Nadaud Migration Creusois Paris

Nadaud Migration Creusois Paris

Séance Migrations, exclusion et intégration en Europe 1. L’émigration creusoise à Paris (1830) Martin Nadaud (1815-1898) dans Les mémoires de Léonard, s’est fait le chroniqueur de ces maçons, migrants saisonniers venus de la Creuse, qui eurent une très grande activité sous Louis Philippe et surtout sous Napoléon III, règne des grands chantiers de rénovation urbaine. La formule célèbre « Quand le bâtiment va, tout va » est de lui.

L’ascension sociale de Duphot, due à la réussite économique, n’est pas moins surprenante que celle de Martin Nadaud lui-m euple en 1849, sera puis conseiller munic à 1876, puis député « nouvelles couches Gambetta. or 5 Sni* to View représentant du s le 4 septembre ent de paris, de 1871 889. On pense aux itique, évoquées par Vers onze heures, nous arrivâmes à Guéret, un peu fatigués et éclopés, mais nous sentions le but, et nous allâmes déjeuner chez le père Gerbeau où mon père et plusieurs autres de nos compagnons de toute étaient avantageusement connus.

De passage deux fos par an, les émigrants avaient leurs auberges attitrées et qu’ils changeaient bien rarement. Gerbeau était connu es maçons comme Napoléon de ses soldats ; il n’en passait pas un sans entrer chez lui, c’est

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parce qu’il ne nous écorchait pas trop en nous servant bien et à bon marché ; en outre, « il n’était pas chien » pour payer la goutte après Swlpe to vlew next page le dîner.

A ce premier départ de 1830, et avant de quitter l’hôtel Gerbeau, nos compagnons de route versèrent chacun dix francs entre les mains de mon père ; le voilà trésorier de notre société jusqu’? Paris. Ses fonctions honorifiques consistaient à aller de l’avant sur la route pour faire préparer nos repas, choisir les plats, compter es bouteilles de vin et débattre le prix de la table.

Ce choix lui imposait un plus grand devoir encore ; comme la route était suivie par de nombreux émigrants, chaque groupe choisissait un solide marcheur, dont la mission consistait à arriver le premier, le soir, à l’auberge afin de retenir des lits Nous arrivâmes à la nuit tombante à Genouillat, où mon père avait falt préparer le souper à l’auberge du boulanger Meillant ; mais en marchant de l’avant avec d’autres amis, ils s’aperçurent qu’il était venu, par la route de Jarnages, un nombre considérable d’émigrants se rendant comme nous à Paris.

A table, mon père me fit remarquer qu’il y allait de notre intérêt de hâter notre dîner et de poursuivre à deux lieues de là, ? Bordesoulle, notre route, afin d’être le lendemain bien en avant du gros de la foule. Enfin nous arrivâmes ; je me trouvais, à la chute de la journée, avor falt quinze lieues, pour cette première étape. Nous entrâmes dans l’auberge et nous voilà dans une vaste cuisine où un bourdonnement semblable à celui d’une ménagerie se faisait entendre. Dans la cheminée démesurément grande, rôtissaient d’énormes quartiers de viande que nous regardions tous d’un œil de convoitise. (