INSTITUT REGIONAL D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE EN DEVELOPPEMNT CULTUREL (IRES-RDEC) Master Professionnel en Développement Culturel UE : CULTURE, PATRIMOINE ET DÉVELOPPEMENT ts EXPOSE N06 Scolarisation d jeunes filles des cou Togo Scolarisation des jeu Présenté par l. IMOROU Abdoulaye 2. KONATE N’gola 3. KORA Alassani 4. EMGO Kokouvi .
NIAMIEN Fabienne or 17 ecture de Vo au dou dans la p Chargé de l’IJE: DR AGBOH Michel PROMOTION 14 : 2012-2014 vo au Togo L’examen des procédures de développement, telles que les contrats de pays et les programmes d’initiatives communautaires, onfirme ce constat. Après avoir été considéré comme un outil de consewation, puis comme un élément essentiel de constitution de la nation, le patrimoine est devenu ressource pour la construction et le développement des territoires.
Cette nouvelle situation pose alors la question des enjeux, des formes et des logiques de cette prolifération patrimoniale au regard des dynamiques territoriales. Dans un contexte de concurrence généralisée entre les territoires, la qualité et l’innovation apparaissent comme des moteurs essentiels de la compétitivité. Associé à d’autres objets, le atrimoine leur confère des qualités spéclfiques qui en font des ressources territoriales. Ainsi en prenant en compte part aux dynamiques territoriales, le patrimoine acquiert un statut et une
Il permet en retour aux territoires d’asseoir leur légitimité. Mais si les logiques en œuvre sont dominées par des processus de transmission, qui se traduisent par un travail de sélection opéré par des acteurs territorialisés, la question des intentionnalités qui conduisent à ces choix reste présente plus largement, cela nous renvoie à l’observation du rapport ? la continuité et au changement ainsi qu’à sa gestion par les territoires.
Face à ces mouvements massifs de mobilisation du patrimoine dans des projets de développement, il nous semble donc pertinent de poser la question de l’émergence d’un mode de développement où la productivité caractérisait la compétitivité et où l’innovation était exogène aux territoires. L’hypothèse que nous proposons repose sur ridée que le patrimoine constitue une dimension essentielle de la PAG » 7 proposons repose sur l’idée que le patrimoine constitue une dimension essentielle de la ressource territoriale et que sa obilisation traduit l’émergence d’un mode de développement territorial spécifique.
Fondamentalement constrult sur l’impératif de durabilité et de renouvellement de sa ressource, ce mode de développement durable. pour aborder cette réflexion, notre démarche repose sur les différentes approches économiques du patrimoine, nous défendrons également l’idée que le patrimoine révélerait l’émergence d’une forme alternative dont le développement durable ne serait qu’une forme intermédiaire. l. LES NOUVELLES RESSOURCES DU DEVELOPPEMENT 1. Le patrimoine Le terme de patrimoine provient du latin Pater qui signifie Père et correspond à l’héritage transms par les ancêtres.
Aujourd’hul, la notion de patrimoine s’est élargie à de nombreux domaines : on parle de patrimoine génétique, industriel, ethnologique, etc. Le patrimoine culturel se définit comme suit : «Le patrimoine culturel est tout bien – site, monument, vestige, objet, valeur ou mœurs – meuble ou immeuble, matériel ou immatériel, légue par nos ancêtres, qu’il soit découvert, recherché, en terre ou en mer, ou reproduit et qui, en raison de son importance pour les sciences, les arts, les croyances, les raditions, la conservation, ou la vie quotidienne, présente un intérêt pour la civilisation nationale ou universelle». . Le territoire Territoire vient du latin « territorium Y, formé de la racine « terra » (qui signifie terre) et du suffixe -orium. Dans la langue française, le terme de terri au XIIIe siècle. Dans son territoire est synonyme de Région, Contrée ou Province. À partir du XVIIe siècle, le terme désigne aussi la VIIIe et sa banlieue (les champs et lieux situés dans le voisinage de la ville). À la même époque, il est également utilisé dans un sens politico- dministratif: le territoire permet de définir le périmètre étatique qui est délimité par les frontières du pays.
L’utilisation du terme de territoire dans le vocabulaire géographique et dans d’autres sciences sociales est récente ; faisant de celui-ci un terme polysémique dont les significations variées, renvoie à des significations variées qui dépendent de l’angle d’approche, des disciplines qui l’étudient et de l’époque. En géographie plus particulièrement, la notion de territoire a prlS une importance croissante, notamment en géographie humaine et politique.
Il est défini comme un espace géographique qualifié par une appartenance juridique (territoire national), une spécificité naturelle (territoire montagneux) ou culturelle (territoire linguistique). Dans ce dernier cas, le terme d’aire (« aire linguistique ») pourrait lui être préféré. Quelle que soit l’approche du concept, un territoire implique l’existence de frontières ou de limites. Ces deux derniers termes sont utilisés en fonction du type de territoire dont ils forment le périmètre.
