La Vie Secrete Des Chats

La Vie Secrete Des Chats

John Bradshaw Traduit de l’anglais par Guy Rivest Copyright C 2013 John Bradshaw Titre original anglais : Cat Sense: The Beline Enigma Revealed Copyright @ 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Cette publication est publiée en accord avec Penguin Group Inc. Tous droits réseNés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dan Éditeur : François Do Traduction : Guy Rive Révision linguistique Correction d’épreuve éraire. r 12 Sni* to View nie Legault Poisson Conception de la couverture : Matthieu Fortin Photo de la couverture : C Thinkstack Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN papier 978-2-89752-061-8 ISBN PDF numérique 978-2-89752-062-5 ISBN ePub 978-2-89752-063-2 première impression : 2014 Dépôt légal : 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada Éditions AdA Inc. 1385, boul. Lionel. aoulet Varennes, Québec, Canada, J3X IP7 Téléphone : 450-929-0296 Télécopieur : 450-929-0220 Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque t Archives Canada Bradshaw, John, 1950 [Cat Sense. Français] La vie secrète des chats Traduction de : Cat Sense. ISBN 978-2-89752-061-8 1 .

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Chats – Mœurs et comportement. 2. Chats – Psychologie. 3. Relations homme-animal. 4. Propriétaires de chats. l. Titre. Il. Titre : Cat Sense. Français. SF446. 5. B7214 2014 636. 8 C2014-941404_8 À Splodge (1988-2004) — Table des matières Préface . xi Remerciements Introduction 1 Le chat sur le seuil 2 Le chat se domestique 3 Un pas en arrière, deux un vrai chat. 17 . 53 PAGF . 201 7 Les chats entre eux. . 8 Les chats et les gens qui les entourent Les chats en tant qu’individus . 349 10 Les chats et la faune sauvage 1 Les chats de l’avenir . . Ouvrages recommandés . . 441 Notes . . 383 . . 253 . 301 . 407 « Les chiens vous regardent tous avec vénération. Les chats vous toisent tous avec dédain. » — Winston Churchill « De toutes les créatures de Dieu, il n’y en a qu’une qu’on ne mène pas à la baguette : c’est le chat ! ?? Mark Twain Préface Qu’est-ce qu’un chat ? Les chats ont intrigué les gens dès qu’ils sont venus vivre parmi nous. D’après une légende irlandaise, les yeux des chats sont des fenêtres qui nous ermettent d’entrevoir un autre monde, mais comme ce monde est mystérieux ! La plupart des propriétaires danimaux de compagnie s’entendent pour dire que les chiens ont davantage tendance à se montrer ouverts et honnêtes, ? faire connaître leurs intentions à quiconque leur portera attention.

Les chats, quant à eux sont trompeurs : nous les acceptons selon leurs con Is ne révèlent lamais 19 conditions, mais ils ne révèlent jamais vraiment ce qu’elles pourraient être. Winston Churchill, qui parlait de son chat Jock comme étant son « assistant particulier b, a affirmé notoirement à propos de la polltique russe ue c’était « un rébus enveloppé de mystère au sein d’une énigme ; mais peut-être y a-t-il une clé Il aurait tout aussi bien pu parler des chats. Existe-t-il une clé ?

Je suis convaincu qu’il y en a une et, qui plus est, qu’on peut la trouver dans la science. J’ai vécu avec plusieurs chats et je me suis rendu compte que le terme de « propriétaire » convenait mal en ce qui concernait cette la vie secrète des chats relation. J’ai assisté à la naissance de nombreuses portées de chatons et j’ai pris soin de mes chats âgés pendant leur triste descente vers la sénilité et la maladie. J’ai contribué au sauvetage et à la délocalisation de chats sauvages, des animaux qui, littéralement, voulaient mordre la main qui les nourrissait.

Pourtant, je n’ai pas Fimpression qu’en soi mon implication personnelle auprès des chats m’a beaucoup appris sur ce qu’ils sont réellement. C’est plutôt le travail des scientifiques biologistes de terrain, archéologues, biologistes de l’évolution, psychologues animaliers, chimistes de l’ADN, et « anthrozoologistes» — qui m’a fourni les éléments m’ayant permis, une fois rassemblés, de commencer à déceler la véritable nature du chat.

Il nous manque encore quelques ?léments, mais le portrait final se fait jour. Le moment est bien choisi pour faire le point sur ce que nous savons, sur ce qu’il nous reste à découvrir et, plus important encore, sur la façon dont nous pouvons n 2 façon dont nous pouvons nous servir de nos connaissances pour améliorer la vie quotidienne des chats.

