre mieux, de vivre la vie des autres… Mais ce désir constant a ruiné, ? maintes reprises, des familles entières, voire même des Etats, et a occasionné des dommages irréparables, matériellement et psychologiquement : ce désir, à maintes reprise, n’a engendré que souffrance. Mais on ne peut s’empêcher de demander : existe-t-il un scénario où l’on puisse désirer sans souffrir ?
Souvent, le désir induit la souffrance ; cependant, pour ne pas souffrir, il est nécessaire de renoncer a certains désirs. L’ultime to nextP3ge Swipe Lo nexL page solution serait toutef ors Le désir est le signe unz. ,. , combler. Il implique Dune part, le désir ture de ses désirs. faut à tout prix ance. que, un manque qul n’est pallié que par l’obtention de l’objet d siré. Cest ce qu’affirme Socrate, dans Le Banquet de Platon : « Le désir est manque ». Mais il faut distinguer la notion du désir de la notion du besoin : la réalisation du besoin se
C’est pourquoi on peut estimer que désirer n’est que rechercher des choses vaines et inutiles. Cet Cette conception du désir rejoint celle d’Epicure qui, dans sa Lettre à Ménécée, fait une distinction entre les désirs naturels (nécessaires et vitaux) et les désirs vains, qui en fait, sont le fruit des pulsions de mort d’un individu. D’autre part, puisque le désir est la volonté de combler un certain manque, il devient, en lui-même, une souffrance qui ne s’achève que provisoirement, car sa satisfaction est éphémère et engendre d’autres désirs.
Désirer, c’est donc tomber dans un cercle vicieux infini : « le désir satisfait fait place à un nouveau désir d’après Schopenhauer, dans son œuvre Le Monde comme volonté et comme représentation. Pour illustrer cette notion, ce dernier, ainsi que Platon, évoquent la légende du supplice des Danaïdes : pour avor tué leurs époux. les filles de Danaos, ? l’exception d’une seule, ont été condamnées en enfer à remplir éternellement d’eau un tonneau percé. Le désir, en effet, est une source de souffrance, puisqu’il est créé par une sensation de manque.
Cependant, tout désir n’est pas nécessaire. Pour s’épargner la souffrance, il faut donc trier ses désirs. Certains désirs sont nécessaires, d’autres non. Pour ne pas souffrir, il faut renoncer à certalns désirs. Epicure, évoqué précédemment, distingue deux sortes de désir. Les désirs naturels (boire, manger, etc. ) et nécessaires (bien-être du corps, autoconservation, bonheur) sont vitaux. Leur satisfaction suffit au bonheur et apporte santé du corps et ataraxie de bonheur) sont vitaux.
Leur satisfaction suffit au bonheur et apporte santé du corps et ataraxie de l’âme. Les désirs vains, par contre, sont insatiables et illimités, car causés par des artifices ociaux (la rlchesse, le pouvolr, la gloire… ). Ils ne seront jamais satisfaits, d’où leur perpétuelle insatisfaction rend l’individu malheureux et esclave du désir. La maîtrise du désir se fait alors à travers la morale : faute de pouvoir supprimer tout désir, elle s’efforce de soumettre désirs et passions au contrôle de la raison, appuyée par la volonté.
Les désirs sont essentiels à la vie, mais ils ne doivent pas gouverner notre âme. Le sto-lcien Epictète affirme dans son œuvre Manuel qu’ « il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent as de nous La plupart des malheurs et des souffrances des hommes viennent du fait qu’ils confondent ce qui dépend d’eux la croyance, la tendance, le désir, le refus ») de ce qui ne dépend pas d’eux (« la santé, la richesse, l’opinion des autres, les honneurs Désirer ce qui ne dépend pas de soi est donc désirer l’impossible.
Ceci condamne Fêtre une fois de plus à l’éternelle insatisfaction : « tu te sentiras entravé, tu gémiras, tu auras l’âme inquiète, tu t’en prendras aux dieux et aux hommes Ainsi, en ne désirant que ce qui est en son pouvoir, on ne risque plus de voir ses aspirations contrariées. Une sélection rationnelle de ses désirs peut nous faire éviter la souffrance. Mais pourquoi sélection rationnelle de ses désirs peut nous faire éviter la souffrance.
Mais pourquoi s’interroger sur le résultat d’un désir quand il vaut mieux s’interroger sur sa nature ? Comprendre la nature d’un désir contribue à la réalisation et la connaissance de soi. Spinoza conteste la conception platonicienne du désir qui est perçu comme un manque. Au contraire, il déclare que le désir, c’est l’essence de l’homme. Ainsi, il ne dépend pas de l’objet auquel il s’applique, mais de la puissance même de l’individu qui « ersévère dans son être Il lui fournit son épanouissement et son affirmation de soi.
Dès lors, « quand nous nous efforçons ? une chose, quand nous la voulons ou aspirons à elle, ou la désirons, ce n’est pas parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; mais au contraire, si nous jugeons qu’une chose est bonne, c’est précisément parce que nous nous y efforçons, nous la voulons, ou aspirons à elle, ou la désirons » (Ethique). De ce point de vue, le désir n’est plus une simple soumission, il est une activité révélatrice d’une valeur ou d’un sens des choses. Il constitue donc ne expression de notre mode d’existence.
Enfin, des désirs inconscients, refoulés produisent parfois des sentiments de souffrance chez l’indlvidu. Freud avertit que les désirs les plus profonds sont condamnés à ne jamais être satisfaits, puisqu’ils ne peuvent être admis par la société. Mais, prendre conscience de ces désirs grâce à la psychanalyse aide ? s’en délivrer, puisq PAGF société. Mais, prendre conscience de ces désirs grâce à la psychanalyse aide à s’en délivrer, puisque cette science apprend à l’individu de « vivre avec ses maux En outre, selon Spinoza, ‘est par la connaissance de ses affects que l’on peut se libérer véritablement.
C’est pourquoi on peut dire que, pour désirer sans souffrir, il faut vouloir connaître ses affects, c’est à-dire qu’il faut s’efforcer à chercher ses déterminismes si l’on ne veut plus en pâtir. En conclusion, certaines sortes de désirs sont source de souffrance. CYautres, au contraire, contribuent au développement de la personnalité et à la joie d’être et de vivre d’un individu. Ce sont la sélection et la compréhension de ses désirs qui permettent à cet individu de trouver un équilibre dans sa vie.
Dire lors que tout désir s’accompagne de souffrance, c’est ne le considérer que dans l’optique d’une satisfaction individuelle ou égoiÈte, car il est des désirs qui visent un futur concernant beaucoup plus que l’individu singulier : à l’échelle d’une vie humaine, ils peuvent très bien ne pas se satisfaire, mais à l’échelle de l’histoire, ils arrivent parfois à inscrire dans l’humanité et les générations à venir le souci d’un avenir à construire. Faut-il donc ne pas désirer du tout afin de ne pas souffrir ? La réalité dure d’aujourd’hui devrait-elle nous empêcher de désirer un lendemain meilleur ?