Le choix du tourisme solidaire

Le choix du tourisme solidaire

Quelle différence y a-t-il entre tourisme responsable, durable, solidaire ou éthique ? Tourisme humanitaire et tourisme solidaire relèvent-ils de démarches similaires ? Depuis le 16 mars, un label « Tourisme responsable » permet un peu de sy retrouver. L’apparition de cette manière de « voyager autrement », au même sens qu' »acheter autrement » ou « consommer autrement », s’est en quelque sorte officialisée en 1995, lorsque IOrganisation mondiale du tourisme (OMT) a organisé sa première conférence sur le tourisme durable.

Devant la demande pour ce type de séjours où sont privilégiés e contact avec les p locales existe, l’offre s v or 4 es ressources vent perplexe. Comment s’y retrouv ? :-ûb ? Où va l’argent ainsi to nextÇËge dépensé ? Une récente enquête confirme que cette notion de tourisme responsable reste finalement mal connue, comme le montre une enquête réalisée par l’institut de sondages TNS-Sofres du 9 au 13 mars, à la demande de Voyages-sncf. com et Routard. com. Les résultats ne sont pas à l’avantage de ce type de tourisme. Ils sont assez comparables à ceux de l’enquête menée par l’Union nationale des associations de tourisme

Swipe to View next page et de plein air (UNAT) sur le même sujet à la fin 2004. A l’époque, 28,8 %

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des personnes interrogées avaient entendu parler de ce type de tourisme. Dans l’enquête TNS, cette catégorie tombe aujourd’hui à 27 % des sondés parmi lesquels 12 % seulement reconnaissent en avoir une bonne connaissance ! Enfin, toujours selon cette enquête, 2 % des personnes interrogées disent avoir « voyagé responsable » Pour Pascal Languillon, président et fondateur de l’Association française d’écotourisme (AFE) et auteur d’un petit guide intitulé

Itinéraires responsables pour le compte de l’éditeur spécialisé Lonely planet, il y a une notion très importante à retenir : « Il faut cesser de confondre tourisme solidaire et humanitaire. Le principe qui prévaut, c’est qu’il faut passer de bonnes vacances tout en sachant qu’une partie de l’argent qui sera dépensé bénéficiera à certains projets des populations locales, ce qui est la définition d’un tourisme solidaire.  » Petit à petit, des labels dont les critères sont déterminés par la profession et agréés par l’Afnor, commencent à sortir. Le dernier en date est celui obtenu par Agir pour un tourisme responsable (ATR).

Yves Godeau, fondateur et président de cette association et ancien PDG de Club Aventure s’en félicite, mais il reconnaît que les démarches son PAG » OF d cette association et ancien PDG de Club Aventure s’en félicite, mais il reconnait que les démarches sont longues. « Tous les labels sont encadrés par le code de la consommation, explique- t-il. Ils doivent être élaborés en collaboration avec un organisme certificateur – du type Afaq/Afnor, Ecocert ou Flo – avant d’être xaminés par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avant d’être publiés au Journal officiel. L’Association du tourisme équitable et solidaire (ATES) est sur le point d’obtenir le sien. « Les pouvoirs publics ont un moment essayé de réunir l’ATR et l’ATES au sein d’un même label, mais cela a échoué’ , déplore Yves Godeau, pour qui « un seul et même label pour toute une profession aurait eu une meilleure visibilité’ . En France, plusieurs associations se sont lancées dans ‘organisation de ce type de voyages, avec des ambitions et des systèmes différents.

C’est par exemple le cas de l’Association du tourisme équitable et solidaire (ATES) ou d’Agir pour un tourisme responsable (ATR) qui regroupe une dizaine de voyagistes spécialisés dans le tourisme d’aventure et de marche à pied. Voyages Développement Solidarité, elle, se charge d’assurer la liaison avec des ONG qui oeuvrent dans certains pays et assurent se charge d’assurer la liaison avec des ONG qui oeuvrent dans certains pays et assurent la prise en charge d’éventuels touristes.

Deux questions reviennent souvent à propos du tourisme durable. La première concerne les tarifs : est-il plus cher de voyager solidaire ? La réponse de Pascal L anguillon est nuancée : « Si l’on compare le voyage solidaire à un produit de masse « tout compris » comme ce que proposent de grands voyagistes à Cancun au Mexique ou en République dominicaine, c’est plus cher, estime M. Languillon. En revanche, à destination et ? catégorie d’hébergement égales, il n’y a pas de différence de prix entre les deux types de tourisme. « 

Les adeptes de ce type de vacances insistent aussi sur le fait qu’elles ne sont pas réservées aux aventuriers adeptes d’un confort spartiate. Il existe, en effet, des structures d’accueil haut de gamme qui peuvent même accueillir des familles avec enfants. La seconde question porte sur l’utilisation de l’argent déboursé par le touriste solidaire. « Il faut encourager les voyageurs ? questlonner leurs hôtes, pas forcément en leur parlant finances, mais les faire parler sur l’évolution des projets, par exemple », explique M. Languillon