Le temps d’une lettre Le 13 février 1956 Chère Emma, Dix ans, cela fait maintenant plus de dix ans qu’ils sont là, dans leurs sombres uniformes, avec leur visage décimé par la peur, tenant leurs armes comme si c’était le seul lien qui les tenait à la réalité. Je me suis toujours demandé comment a-t-on pu en arriver là, qu’a-t-il fait qu’on soit dans cette situation, livrés à nous-mêmes sans que personne nous vienne en aide. Avant aujourd’hui, je Sni* to nextpyge n’ai eu le courage de retrouver face à la ré bon côté, et moi du de fuir, de ne plus te u lieu de ça, je suis I orf uvz.. , r également de me ait que toi, tu sois du Our, ou tu as décidé alement faire, mais , t’écrivant cette lettre en espérant qu’un jour, tu la reçoives. A la fin de la guerre, l’espoir était revenu dans les yeux des gens, un espoir qui avait disparu après de longues années de batailles, un espoir ramené par les americains, dans leur bravoure et leur force, inépuisable. On les voyait défiler dans nos rues, les gens acclamaient leur noms tels des héros venus nous délivrer du mal, on
L’armée américaine pensait la guerre finie, les occupants vaincus, mais c’est dans leur forc Swipe to vlew next page force et leur persévérance, que les Allemands ont été sous- estimés. Une rumeur courra que leur führer s’était suicidé, qu’il avait lâchement mis fin à ses jours, ce qui ne fut qu’une diversion, une diversion pour préparer autre chose, ce qu’ils appelaient le « letzte Schlag le coup final. Leur plan était faire croire au monde entier leur défaite, et la fin de la guerre, sauf que leur plan était bien plus rusé.
Ils ont secrètement, durant la guerre et en même temps que les américains, crée la bombe nucléaire, qu’ils ont attendu d’utiliser lors de la réunion des chefs d’états à Paris, en 46. Et voilà qu’en l’espace de quelques heures Paris et tous ses alentours n’étaient plus que poussière, un simple cratère morbide en plein milieu du territoire français coûtant la vie a plus de 3 millions de personnes en quelques heures.
Les alliés n’étaient plus qu’un tas de cendre, la France était livrée ? elle-même, ce n’était plus qu’une question de temps pour que les azis imposent leur pouvoir, et en l’espace de 48h l’Europe était coupée du reste du monde. Personne ne voulait plus rien avoir ? faire avec, le monde entier est effrayé par la terreur allemande, les gens disent avoir connu la peur, mais moi je pense qu’elle ne faisait que commencer.
Les premières années étaient les plus éprouvantes, les opposants se faisaient trancher la gorge, devant leurs proches lorsqu’ils en avaient encore, les juifs n’étaient plus que des histoires effrayantes contées aux jeune effrayantes contées aux jeunes enfants, les écoles étaient étruites pour faire place aux camps de travail, dès leur plus jeune âge, les enfants étaient arrachés de leur familles pour être envoyés à la jeunesse hitlérienne, des camps formant des jeunes soldats à servir le Reich.
Ils nous faisaient travailler 16 heures par jour, les plus faibles qui ne finissaient pas leur journée étaient tués, et jetés dans la « fosse aux indésirables Il nous était impossible de nous lier d’amitié avec quelqu’un sans le voir se faire exécuter dans la semaine qui suit. Certes, les temps étaient durs, mais nous survivions, seuls dans otre solitude. Moi, moi je n’avais personne à qui parler, personne sur qui se reposer.
Mon père et ma mère m’ont été enlevée dès la première année, ils les ont jugés trop vieux pour travailler, mon frère, souffrant d’un handicap mental a été déporté et a sans doutes fini comme les autres. La souffrance, ici, on apprend à vivre avec, car si on ne le fait pas, on finira comme la plupart d’entre eux, morts faiblement. Ceux qui y parviennent, sont les plus forts d’entre nous, ce sont ceux qui nous mèneront, un jour à la libération.
Ton bien aimé. Ma douce Emma, le 18 mars 1956 Cela fait plus d’un mois que je ne t’ai pas écrit de lettre, on a très peu de temps pour nous, je suis obligé de sacrifier mes rares heures de sommeil pour pouvoir récrire un simple texte. J’en profi obligé de sacrifier mes rares heures de sommeil pour pouvoir récrire un simple texte. J’en profite pour ce jour spécial qu’est ton anniversaire.
Tu as 39 ans aujourd’hui, et ça fait déjà 12 ans que je ne vous al pas vu toi, et notre petit Billy, 12 ans que je me meurs dans l’idée de vous revoir tous les deux. Mais ce jour approche ? rand pas. Dans mon camp, il y a un homme, Frederick Kaupler, un personnage épouvantable, ses yeux reflètent toute l’horreur qu’il a fait subir tout au long de sa vie. Il est le bourreau de mon camp, c’est celui qui s’occupe personnellement des exécutions, et prend un réel plaisir à ça.
A chaque fois que je croise son regard, j’entends mère hurler de douleur voyant mon père qui se fait égorger tel un porc devant elle et moi, pas un seul jour passé ici je n’ai pensé au moment où je lui ferait subir exactement la même chose, une vengeance ieille de 10 ans me ronge de l’intérieur et je sais quelque part que tant que cette vengeance ne sera pas assouvie, je ne pourrais quitter cet endroit Il fut un temps où j’étais croyant, mais au fur et a mesure des années, j’ai rapidement perdu la foi, Sil existe bien un dieu, comment peut-il laisser des horreurs pareilles arriver ?
Même si les actes que j’entreprends de faire, m’offriront de la part de quel que soit le dieu qui existe, un aller simple pour ‘enfer, l’enfer ne sera que paradis comparé à ce qu’il se passe sur terre. A dans peu de temps. Ma Emma, le 3 avril 1956 PAGF