Par exemple, un territoire politique ou une subdivision administrative sont délimités par une frontière alors qu’un erritoire naturel est circonscrit par une limite, terme moins juridique. Il. L’ACCEPTION ÉCONOMIQUE DU PATRIMOINE Autrefois, sous le contrôle de l’Etat comme élément essentiel du processus de construction de la Nation, le patrimoine est aujourd’hul engagé dans la construction des territoires ? différentes phases n 13 patrimoine est aujourd’hui engagé dans la construction des territoires à différentes phases notamment dans la dénomination , la limitation , la structuration, la gestion et le développement.
Ainsi un tout peut désigner une partie du territoire ou un contenant un contenu. L’objet patrimonial est alors considéré comme représentatif de l’ensemble des objets qu’il symbolise ou bien comme l’image d’un tout. Au Togo par exemple, la dénomination et la limitation de certaines localités tiennent compte des réalités patrimoniales, matérielles ou immatérielles (Doufelgou : montagne ou rocher blanc), Anié : fleuve… ). En économie, le patrimoine a une double acception. La première renvoie aux biens détenus par un individu. Elle est aussi une notion de propriété et représente le patrimoine individuel.
La deuxième possède une dimension collective. C’est le patrimoine commun. Les économistes se sont longtemps limités à la première acception, assimilant le patrimoine à la notion de Capital, conception à laquelle s’est opposée le groupe de Reims. La thèse d du programme de recherche de C. Barrière, D. BarthéIemy, M. Nieddu et FD Vivien avance que les économistes ne peuvent développer une analyse économique du patrimoine qu’en « cessant de rabattre la notlon de patrimoine sur celle de Capital Alors quelle compréhension avoir des liens entre patrimoine pris en sens collectif, et économie ?
Trois approches semblent nous rienter dans cette réflexion. 1. L’évaluation Xavier GREFFE propose une évaluation de la valeur économique du patrimoine par une analyse de la corrélation entre développement économique territorial et mobilisation du patrimoine. Pour lui, l’analyse est considérée comme une aide à la décision. mobilisation du patrimoine. Pour lui, l’analyse est considérée comme une aide à la décision. Pour justifier l’entrée du patrimoine dans réconomie, l’auteur dissocie ce qu’il appelle l’offre de la demande.
Pour lui, l’offre ne produit qu’un seul service, le droit de regard ou e droit de visite. Elle n’entre en adéquation avec la demande que si le détenteur du capital l’organise. L’analyse en termes d’offre et de demande ne suffit pas dans le cas du patrimoine. Toujours, selon GREFFE, ces biens relèvent d’un écosystème patrimonial dépassant les individualités pour s’inscrire dans une réalité plus globale. L’offre et la demande se doivent d’être intégrées par les ressources non renouvelables ou se retrouve en partie le patrimoine.
Pour cela plusieurs méthodes d’évaluation sont utilisées permettant de dépasser la seule analyse financière pour aboutir ? une analyse économique globale. Cette approche prend en considération les différentes valeurs du patrimoine à savoir les valeurs esthétique, artistiques, historiques, cognitives, économiques et sociales. Malheureusement, seules les valeurs économiques sont mobilisées et la dimension sociale devient sous-évaluée. 2.
L’approche institutionnelle Avec le groupe de Reims, la notion de patrimoine a évolué de la notion de collection d’objets, au patrimoine comme un rapport social, une institution. A propos des raisons de l’inflation du terme patrimoine en économie , le groupe de Reims constate n mouvement d’internationalisation des objets jusqu’ici « non marchande » à l’image de l’homme du social ou de la nature par le biais des concepts de ressources et de capital. On parle de capital humain, social et naturel. Il fait également l’hypothèse que le patrimoine peut de capital humain, social et naturel.
Il fait également rhypothèse que le patrimoine peut être compris comme un régime d’accumulation qui conduirait à la formation des patrimoines communs. Le processus de patrimonialisation permettrait alnsl un recyclage des ressources, une mise à niveau perpétuelle qui es maintient au sein d’une organisation territoriale. Et contrairement à ce mouvement d’internationalisation des objets extérieurs au marché, les auteurs du groupe de Reims caractérisent les relations patrimoniales par rapport aux relations marchandes.
Ils affirment que l’économie peut être pensée dans une dualité de relations, marchande et patrimoniale dans laquelle la relation patrimoniale représente la base économique sur laquelle le social organise sa perpétuation dans le temps et l’espace des identités et des générations, limitant ainsi raction individualiste du marché. C’est aussi ce que pense M. GODELIER pour qui il ne peut y avoir de société et d’identité qui traversent le temps et servent de socle aux individus ou aux groupes sociaux, s’il n’existe des repères fixes, des réalités soustraites aux échanges marchandes.
Les externalités des échanges ne sont plus alors pensées en termes de coût mais en termes de biens communs. Les relatlons patrimoniales participent alors à structurer des formes de régulations marchandes spécifiques à chaque société. Face à ces différentes définitions, trois(03) méthodes analytiques s’imposent . une méthode d’hégémonie (l’ordre dominant) ; -une méthode topologique (différents ordres s’articulent sans se réduire) ; -une méthode dialectique (les ordres s’affectent et se conditionnent mutuellement).