Le fait d’avoir une idée de ce que pensent les chats ne devrait pas nous détourner du plaisir de les « posséder Selon une théorie, nous ne pouvons apprécier la compagnie de nos animaux domestiques qu’en faisant semblant que ce sont des « personnes miniatures » — que nous ne gardons es animaux que pour projeter sur eux nos propres pensées et besoins, étant assurés qu’ils ne peuvent pas nous dire à quel point nous avons tort.

En poussant ce point de vue ? sa conclusion logique, en nous forçant à admettre qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons non plus qu’ils s’en soucient, nous pourrions tout à coup découvrir que nous ne les aimons plus. Je ne suis pas d’accord avec cette idée. ‘esprit humain est parfaitement capable de soutenir en même temps deux opinions apparemment incompatibles à propos des animaux sans que l’une ne renie l’autre.

L’humour d’innombrables caricatures et cartes de vœux repose sur l’idée selon laquelle les animaux sont de certaines manières comme les humains et, d’autres façons très différents d’eux ; ces caricatures et ces cartes ne seraient simplement pas drôles si les deux concepts s’excluaient mutuellement. En fait, c’est plutôt le contraire : plus j’apprends ? connaitre les chats, grâce à mes propres études et aux recherches d’autres personnes, plus j’aime partager ma Vie eux.

Les chats me fascinent depuis mon enfance. Nous n’avions pas de chats à la maison, et nos voisins non plus. Les seuls chats qu PAGF s 9 enfance. Nous Les seuls chats que je connaissais vivaient sur une ferme au bout de la route, et ce n’étaient pas des animaux domestiques, c’étaient des chats à souris. Parfois, il arrivait que mon frère et moi entrevoyions l’un d’entre eux courant de la ferme à la remise, mais c’étaient des animaux très occupés et peu amicaux envers les gens, surtout les petits garçons.

Une fois, le fermier nous a montré une portée de chatons installée dans les balles de foin, mais il n’a fait aucun effort particulier pour les domestiquer : ils ne constituaient qu’une assurance contre les animaux nuisibles. ? cet âge, je pensais que les chats n’étaient que d’autres animaux de ferme, comme les poulets qui picoraient dans la cour ou les vaches qu’on ramenait chaque matin à l’étable pour les traire. Le premier chat domestique que j’ai connu était tout le contraire de ces chats de ferme.

Cétait un chat birman névrosé du nom de Kelly. II appartenait à une amie de ma mère qui était parfois malade et il n’y avait aucun voisin pour nourrir son chat quand elle était hospitalisée. Kelly résidait chez nous ; nous ne pouvions le laisser sortir au cas où il essaierait de retourner chez lui ; il miaulait sans arrêt ; l ne mangeait que de la morue bouillie ; et il était de toute évidence habitué à bénéficier de l’attention de sa propriétaire amourachée de lui.

Pendant qu’il vivait avec nous, il passait la majeure partie de son temps caché derrière le canapé, mais quand le téléphone sonnait, il émergeait de sa cachette, s’assurait que ma mère était occupée à pa PAGF 19 quand le téléphone sonnait, il émergeait de sa cachette, s’assurait que ma mère était occupée à parler à la personne au bout de la ligne, puis il enfonçait profondément ses longues canines dans son mollet.

Les gens qui ppelaient régulièrement se firent à l’idée qu’au bout de 20 secondes, la conversation serait interrompue par un cri et par un juron marmonné. Évidemment, aucun d’entre nous ne s’est particulièrement lié à Kelly et nous étions toujours soulagés quand venait le temps de le ramener chez lui. Ce n’est qu’au moment où j’ai eu mes propres chats que j’ai commencé à apprécier le plaisir de vivre avec un chat c’est-à-dire un chat qui ronronne quand on le normal — caresse et qui accueille les gens en se frottant contre leurs jambes.

Ce sont sans doute ces qualités qu’ont appréciées les remières personnes à héberger les chats il y a des milliers d’années ; de telles manifestations d’affection caractérisent également les individus domestiqués parmi les chats sauvages d’Afrique, les ancêtres indirects du chat domestique. Au fil des siècles, on a de plus en plus mis l’accent sur ces qualités même si aujourd’hui la plupart des propriétaires de chats les aiment surtout pour leur affection. endant la majeure partie de leur histoire, les chats domestiques ont dû gagner leur pitance en chassant les souris et les rats. Plus j’acquérais de l’expérience avec les chats domestiques, plus ‘appréciais leurs caractéristiques originelles xiv utilitaires. Splodge, le chaton au pelage duveteux blanc et noir que nous avons acheté pour notre fille pour compenser le fait que nous devions déménager, est rapidement devenu 7 2 pour notre fille pour compenser un gros chasseur à longs poils hirsutes et au caractère désagréable.

