ÉPREUVE ANTICIPÉE DE FRANÇAIS ORALE DESCRIPTIF DES LECTURES ET ACTIVITÉS – classe de I ère ES Lycée français de Valence Année scolaire 2011-2012 SÉQUENCE 1 : Lafem e Snipxto Objet d’étude : Écritu a nos Jours e spleen et idéal sens, du Moyen Âge Support: Etude d’une œuvre integrae : es F eurs du mal, de Baudelaire. Problématique : en quoi la représentation de la femme dans les Fleurs du mal synthétise-t-elle la poétique de l’auteur ? Lectures analytiques Texte 1 : « Parfum exotique » Texte 2 : « l’Invitation au voyage » Texte 3 : « À celle qui est trop gaie » Texte 4 : « » Lectures complémentaires .
Le rôle du poète : « Correspondances » « l’Albatros » « Bénédiction » Baudelaire, critique d’art. SEQUENCE2 : LE PERSONNAGE CRIMINEL DANS LE ROMAN Objet d’étude : le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours Support : groupement de textes problématique : en quol les personnages criminels révèlent-ils ? la fois le projet esthétique et littéraire d’un romancier, et la vision que l’artiste porte sur la société ? Corpus : Texte 1 : Sade, Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice, 1801 Texte 2 :
Hugo, le Dernier jour d’un condamné, 1829 : le personnage criminel prend la parole Gide, les Caves du Vatican, 1914 : du crime gratuit. Merle, la Mort est mon métier, 1952 : le crime planifié au service du Reich. Lecture cursive . Zola, Thérèse Raquin, 1867 Histoire des arts : « Intérieur s, ou « le Viol b, d’Edgar Degas, 1868-69 SÉQUENCE 3 : ÉTRANGERS Support : Etude de l’Etran mus 80 cursive : Emmanuel Carrère, l’Adversaire (2000) : des similitudes stylistiques pour deux personnages d’ « étrangers » opposés l’un ? l’autre.
SÉQUENCE 4 : THEATRE ET REVOLTE Objet d’étude : le texte théâtral et sa représentation du XVIIe iècle à nos jours Support : Étude de Dom Juan, de Molière Problématique : Dom Juan comme représentation du mythe de l’homme révolté. Acte l, scène 2: ‘éloge de l’infidélité Acte Ill, scène 1 : la scène du pauvre Acte V, scène 2 : la tirade de l’hypocrisie Acte 5, scènes 5 et 6 : le dernier combat de Dom Juan. Lectures complémentaires : Euripide, extraits de Médée (431 av. JC) Anouilh, Antigone (1944) Antigone et Médée, révolte ou folie ? Du problème de Pidentification au personnage révolté.
Shakespeare Hamlet (1 603), extrait de l’acte Ill, scène 2 : le théâtre baroque au seNice de la révolte. Molière, le Misanthrope (1666), extrait de l’acte l, scène 1 : la révolte d’un anti Don Juan. Ionesco, Rhinocéros (1959), monologue final : de la difficulté de la révolte. Antonin Artaud, « En finir avec les chefs-d’œuvre 9, in le Théâtre et son double (1964) Jarry, Ubu Roi (1896) : le théâtre en révolte contre lui-même. Etienne de la Boétie, « Discours de la servitude volontaire 1548. La Fontaine, la Cour du roi », Fables, 1669 Montesquieu, Lettres persanes, lettre XXXVII : « le roi est vieux 1721.
Anouilh, Antigone, 1944, de « Un matin, je me suis réveillé » ? « Cest facile de dire non ! Platon, Criton (388 ? av. JC ), la prosopopée des lois : la servitude volontaire au nom de la morale et de la Cité. Diderot, Jacques le fataliste (1796), « la parabole du chien » : de la représentation de la hiérarchie sociale au XVIIIe siècle. Hugo, « Chanson les Châtiments (1853) : la poésie comme arme contre le pouvoir Histoire des arts : Expulsion d’Adam et Eve du jardin d’Eden », fresque de Masaccio (1424-1426) : aux origines de la désobéissance.
