Les mouvements de contre-culture aux États-Unis dans les années 1960

Les mouvements de contre-culture aux États-Unis dans les années 1960

Anne Desjardins DESAI 6589608 L’APRÈS-GUERRE : LE NORD ET LE SUD 330-303-A2, GROUPE 01 or 15 Sni* to View Travail de session – Ze partie Les mouvements de contre-culture nés dans les années 1960 aux États-Unis mouvements me permettra d’approfondir et de compléter ma compréhension des années 1960 aux États-Unis et, de ce fait, de mieux comprendre quels sont ces mouvements, comment se sont-ils développés, comment se sont-ils manifestés dans la culture états-unienne, etc. Toutefois, je me pose la question suivante : quels sont les mouvements de contre-culture nés dans les années 1960 aux États-Unis?

Afin d’approfondir mes connaissances sur ce sujet, j’ai effectué plusieurs recherches desquelles ont résulté des découvertes intéressantes. Tout d’abord, la contre-culture états-unienne est apparue dans les années 1960, plus précisément à San Franciscol . Selon certains auteurs, cette contre-culture se constituait «d’idées politiques, d’un style de vie et de conception philosophiques, et se posait en opposition avec la culture de la société industrialisée»2_ Ces mouvements contestataires sont nés à la suite de tensions générationnelles entre les jeunes États-

Uniens et leurs parents notamment «vis-à-vis de la guerre du Viêt Nam, des relations raciales, des mœurs sexuelles, des droits des femmes, de l’autorité, des drogues, et des interprétations du

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rêve américain»3. Par la suite, les jeunes vont également «sanctionner toute discrimination à l’égard des homosexuels en matière d’emploi et de logement»4. D’autres auteurs mentionnent que les jeunes vont rejeter la culture états-unienne traditionnelle et chercher à «abolir les frontières entre l’art, la politique, la culture et la vie»5.

De ce fait, ils vont créer des mouvements d’opposition ulturelle tels que les mouvements Beat Generation, étudiant et hippie. La Beat Gener 15 d’opposition culturelle tels que les mouvements Beat Generation, étudiant et hippie. La Beat Generatlon, ou Beatniks, représente des personnes en révolte contre le «conformisme bourgeois et la société de consommation, qui vivent d’expédients et sont sans domicile fixe»6. Le mouvement étudiant, quant à lui, a pris plusieurs noms et a défendu plusieurs causes, mais l’un des plus populaires fut le Mouvement pour la liberté d’expression.

Les étudiants en faisant partie «réclament la reconnaissance e la liberté d’expression et de la liberté académique des étudiants»7. Finalement, les hippies refusent de se conformer «? la société de consommation et des valeurs sociales et morales traditionnelles»8. La contre-culture américaine donc est née dans le but de changer la culture états-unienne qui était source de tensions et de conflits intergénérationnels au sein des États- unis.

Bref, il m’est possible de mettre en place l’hypothèse suivante : les principaux mouvements de contre-culture nés dans les années 1960 aux États-Unis sont la Beat Generation, le Mouvement pour la liberté d’expression et les hippies. Ainsi, ce travail traitera des mouvements de contestation nés dans les années 1960 aux États-Unis, soit la Beat Generation s’opposant au conformisme et à la société de consommation, le Mouvement pour la liberté d’expresslon revendiquant la liberté d’expression et la liberté académique et les hippies s’opposant ? la société de consommation et aux valeurs traditionnelles.

Développement La Beat Generation Le premier mouvement de contestation né aux États-Unis dans les années 1960 fut la «Beat Generation», ou le mou mouvement de contestation né aux États-Unis dans les années 1960 fut la «Beat Generation», ou le mouvement Beatnik ». Bien que ce mouvement fût créé dans les années 1950, c’est dans les années 1960 qu’il fut popularisé et qu’il devint un réel mouvement de contestation à travers les États-Unis9. Comme mentionné ci-dessus, c’est dans les années 1950 que la Beat Generation est née, notamment avec John Clellon Holmes.

Il fut le premier à populariser le terme « Beat Generation» dans son roman «Go» en 1952. Selon lui, le mot «beat» représente une manière de traverser la vie; être beat, c’était être en bout de course, à bout de souffle, exténué, foutu, «c’est l’impression ‘être réduit au tréfonds de la conscience, d’être acculé au mur de soi-même»10. Ensuite, quelque temps après la publication de ce premier roman beatnik, le New York Times publia l’article intitulé «This is the Beat Generation».

Ainsi, John Clellon Holmes donna une visibilité importante à la Beat Generation avant même que les membres connus de ce mouvement contestataire ne publient quoi que ce soit, ce pour quoi il est aujourd’hui surnommé le théoricien de la Beat Generation. Par la suite, des personnages importants de ce mouvement tels que Jack Kerouac (le «King of he Beats»), Allen Ginsberg, Neal Cassady et Herbert Huncke vont davantage populariser le mouvement vers la fin des années 1950, puis dans les années 1960.

