Les Tragiques D’Agrippa d’Aubigné Le poète Agrippa d’ Aubigné vécut au XVIème siècle, durant la période humaniste. Il est issu d’une famille protestante et a étudié dans un lycée humaniste. Dans son œuvre «Les Tragiques » (1616) , d’Aubigné réinterprète le mythe de Cain et Abdel pour illustrer le conflit entre catholique et protestant qui déchire alors la France. Premièrement, nous étudierons l’allégorie de la France dans son rôle mère puis le reflet de la violence des combats à travers le texte. to page l. e personnificati -Le comparé est la Fr enfants jumeaux (Esa respectivement les c persécuté par Esaü, c catholiques. ce, or 3 mère qui a deux fants représentent ants. Jacob est tants par les -La mère est montrée dans le rôle d’une mère qui allaite ses deux enfants. Cette femme est très concrète, elle possède un corps : « entre ses bras » (v. 2), « les deux bouts des tétons nourriciers » (v. 3-4). Les seins sont aussi présents (v. 25, 29 et 32) pouvant être rattaché au sang. -Elle ressent des sentiments « Cette femme éplorée, en sa ouleur la plus forte » (v. 1) -Elle a l’image de paix, de la douceur mais la scène est plutôt violente.
L’amplification du combat L’auteur ne s’efface pas derrière la scène qu’il représente : « Je veux peindre » (v. 1). Il s’affirme dès le début en tant qu’artiste. -Le combat dans les vers suivants est rendu violent par l’utilisation de « ou » et du son [kl (V. 18-19) qui rendent audibles les coups. Du vers 3 à 8, il y a une accumulation de dentales. IJne allitérati qui rendent audibles les coups. Du vers 3 à 8, il y a une accumulation de dentales. Une allitération en [r] aux vers 15 à 19, et en [v] des vers 31 à 34. Le sang est évoqué 3 fois en 4 vers.
Il est associé avec le sein [s] qui évoque alors la mort. -vers 14 « Rend à l’autre un combat dont le champ est la mère » – le corps de la mère métamorphosée en champ de bataille -La gradation : v. 15-16: « soupirs… cris… pleurs’ Reprise insistante du possessif « leur » v. 17, 18, 19, répétée phonétiquement en écho par « pleurs, malheur, douleur, cœUr… » -L’imprécation finale (ou prosopopée) qui donne une tournure tragique et grandiloquente au texte -Répétition emphatique du démonstratif v. 7 : « Ce voleur… et Esau’ Répétition mise en valeur en début de vers de « ni » v. 15-16 (anaphore) -Le souffle puissant de l’alexandrin soutenu par des enjambements amplificateurs : v. 13-14, 19-20, 27-28… CONCLUSION un texte au style très oratoire qui marque un engagement fort du poète au service de la cause protestante, mais plus encore pour défendre la patrie en danger. Le texte tiré des Tragiques est le théâtre de scènes cruelles et violentes. Le texte est déjà dans l’esthétique baroque. Il est engagé même s’il ne respecte pas la fin prévisible du texte.