Contrairement à beaucoup de chats, il n’avalt aucunement peur des rats, même adultes. Il apprit vite que nous n’appréciions pas qu’il dépose un cadavre de rat sur le plancher de la cuisine pour que nous le trouvions en descendant déjeuner et, par la suite, il garda pour lui ses activités de rédateur — sans, je le soupçonne, donner aux rats quelque répit que ce soit. Malgré sa bravoure devant les rats, Splodge se tenait habituellement à l’écart des autres chats.

De temps en temps, nous entendions le bruit de la chatière quand il revenait ? toute vitesse à la maison et, en jetant un coup d’œil par la fenêtre, nous apercevions d’habitude un des chats plus âgés du quartier qui fixait méchamment notre porte arrière. Il avait une zone de chasse préférée dans le parc situé tout près, mais restait discret quand il s’y rendait et en revenait.

Son manque d’assurance envers les autres chats, surtout les âles, n’était pas seulement typique de plusieurs chats, mais illustrait également une lacune en matière d’aptitudes sociales qui représente peut-être la plus grande différence entre les chats et les chiens. La plupart des chiens s’entendent assez facilement avec les autres chiens, alors que les chats considèrent généralement les autres comme une menace.

Pourtant, la plupart des propriétaires d’aujourd’hui s’attendent à ce que leurs chats acceptent d’emblée les autres chats — soit quand ils souhaitent eux-mêmes d’avoir un deuxième chat, soit quand ils décident de déménager en 9 uand ils souhaitent eux-mêmes d’avoir un amenant leur chat qui ne se doute de rien dans ce qu’un autre chat considère comme son territoire. Splodge Pour les chats, un environnement social stable ne suffit pas ; ils se fient à leur propriétaire pour leur procurer aussi un milieu physique stable. Fondamentalement, les chats sont des animaux territoriaux qui laissent une forte empreinte dans leur milieu.

Chez certains, la maison de leur propriétaire constitue tout le territoire dont ils ont besoin. Lucy, un autre de mes chats, ne montrait aucun intérêt pour la chasse même si elle était la petite nièce e Splodge ; elle ne déloignait à peine que d’une dizaine de mètres de la maison — sauf quand elle était en chaleur et disparaissait par-dessus le mur du jardin pendant des heures. Libby, la fille de Lucy née chez moi, était une chasseuse aussi brave que [‘avait été Splodge, mais préférait appeler les matous plutôt que d’aller vers eux.

Même s’ils étaient tous parents et avaient tous vécu la majeure partie de leur vie dans la même maison, Splodge, Lucy et Libby avaient chacun leur propre personnalité, et si j’ai appris une chose en les observant, c’est qu’aucun chat n’est tout à fait préface aractéristique de sa race : exactement comme les humains, ils ont chacun leur personnalité. Cette observation m’a donné l’idée d’étudier comment de telles différences étaient apparues. de vie est récente et s’est produite rapidement, et — selon la perspective du chat — elle est de toute évidence inachevée.

De nos jours, les propriétaires exigent de leur chat un ensemble de qualités différent de ce qui aurait été la norme il y a seulement un siècle. Sous certains aspects, les chats sont confrontés à leur nouvelle popularité. La plupart des propriétaires préféreraient que leur chat ne tue pas e souris et de petits oiseaux sans défense, et les gens qui s’intéressent davantage à la nature sauvage qu’aux animaux domestiques expriment de plus en plus leur opposition par rapport aux pulsions prédatrices du chat.

De fait, les chats subissent probablement de nos jours davantage d’hostilité qu’à n’importe quel moment au cours des deux derniers siècles. Est-ce qu’ils peuvent se débarrasser de leur rôle de principal exterminateur d’animaux nuisibles aux humains, et ce, en seulement quelques générations ? Les chats ne sont pas conscients de la controverse ? propos de leur nature prédatrice, mais ils le sont tout à fait ace aux difficultés qu’ils rencontrent lorsqu’ils composent avec les autres chats.

Leur indépendance, cette qualité qui fait d’eux des animaux idéaux dont on a peu à s’occuper provient sans doute de leurs origines solitaires, mais ils sont en conséquence mal adaptés aux attentes de plusieurs propriétaires selon lesquels ils devraient être aussi adaptables que les chiens. Les chats peuvent-ils devenir plus souples en ce qui a trait à leurs besoins sociaux de façon ? xvii rester imperturbables en présence d’autres chats sans nuire à leur attrait particulier ? une des raison