Le professeur Johann Trumel Monsieur le Proviseur Gilles Almosnino EPRELJVE ANTICIPEE DE FRAN AIS ORALE – classe de 1ère ES DESCRIPTIF DES ECTURES 80 Texte 4 : « Causerie » Le rôle du poète L’idéal « la Vie antérieure » « L’Idéal » La représentation ambiguité de la beauté « Hymne à la beauté » « Au lecteur » Lectures cursives La femme ensorcelée dans la poésie contemporaine de Baudelaire : « Mélusine », de Jean Lorrain, extrait de l’ombre ardente, 1897 « Ekhidna de Leconte de Lisle, extrait de Poèmes barbares, 1862 « Herodiade » de Théodore de Banville, extrait des Princesses, 1874 le blason : une résurgence traditionnelle dans la poésie moderne de Baudelaire « Blason du beau tétin », de Clément Marot, 1 535 ? la Bouche d’Isaac de Bensérade, XVIIe siècle.
Histoire des arts : L’avènement de la modernité : « La Modernité extrait du « Peintre de la vie moderne Baudelaire, critique d’art. Parfum exotique 80 tamariniers, Qui circule dans l’air et m’enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire 1861 L’invitation au voyage Mon enfant, ma soeur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants, polls par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l’âme en secret Sa douce langue natale. retentissantes couleurs Dont tu parsèmes tes toilettes Jettent dans l’esprit des poètes L’image d’un ballet de fleurs. Ces robes folles sont l’emblème De ton esprit bariolé ; Folle dont je suis affolé, Je te hais autant que je t’aime ! Quelquefois dans un beau jardin Où je traînais mon atonie, J’ai senti, comme une ironie, Le soleil déchirer mon sein ; Et le printemps et la verdure Ont tant humilié mon coeur, Que j’ai puni sur une fleur L’insolence de la Nature.
Ainsi je voudrais, une nuit, Quand l’heure des voluptés sonne, Vers les trésors de ta personne, Comme un lâche, ramper sans bruit, Pour châtier ta chair joyeuse, Pour meurtrir ton sein pardonné, Et faire à ton flanc étonné Une blessure large et creuse, Et, vertigineuse douceur ! A travers ces lèvres nouvelles, Plus éclatantes et plus belles, Tinfuser mon venin, ma soeur ! brillants comme des fêtes, Calcine ces lambeaux qu’ont épargnés les bêtes ! Correspondances La nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; Lhomme y passe à travers des forêts de symboles Qui l’observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténebreuse et profonde unlté, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, – Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. L’Albatros Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule . Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle- ueule, L’autre mime, en boitant, I lait ! l’empêchent de marcher. Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal Bénédiction Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poéte apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié: – que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Ou mon ventre a conçu mon expiation! Puisque tu m’as choisie entre toutes les femmes Pour être le dégoût de mon triste mari, Et que je ne puis rejeter dans les flammes,
Comme un billet d’amour, ce monstre rabougri, Je ferai rejaillir ta haine qui m’accable Sur l’instrument maudit de tes méchancetés, Et je tordrai si bien cet arbre misérable, Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés! » Elle ravale ainsi l’écume de sa haine, Et, ne comprenant pas les desseins éternels, Elle-même prépare au fond de la Géhenne Les bûchers consacrés aux crimes maternels. Pourtant, sous la tutelle invisible d’un Anger L’Enfant déshérité s’enivre de soleil, Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil. Il ioue avec le vent, cause plainte, Et font sur lui l’essai de leur férocité. Dans le pain et le vin destinés à sa bouche Ils mêlent de la cendre avec d’impurs crachats; Avec hypocrisie ils jettent ce qu’il touche, Et s’accusent d’avoir mis leurs pieds dans ses pas.
Sa femme va criant sur les places publiques: «Puisqu’il me trouve assez belle pour m’adorer, Je ferai le métier des idoles antiques, Et comme elles je veux me faire redorer; Et je me soûlerai de nard, d’encens, de myrrhe, De génuflexions, de vlandes et de vlns, Pour savoir si je puis dans un cœur qui m’admire Usurper en riant les hommages divinsl Et, quand je m’ennuierai de ces farces impies, Je poserai sur lui ma frêle et forte main; Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies, Sauront jusqu’à son cœur se frayer un chemin. Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite, J’arracherai ce cœur tout rouge de son sen, Et, pour rassasier ma bête favorite, Je le lui jetterai par terre avec dédain! » Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, Le poète serein lève ses bras pieux, Et les vastes éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l’aspect des peuples furieux: – «Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos im uretés Et comme la meilleure et I