Jack Kerouac, probablement le membre le plus important, a passé la majeure partie de sa vie confronté aux changements rapides de son époque. Il a éprouvé de profondes difficultés à trouver sa place dans le monde, ce qui l’a am 5 époque. Il a éprouvé de profondes difficultés à trouver sa place dans le monde, ce qui ra amené à rejeter les valeurs traditionnelles telles que le conformisme et la société de consommation des années 1950, donnant ainsi naissance u mouvement beatnik.

Selon certains auteursl 1, ses écrits reflètent cette volonté de se libérer des conventions sociales étouffantes de son époque et de donner un sens à son existence, notamment grâce à fusage d’alcool et de drogues comme la marijuana et la benzédrine, mais également grâce à la religion et la spiritualité. Ainsi, les membres de la Beat Generation, incluant Jack Kerouack. ont montrer l’exemple de ce qu’est un Beatnik en «survivant furtivement dans les marges clandestines du monde urbain»12, exemple qui va être repris par des milliers d’adolescents et de jeunes adultes issus majoritairement des lasses moyenne et supérieure13_ Jack Kerouac a vu dans cette marginalité un style propre à toute une génération; il inventa donc le label «il y avait eu la génération perdue, celle-ci est la génération foutue qui, parvenue au bout de la route, continue furtivement à marcher»14.

Une autre caractéristique importante des Beatniks est qu’ils proclament l’inutilité de conflits armés tels que la Guerre du Viêt Nam et ils considèrent que «seuls les gens amers dénigrent la vie»15. Ainsi, ils ont ébranlé la société américaine dans ses certitudes et ont directement inspiré autant es mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Viêt Nam et les hippies de Berkeley et Woodstock. Selon d’autres auteurs16, la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe améric PAGF s 5 Selon d’autres auteurs16, la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe américain de manière positive.

Par exemple, le roman «Sur la route» de Jack Kerouac va vanter les grands espaces, les voyages vers l’ouest et la découverte de mondes nouveaux. Ainsi, c’est avec cette idéologie que la Beat Generation a influencé le cinéma américain actuel. Cela se voit notamment ans le film Into the Wild sorti en 2007 et réalisé par Sean Penn. Ce film raconte l’aventure solitaire de Christopher McCandless dans sa «volonté de se détacher de la société de consommation»17, soit l’un des buts de la Beat Generation.

De plus, Jack Kerouac est aujourd’hui considéré comme l’un des auteurs américains les plus importants du 20e siècle, notamment grâce à son utilisation de la prose spontanée qul est encore utilisée. Il a également inspiré de nombreux artistes, écrivains et chanteurs américains tels que Tom Waits et Bob Dylan. Bref, la Beat Generation était l’un des mouvements de contre-culture ?tats-uniens des années 1960 qui s’opposait au conformisme et à la société de consommation, et dont l’un des personnages importants fut Jack Kerouac.

Le Mouvement pour la liberté d’expression Le second mouvement de contre-culture né aux États-Unis dans les années 1960 fut le Free Speech Movement, ou plutôt le Mouvement pour la liberté d’expression. Durant cette période, la contestation culturelle, ou contre-culture, et l’agitation dans les campus universitaires américains s’est développée autour de l’organisation étudiante du Student for a Democratic Society qui ?préconise la démocratie directe, le refus de leader et la prise 6 5 a Democratic Society qui «préconise la démocratie directe, le refus de leader et la prise de parole»18.

Le Mouvement pour la liberté d’expression s’est ensuite diffusé en Californie, à Berkeley, où il revendiquait le droit à la liberté d’expression et à la liberté académique. Selon plusieurs auteurs19, les étudiants pratiquaient des sit-in, action qui avait été inventée pour la première fois quelques années plus tôt, en 1960, en Caroline du Nord, alors que des étudiants militaient devant un supermarché qui pratiquait a discrimination raciale.

Ainsi, dans le même ordre d’idée, ce mouvement de contre-culture a débuté alors que les étudiants «protestaient contre l’interdiction prise par l’administration de l’université d’exercer des activités politiques sur le campus»20. Ce type de manifestation était totalement inédit pour l’époque. Ce mouvement fut grandement influencé par certains étudiants tels que Mario Savio, Hal Draper, Brian Turner, Art Goldberg et Jackie Goldberg21.

Par la suite, le mouvement s’exporte partout aux États-Unis alors que les étudiants militent et protestent pour leur iberté d’expression. L’un des événements les plus marquants fut l’affaire Weinberg. Le 1er octobre 1964, Jack Weinberg, un ancien étudiant, «refusa de montrer son badge à la police du campus et fut arrêté»22. Les étudiants présents se sont rassemblés autour des voitures de police qui ne bougèrent pas durant 32 heures. Près de 3 000 étudiants ont fait le siège des véhicules de police jusqu’à rabandon des charges contre Weinberg.

