Le Buffet, Arthur Rimbaud Introduction Objet d’étude : Poésie et Quête de Sens. La poésie est un art, c’est-à-dire une création. On ne définit plus aujourd’hui la poésie par la forme versifiée : elle prend des formes variées et inattendues comme la poésie en prose. La poésie est une façon originale de voir, de percevoir le monde, de réagir face à lui et d’exprimer le monde et la réalité. Séquence : L’Objet en poésie. L’objet détourné de sa fonction en art. Utiliser un langage poétique pour décrire une œuvre d’art. Auteur : Arthur Rimb oète maudit du XIXème siècle : org – Enfance douloureus Ve, , parents quand il a
Snipe to e absent). Éducation six ans (mère autorit ngoureuse par une fr • Enfant précoce et po te adolescent : il commence a écrire ? 15-16 ans. Adolescent fugueur qui lui a fait aimé la liberté. – Il va écrit pendant cinq ans, à vingt ans donc et après une crise existentielle très grave, il arrête définitivement d’écrire. – Exil en Afrique sans prêter attention à la publication de ses poèmes par ses amis. Devient trafiquant d’armes. – Relation tumultueuse avec Paul Verlaine : Verlaine a été incarcéré après avoir tiré
Il a probablement écrit ce poème lors du séjour à Douai en 1870 chez les demoiselles Gimbre, tantes de son professeur de lettres Izambard. LECTURE Annonce de la question : Comment la poésie peut-elle représenter le monde des objets ? Le poète s’efface-t-il toujours au profit de son sujet ? Plan : 1- Un objet bienveillant. 2- Mémoire du passé. 3- Une écriture poétique au service du sujet. 1- Le buffet : un objet bienveillant. – De sa définition la plus simple, le buffet est un meuble de salle ? manger ou de cuisine servant à ranger la vaisselle, l’argenterie, le linge de table ainsi que certaines provisions.
C’est donc un objet banal du quotidien et la description qui est faite de l’objet ne révèle au premier abord rien d’insolite. Caractère imposant, mystérieux et secret du meuble : « large » ; « sculpté » ; « chêne » ; « sombre ce qui montre une solidité ? l’épreuve du temps. – Ouvert et engageant, bonté, accueil… : « ouvert » ; « parfums engageants – Meuble à secret : allitérat ce qui choses inutiles ce qui le rend justement attirant 2- Le buffet : mémoire du passé. – Personnification : personne âgée, mémoire familiale.
Le buffet peut raconter les histoires qu’il contient, comme une vieille personne partagerait les histoires de sa vie : « tu sais bien des histoires ; tu voudrais conter tes contes ; tu bruis ; s’ouvrent entement tes grandes portes noires ». Dailleurs il est comparé a une personne âgée par « a pris cet air si bon des vieilles gens ». Durant les trois premières strophes, le récepteur est celui qui lit le poème mais dans la dernière strophe, le poète s’adresse directement au buffet par la seconde personne du singulier . n l’apostrophant « Ô buffet « tu « tes » ce qui donne une impression de forte relation entre celui qui s’adresse au buffet (l’émetteur) et le buffet, comme un bon vieil ami ou un grand- père aimé : humanisation. Passage d’un buffet quelconque « un arge buffet » à un buffet important, dégageant une âme « le buffet » Le buffet a une volonté en effet on retrouve l’emploi du verbe vouloir : « tu voudrals ce qui le personnifie d’avantage. – Affection du poète pour le buffet : « cet air si bon des vieilles gens b, « Ô buffet Ô = laudatif.
Le Ô vise à glorifier et vantes les mérites du buffet. En général, un terme laudatif est plus fort qu’un mot mélioratif car il n’a pas qu’une connotation positive. – Répétition du champs lexical de la vieillesse, choses oubliées, défuntes, inutiles : « vieilles vieillerles » ; « grand’mère » ; ? flétries » ; « vin vieux » ; cheveux blancs » ; vi « vieilles vieilleries » ; « grand’mère » ; « flétries » ; « vin vieux » ; cheveux blancs » ; « vieux temps . Vieillesse renforcée par la redondance : « vieilles vieilleries b. Dans la dernière strophe, allitération en t s, c’est-à-dire une répétition de cette consonne : « temps » ; « tu » ; « histoires » ; « tu » ; « conter » ; « tes » ; « contes ; « tu » ; « lentement » ; « tes » ; « portes Onze mots sur vingt-six, contient la consonne « t soit environ 42 Cette allitération fait penser à une porte qui s’ouvre, et à la vie lus précisément. 3- une écriture poétique au service du sujet. – Jeu des sensations : Odorat : « un flot » ; « parfums engageants » ; « linges odorants » ; « le parfum se mêle à des parfums de fruits n.
Ouïe : « tu bruis Vue, toucher, couleurs chaudes, passées. – Accumulation, répétitions, le poème aussi se déverse. – Grand jeu sur les sonorités : système de rimes et assonances intérieures en « ch Conclusion. Pour rendre compte de cet objet familier, Rimbaud utilise une personnification. un effet assez classique, qui existait déjà dans la Pipe. Mais il n’a pas pour projet de parler de lui en parlant de ‘objet. Ici il chercher davantage à créer une langue poétique capable de dire le monde familier dans lequel nous vivons, capable de retranscrire nos émotions, nos sensations.
Arthur Rimbaud (1854-1891) : brillant mais indiscipliné et fugueur. Révolté par la guerre (celle de 1870 contre la Prusse), l’Église et la bourgeoisie, il se lance très jeune dans l’écriture poétique, poussé par son professeur Georges Izambard (ses premiers vers connus datent de 1869 : il n’avait alors que 15 ans). Il se fait alors remarquer par des poètes célèbres, dont Verlaine, avec lequel il fuguera et aura une liaison ui s’achèvera de manière violente (1871-1873). A vingt ans, après une crise existentielle très grave, il arrête définitivement d’écrire.
Il erre ensuite en solitaire, s’engage dans l’armée, déserte, puis devient agent commercial, et enfin trafiquant d’armes en Afrique. C’est là que s’arrêtent ces pérégrinations, dans la mesure où, atteint par la gangrène, il est rapatrié d’urgence en France, où il décédera après avoir été amputé d’une jambe, en 1891 Ses œuvres sont toutes extrêmement célèbres • Poésies (1868-1871) : des poèmes d’adolescence, écrits selon des ormes, des rythmes et des vers réguliers.
Une Saison en enfer (1873) : récit poétique en prose de la « saison » vécue par le poète en compagnie de son ami Verlaine Illuminations (1886) : il s’agit d’un recueil regroupant une cinquantaine de poèmes en prose. Rimbaud est célèbre par son génie fulgurant et ses innovations poétiques, ce qui en fait un poète de la modernité. « Le Buffet d’Arthur Rimbaud « Le Buffet » est un sonnet en alexandrins écrit par Arthur Rimbaud en 1870. Il n’appartenait pas à l’origine à un recueil précis, le poète l’ayant rédigé, comme ses autres poèmes de l’époque, sur