Les Groupes Armés Terroristes en Afrique subsaharienne 27 juin 2014 L’Afrique subsaharienne est depuis longtemps un terrain fertile pour la prolifération des activités illicites, et le terrorisme n’y fait pas exception. Guerres ouvertes, luttes intestines, instabilité politique, corruption, ingérences extérieures, le terrorisme qui touche particulièrement la région s’étendant de Somalie jusqu’au Nigeria vient aggraver une situation déjà très délicate sur le plan sécuritaire.
Les attaques, attentats et enlèvements se multiplient artout sur la bande Sahélienne, de Somalie au Niger en passant par le Mali, les frontières Kenyanes, l’Ouganda ou encore jusqu’au Burkina Faso. or7 En effet, si l’Afrique d s ca aît une forte Sni* to hausse des actes ter subsaharienne et pa cœur de ce mouvem s 1990, l’Afrique Sahel sont au évèlent souvent impuissants pour empêcher la recrudescence récente des mouvements violents.
Les Groupes Armés Terroristes (CAT) comme on les nomme depuis peu, sont donc devenus un acteur à part entière du jeu politique africain, profitant de l’érosion du pouvoir des États locaux. Dans ce contexte de crise qui ne peut ? l’heure actuelle que s’aggraver, il devient d’autant plus important de faire preuve de discernement et de distinguer qui sont ces groupes, quelles sont leurs spécificités et modes d’actions, et
ETAT DES LIEUX On appelle Afrique Subsaharienne SWipe page la majeure partie de l’Afrique située au sud du désert du Sahara. Elle englobe de très nombreux États (dit d’Afrique Noire). La bande du Sahel (de l’arabe pour « frontière forme son xtrémité nord, de l’Atlantique à la mer Rouge. Le terme de Sahel proprement dit renvoie cependant, dans son usage normal, à sa partie méridionale. La zone du Sahel, de par ses particularités géographiques, est le cœur du terrorisme en Afrique subsaharienne.
Elle est en effet aride, pauvre, peu peuplée (et principalement par des peuplades nomades par nature hostiles aux gouvernements centraux : Touaregs, Peuls, Afar, Somali… ) en plus d’offrir de nombreuses cachettes potentielles. Cest également le passage obligé des groupes opérant plus au nord et/ou se cachant ans le Sahara (AQMI, bandes armées en provenance de Lybie, groupes touaregs) lorsqu’elles mènent des actions vers les États subsahariens. DRAMATIS PERSONAE Les différents mouvements terroristes dans le Sahel sont nombreux, même s’ils partagent la plupart de leurs éléments (motivations, fonctionnement).
Il s’agit en majorité de mouvements opérant sur une base idéologlque islamique salafiste (Al-Qaida et ses « filiales » AQMI, Al-Shabaab et MUJAO, Boko Haram) bien qu’on compte également des mouvements laïcs, principalement touaregs autonomistes (MNLA) et parfois es groupes à la fois autonomistes et salafistes (Ansar Dine). Des connexions, des alliances et des guerres entre ces mouvements ont régulièrement lieu, mais la tendance actuelle est au rapprochement entre les principaux groupes terroristes salafistes.
Depuis 2012, il a notamment été prouvé que des moyens matériels et financiers avaient été mi PAG » rif 7 moyens matériels et financiers avaient été mis en commun entre les trois principales organisations terroristes du Sahel : AQM Boko Haram et Al Shabaab. Al Qaïda et AQMI En 2007 déjà, la plus célèbre organisation terroriste islamiste u monde avait fait connaître publiquement son intention d’intensifier ses activités en Afrique. C’est cette annonce, couplée à la constatation du manque de mayens des services de renseignements et de contre-terrorisme locaux. ui a conduit les États-Unis à renforcer leurs activités sur place et à créer l’AFRlCOM (United States Africa Command) pour les coordonner, dans le but implicite de protéger ses approvisionnements de pétrole africain des troubles terroristes. Mais la genèse d’Al Qaida dans la région est plus ancienne : issu des sanglantes insurrections islamique en Algérie des années 990, le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), affaibli par les dissensions internes et malmené par l’armée algérienne, a trouvé un second souffle en 2006 en s’associant ? Al-Qaida, devenant ainsi Al Qaida au Magrehb Islamique (AQMI).
