Introduction Le monde ouvrier français est si divers qu’il est difficile de le définir en tant que catégorie socioprofessionnelle. De 1830 à 1880, le monde ouvrier est largement rural et artisanal. A partir de 1880, il s’urbanise et s’impose dans la grande ouvrier de 1830-1870 Premium gy kennysweety ID, 2014 4 pages Etre ouvrier en France de 1830 à 1975 Sujet d’étude 1 : Snipe to View Cours 1 : 1936 Un siècle de mondes ouvriers sans unité 1830 industrie. – La première Ré divisé (1830-1870) monde ouvrier a) une société maj Avec l’apparition des e —l x » aysanstravaillent ? nombreux ouvriers omplètent leurs revenus en cultivant leur terre. Ces artisans ont une ont une haute qualification et bénéficient de meilleurs revenus. Document 1 et 2: Ouvriers tonneliers de Mâcon, La France illustrée, 1881 Ouvriers gantiers, La France illustrée, 1855 b) Les ouvriers de la grande industrie • Les ouvriers de la grande industrie sont alors minoritaires. Devenus urbains, ils se sentent déracinés, souffrent de la pénibilité et de la durée du travail.
Mal payés, ils vivent souvent dans un cadre insalubre. En 1860, les ouvriers travaillent entre 12 à 16 heures par jour. L’augmentation du coût de la vie engendre misère,
Le repas de midi est souvent pris sur ‘établi. La hausse des loyers est la conséquence des travaux d’apparat du baron Haussmann. Les chambres sont occupées jour et nuit, d’où exiguité, obscénité, promiscuité, humidité, insalubrité. L’eau buvable est polluée, les eaux usées stagnent sur les paliers. Document 3: Les conditions de vie des ouvriers au XIXe siècle Je suis chevilleur. Je gagne 2 francs par jour. Ma femme est dentellière et gagne 1 franc par jour. J’ai 4 enfants, l’aîné a 10 ans. On mange 24 kg de pain par semaine 5,40 f.
La viande est trop chère ; Nous mangeons que des débris de iande trois fois par semaine 0,75 f. Mélasse et fruit O, 80 f Pommes de terre et haricots If Lait (un demi-litre par jour) 0,50 f Loyer (j’hablte une cave à 3 m en dessous du sol) 1,50 f Charbon 1,35 f Savon et éclairage 1,10 f Malgré notre travail, nous vivons en mendiant, ce que la loi interdit. Témoignage cité par Auguste Blanqui, 1848 Document 4 : Les ouvriers d’une usine de coton « Il faut les voir arriver chaque matin en ville. Il y a, parmi eux, une multitu PAG » OF d de coton « Il faut les voir arriver chaque matin en ville.
II y a, parmi eux, ne multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue, et un nombre encore plus considérable de jeunes enfants, non moins sales, couverts de haillons. Ils portent à la main ou cachent sous leur veste, comme ils le peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu’à l’heure de leur retour à la maison. Ainsi, à la fatigue d’une journée démesurément longue puisqu’elle est au moins de quinze heures, s’ajoute celle de ces allers et retours si fréquents, si pénibles.
Pour éviter de parcourir un chemin aussi long, ils s’entassent dans des chambres u des pièces petites près de leur travail. Un mauvais et unique grabat pour toute la famille, un petit poêle qui sert à la cuisine comme au chauffage, une caisse ou grande boîte en guise d’armoire, deux ou trois chaises, un banc, quelques poteries composent le mobilier qui garnit la chambre. » D’après Villermé, Tableau de l’état physique et moral des ouvriers, 1840 Document 5: Document 6 • Gustave Caillebotte , Raboteurs de parquets, 1875, Musée d’Orsay 2- La grande industrie s’impose avec la seconde révolution industrielle 1870 1936
Une crise économique causée par la concurrence étrangère va renforcer la grande industrie urbaine qui peut ainsi produire ? moindre coût. Pour survivre, les ouvriers paysans rejoignent l’exode rural vers les banlieues urbaines pour former le prolétariat (ouvriers les plus pauvres s rejoignent l’exode rural vers les banlieues urbaines pour former le prolétariat (ouvriers les plus pauvres sans capital) ouvrier déraciné. A partir des années 1900, la volonté de produire plus à moindre coût va devenir une priorité du patronat. L’organisation
Scientifique du Travail (taylorisme) plus communement appelée travail à la chaîne va se généraliser donnant naissance aux ouvriers spécialisés (OS) sans qualification. un chronométrage fixe alors le temps de réalisation de chaque tâche. Les ouvriers se sentent dévalorisés par des cadences infernales imposées et un travail abrutissant. La maintenance des machines va faire naître de nouveaux postes qualifiés. Document 7 : Une usine métallurgique Là-bas, on dirait un grand incendie. Dans le silence de la nuit, on entendait comme des sifflements, des plaintes haletantes, des rondements formidables.
Nous sommes en face du Creusot, la plus grande usine de France et peut-être d’Europe. Il y a ici une quantité de machines et de fourneaux, et plus de seize mille ouvriers qui travaillent nuit et jour pour donner à la France une partie du fer qu’elle emploie. Il y a trois grandes usines distinctes dans rétablissement du Creusot : fonderie, ateliers de construction et mines ; chacune des parties est reliée à l’autre par des chemins de fer ; c’est un va-et-vient perpétuel. D’après g. Bruno, Le Tour de France par deux enfants, 1877