Samuel HUNTINGTON, Le Choc des civilisations Né dans une famille conservatrice de la Nouvelle-Angleterre, Samuel Huntington a fait ses études de sciences politiques durant la guerre froide. Actuellement directeur du John Olin Institute for Strategic Studies à l’université de Harvard, Huntington a été membre du Conseil national de sécurité au sein de l’administration Carter. Il participe également aujourd’hui aux réflexions relatives à la définition d’une politique étrangère américaine.
Il est par ailleurs fondateur et directeur de la revue de elations internationales Foreign Affairs. Son principal ouvrag développe une thèse 1993 dans la revue F Depuis les attentat Huntington sont dev Snipe to View s, paru en 1996, article publié en of civillzations les thèses de éme si daucuns s’accordent à penser qu’elles n’offrent qu’une vision simpliste et réductrice de l’état du monde actuel.
Dans son ouvrage, l’auteur américain cherche à démontrer qu’? l’ordre bipola Swipe to View next page bipolaire de la guerre froide s’est substitué un ordre multipolaire ondé sur les civilisations dont l’affrontement est par ailleurs inéluctable car le monde connaît une crise identitaire depuis 1989 liée au fait que le modèle de référence occidental a cessé de prévaloir. une civilisation est caractérisée par des éléments objectifs comme la langue, l’histoire
Huntington distingue ainsi 9 civilisations appelées à s’affronter : occidentale, latino-americaine, africaine, islamique, chinoise, hindoue, orthodoxe, bouddhiste et japonaise. L’occident, victime de ses carences démographiques, morales et économiques, est voué à décliner, alors que les civilisations asiatiques ont accru leur puissance et sont désormais susceptibles d’affirmer leurs valeurs. L’islam, en proie à des rivalités intestines, peine quant à lui à profiter de son dynamisme démographique.
Le monde multicivilisationnel voit se conclure de nouvelles alliances entre États d’une même civilisation, ce qui garantit la violence et la durée des confllts à venir. Le potentiel de violence du monde moderne est donc infi a durée des conflits à venir. Le potentiel de violence du monde moderne est donc infiniment plus élevé en raison de Pimplication des « États-frères » dans d’éventuelles luttes locales.
Les civilisations les plus dangereuses pour l’occident étant en l’espèce les civilisations islamiste et confucéenne, avec le péril ultime d’un axe de coopération constitué par les 2. une critique puritaine du multiculturalisme : la survie de loccident dépendra de la capacité et de la volonté des Américains de réaffirmer leur identité fondée sur Phéritage européen.
La persistance du crime, de la drogue, de la violence, le déclin de la famille, la faiblesse de l’éthique sont autant de signes inquiétants, révélateurs du déclin moral. Sa recette : l’Europe et l’Amérique du Nord devraient envisager une intégration politique et économique, aligner les pays d’Amérique latine sur l’Occident, empêcher le Japon de s’écarter de l’Ouest, freiner la puissance militaire de l’islam et de la Chine et enfin maintenir la supériorité technique et militaire de « Occident sur les autres civilisations.