Basé sur la même structure que son illustre modèle, AQMI est issue de plusieurs « branches » agissant plus ou moins de concert, assez faiblement reliées et fortement décentralisées, de sorte que la destruction d’un de ses foyers ou la mort d’un de ses commandants ne signifie pas la désorganisation de l’ensemble. Bien qu’implantée historiquement dans la partie saharienne de l’Algérie, l’organisation opère dans toute la zone du Sahel, couvrant la Mauritanie, le Nigeria et le Mali.
Son mode opératoire inclut l’arsenal PAGF3C,F7 Sahel, couvrant la Mauritanie, le Nigeria et le Mali. Son mode opératoire inclut l’arsenal habituel des groupes islamistes terroristes : attentats à la bombe (dont des attentats suicides), assassinats ciblés (par balle, le plus souvent) et enlèvements avec demande de rançon, permettant de lever des fonds. Boko Haram Boko Haram est une organisation terroriste/secte créée en 2002 u Nigeria, dans Voptique d’appliquer la Charia dans sa version stricte (voire moyenâgeuse) dans tout le pays.
Sa création même a fortement été influencée par le modèle d’Al-Qaida en Afghanistan durant l’invasion américaine et il se positionne sur le même créneau idéologique que son modèle, dont il reprend la stratégie. Le but de la secte est d’instaurer un État Islamiste basé sur le modèle des Talibans au Nigeria. Elle s’est illustrée par des attentats à l’encontre du gouvernement Nigérian, des combats ouverts avec son armée et des actions de persécutions de la population catholique du pays.
Ses actions comprennent un recours à la violence de masse bien plus décomplexé que chez les autres organisations islamistes (massacres de Mamudo, Benisheik, Gujba… ), privilégiant les attaques armees de grande envergure aux traditionnels attentats- suicides et assassinats ciblés. Les fidèles de Boko Haram pratiquent depuis 2012 des raids de grande envergure sur des villages entiers, ciblant particulièrement les lieux d’éducation (Bako Haram signifiant grossièrement « l’éducation [occidentale] est un péché ») et les lieux de cultes chrétiens.
Boka Haram est ainsi responsable de nombreuses attaques ontre des lycées impliquant, outre le massacre des professeurs et des élèves, l’enlèvem attaques contre des lycées impliquant, outre le massacre des professeurs et des élèves, l’enlèvement de jeunes filles afin de les revendre comme esclave ou de les « marier » à ses soldats. Boko Haram est récemment devenu tristement célèbre après le rapt de plus de 276 lycéennes à Chibok, le 11 avril 2014.
Al Shabbaab Le « Harakat ash-Shabàb al-Mujahicfin » mouvement des jeunes mujahidin est une organisation terroriste salafiste somalienne. Comme AQMI, sa structure et ses objectifs sont sensiblement la ême que celle d’Al-Qaïda. Crée en 2006 au plus fort de la guerre en Somalie entre les nombreuses factions somaliennes incluant les célèbres Tribunaux Islamiques, Al Shabbaab est aujourd’hui le principal mouvement terroriste opposé au gouvernement Somalien.
Après une série d’actions militaires ouvertes couronnées de succès lors de la guerre civile somalienne dès 2008, les Shebabs contrôlaient plusieurs villes importantes dans le sud du pays. Délogés par l’armée Somalienne appuyée par FIJnion Africaine, ils sont chassés de Mogadiscio en 2011 et rentrent dans la clandestinité en 2012. Aux abois, ne pouvant plus mener de guerre conventionnelle, ils se tournent vers les stratégies terroristes standards à partir de cette date (attentats suicides, enlèvements, assassinats ciblés).
Leur théâtre d’opération s’est déplacé en réponse à l’action de l’Union Africaine, puisque leur dernière action d’envergure fut la tuerie du centre commercial Westgate à Nairobi, capitale du Kenya, durant laquelle des miliciens Shebabs ont tué au moins 60 personnes. Avec l’intensification des assassinats ciblés menés par le gouvernement Obama et mettant en danger les sa