Cet événement fut marquant puisqu’il montra notamment la force qu’un groupe étudiant pouvait av 7 5 Weinberg. Cet événement fut marquant puisqu’il montra otamment la force qu’un groupe étudiant pouvait avoir. De plus, Mario Savio est aujourd’hui reconnu pour ses discours enflammés. C’est notamment lul qui est monté sur la voiture de police lors de l’affaire Weinberg pour faire un discours, puis, quelques mois plus tard soit le 2 décembre 1964, il a prononcé le fameux discours «Bodies upon the gears» au Sproul Hall à l’Université de Californie23.

Le Mouvement pour la liberté d’expression s’est finalement fait entendre aux États-Unis; l’Université de Californie a établi des règles provisoires pour l’activité politique sur le campus, désignant le Sproul Hall comme ieu officiel de discussion ouverte durant certaines heures précises, puis d’autres universités à travers le pays en ont fat de même. C’est ainsi que les mouvements étudiants pour la liberté d’expression et la liberté académique sont nés. Aujourd’hui, est possible de voir les répercussions qu’a eues ce mouvement.

Par exemple, le Sproul Hall et le Sproul Plaza sont actuellement des lieux qui peuvent être réservés pour des protestations et des marches24. De plus, de nombreux groupes de différentes religions, origines et opinions politiques se prononcent toujours sur ces lieux qui sont aujourd’hui surnommés les Marches Mario Savio. Bref, le Mouvement pour la liberté d’expression s’est créé dans le but de revendiquer la liberté d’expression et la liberté académique, puis il a eu des effets durables sur le campus de Berkeley.

Les hippies Finalement, le dernier mouvement contestataire apparu aux États-Unis dans les années 1960 fut les hippies 5 dernier mouvement contestataire apparu aux États-Unis dans les années 1960 fut les hippies. Tout d’abord, il est intéressant de noter que ceux-ci ne s’appelaient pas «hippie» entre eux, mais plutôt «flower children» ou «beautiful people». De manière énérale, les hippies étaient, tout comme les Beatniks, de jeunes étudiants de la classe moyenne.

En grande majorité, ils étaient les enfants du baby-boom de l’après-guerre. En fait, selon certains auteurs25, les précurseurs de ce mouvement dans les années 1950 sont les membres de la Beat Generation tels que William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac. Selon d’autres auteurs26, les hippies sont simplement nés dans un contexte de contestation et de refus de l’ordre établi qui se voyait notamment avec les manfestations contre la guerre du Viêt Nam et les émeutes des Noirs dans les grandes villes américaines.

Les hippies contestaient tout d’abord le «matérialisme et le consumérisme des sociétés industrielles»27 ainsi que tout ce qui y était lié. Ils rejetaient les valeurs traditionnelles associées au travail, à la réussite professionnelle et aux biens technologiques qui primaient sur les biens naturels, ou, en d’autres mots, la société de consommation. Ils tentaient donc de se séparer le plus possible de la génération de leurs parents ainsi que de tout ce qui s’y rapporte.

Cela se voit notamment par le fait que la phrase de Jack Weinberg, soit «ne faites pas confiance à quelqu’un de plus e trente ans»28, soit devenue si célèbre. De plus, les hippies prônaient la valeur de la fraternité universelle. En effet, ils étaient ouverts à toutes les cultures e PAGF 15 valeur de la fraternité universelle. En effet, ils étaient ouverts ? toutes les cultures et vivaient librement en harmonie lorsqu’ils côtoyaient des gens «différents» d’eux, États-Uniens.

Toutefois, ce qui démarquait les hippies des autres mouvements de contre- culture était leur besoin d’émancipation qui se traduisait par la recherche de «nouvelles perceptions sensorielles et d’états de conscience modifiés»29 les menant au psychédélisme. En effet, de manière générale, ils consommaient des drogues psychédéliques telles que le LSD, la mescaline, la psilocybine ou encore l’ecstasy.

Cest un membre de ce mouvement, Timothy Leary, qui a inventé la fameuse phrase «Turn on, tune in, drop out» qui représente bien l’idéologie de libération et de contestation des hippies30. Dans le même ordre d’idée, ce mouvement de contre-culture prône une vie centrée sur la liberté, à raide de drogues comme mentionnée ci-dessus, la sexualité sans tabou et la musique. C’est en août 1969 que le mouvement s’est retrouvé à son apogée alors que le estival de Woodstock – festival de musique et rassemblement emblématique de la culture hippie31 —a eu lieu.

Annoncé comme «Trois jours de paix et de musique»32, ce festival est aujourd’hui vu comme le symbole de la contre-culture états- unienne et la référence de la génération hipple. Le mouvement hippie a eu des répercussions sur la société américaine actuelle. En effet, ce mouvement a beaucoup popularisé la libération sexuelle, plus précisément celle de la femme, qui se voit encore aujourd’hui33. Bref, le mouvement hippie s’opposait à la société de consommation et aux valeurs tradition