Ceci dit, les relations patrimoniales et marchandes sont croisées et s PAGF70F17 et se répondent l’une et l’autre. Finalement, le groupe de Reims considère le patrimoine comme une catégorie analytique spécifique et le définit comme un ensemble attaché à un titulaire et exprimant sa spécificité ; ensemble de biens matériels et immatériels, d’institution transmis par le passé. Ainsi posé, le patrimoine participe d’une réconciliation de l’être et de l’avoir. 3. L’approche territoriale La troisième approche est celle qui considère le patrimoine comme moteur des constructions et du développement territorial.
J. BESSIERE, dans une logique de développement territorial, étudie la patrimonialisation dans son cas spécifiquement touristique Le patrimoine gastronomique relève ainsi de démarche d’intégration globale, définissant des offres territoriales à vocation touristique. Le patrimoine devient alors ressources territoriales en non pas en terme d’allocation mais en termes de valorisation. Il ressort de cette analyse que les ressources ne sont pas également reparties dans l’espace, mais que tous les espaces ont potentiellement des ressources, à condition de les faire émerger et les valoriser au mieux.
En tout cas, c’est l’hypothèse de B. PECQUEUR dans son ouvrage « Dans quelles conditions les objets patrimoniaux peuvent-ils être support d’activités ? » ; pour lui, la ressource compte une double dimension économique et morale. La première s’inscrit dans une logique de valeur d’usage et d’échange ; alors que la deuxieme dimension fait référence ? l’éthique, la culture, l’histoire collective. C’est justement cette deuxième dimension qui possède un caractère patrimonial.
A partir de là, une troisième dimensi PAGF partir de là, une troisième dimension se dessine. Il s’agit d’enrichir le concept de ressource grâce aux apports de l’étude d Pobjet patrimonial, étude qui relève que le patrimoine constitue une ressource territoriale. Ill. LE PATRIMOINE COMME RESSOURCE TERRITORIALE 1 . Une ressource spécifique révélée 1 . 1. une valeur culturelle et sociale un peuple a toujours besoin de se référer à son histoire pour assurer la continuité d’une identité qui évolue avec le temps.
Le patrimoine est un bien collectif qui raconte l’histoire d’un peuple, d’une ville, d’un territoire, et se transmet de génération en génération. Le patrimoine permet aux générations actuelles de se situer dans le temps et de se repérer face aux mutations de notre société ; il est un élément de stabilité dans un monde en évolution rapide. Le patrimoine est aussi un élément essentiel pour permettre à un peuple de montrer sa différence par rapport aux autres sociétés, de manifester sa façon propre de penser le monde et sa capacité de création culturelle.
La culture de chaque peuple est ne création originale qui se manifeste dans tous les registres de la vie – les actes de la vie quotidienne comme les événements périodiques où il se rassemble, les objets ordinaires comme les productions les plus sophistiquées. L’action en faveur du patrimoine permet de perpétuer les éléments de cette culture nécessaires à l’existence de la société. Il permet parfols, sans que l’on s’en rende compte, de trouver des solutions à nombre de difficultés qu’une communauté et ses membres sont amenés à rencontrer.
Préserver le patrimoine, c’est choisir la réappropriation par un euple de sa mémoire, une réa ro riation patrimoine, c’est choisir la réappropriation par un peuple de sa mémoire, une réappropriation qui peut être au cœur d’un projet collectif porteur de cohésion sociale. Le faire connaître, c’est aussi contribuer à une meilleure connalssance mutuelle entre les communautés présentes sur un territoire, chacune porteuse de sa propre culture, qui grâce à cela peuvent mieux vivre ensemble.
C’est enfin favoriser le maintien de l’équilibre social qui implique la reconnaissance, le respect des différences et de l’identité ulturelle de chaque peuple et de ses composantes – un enjeu déterminant pour une politique de développement durable. 1. 2. Un potentiel économique Les éléments du patrimoine, ce sont d’abord des solutions traditionnelles pour vivre dans un milieu ; ils demeurent souvent une ressource irremplaçable pour permettre aux populations de vivre.
La perte ou l’abandon du patrimoine est un risque qui ne peut être sous- estimé tant nombre d’alternatives aux modes de vie traditionnels qui se présentent aujourd’hui sont finalement peu adaptées. Dans une perspective de développement, il apparait clairement ue les projets, même techniquement bien étudiés, mais qui n’intègrent pas assez les aspects culturels, savoirs et savoir-faire locaux, ont peu de chance de réussir.
Au-delà de ce constat, on voit aujourd’hui que le patrimoine peut être concrètement un instrument du développement économique et territorial. Grâce à sa mise en valeur touristique d’abord, et aussi comme vecteur de promotion du territoire. 1. 3. Des sources de revenus multiples Le tourisme mondial s’accroît considérablement depuis quelques années, et ce mouvement va se oursuivre. Le potentiel que représente le patrimoine rel est un eni 17