LA Le pain

LA Le pain

Le Pain, Francis Ponge Introduction Le Pain est un poème en prose écrit par le poète français Francis Ponge est extrait du recueil Le Parti Pris des Choses composé de poèmes dans lesquels Ponge cherche à avoir un regard nouveau sur des objets banals, quotidiens. Il prend le parti des choses et non des hommes comme l’indique le titre ce qui semble etonnant car les choses n’ont pas de conscience et ne peuvent pas prendre parti.

Problématique : Comment Francis Ponge parvient-il à renouveler le regard du lecteur s 1 regard nouveau A) Un regard banal Sni* to View Mots utilisés régulièrement : « la surface du pain » v. l, le four » v. 6, « la mie » v. 11, « le pain rassit »v. 14. Cela évoque ce que n’importe qui connait sur le pain. sous la main » v3 (évoque le pétrissage) – « Notre bouche v. 17 (consommatlon banale du pain) B) Un regard émerveillé – La surface du pain est merveilleuse » V. I « comme si l’on avait a sad disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes » v. cela donne une dimension extraordinaire au pain qui

Désolé, mais les essais complets ne sont disponibles que pour les utilisateurs enregistrés

Choisissez un plan d'adhésion
nous paraît être une grande chaîne de montagne, e plus c’est cela est amplifié par une allitération en « S – Approche cinématographique du pain : « impression quasi-panoramique » v2, « ces plans » v. 8 – Ponge utilise aussi un vocabulaire très riche « merveilleuse » v. 1, « panoramique » v. 2, « amorphe » v. 5, « articulés » v. 8, « minces »v. 8, « ignoble » v. 10,« lâche », « froid » v. 9, « soudées » v. 13, « friable » v. 16.

Vocabulaire que l’on peut classer en 2 catégories : celui avec des coefficients positifs (ex : « merveilleuse ») et celui avec des oefficients négatifs (ex : « lâche L’utilisation des coefficients permet à Ponge de mettre en œuvre une opposition entre les 2 premiers paragraphes et les 2 derniers. Les 1 ers mettant en scène l’extérieur du pain de manière superbe et les derniers mettant en scène l’intérieur du pain de manière « ignoble Il) Le pain comme une représentation du monde A)lJne métaph PAG » OF d monde A)Une métaphore allégorie du Ponge nous donne une image de la Terre sur laquelle nous vivons à travers le pain.

On observe que la métaphore entre le pain et la Terre est filée La forme du pain est comparé au relief de la Terre vallées, crêtes, ondulations, crevasses » v. 7 – Le four dans lequel cuit le pain est quant-à-lui comparé ? l’univers « four stellaire » v. 6 (stellaire étoiles) – Enfin la mie du pain est comparée « sous-sol » v. 11 de la terre ainsi qu’à la végétation « feuilles ou fleurs » v. 12 B) une Genèse Dun point de vue historique, la Genèse est la création du monde. Dans la bible, elle raconte la création du monde et des hommes (Adam et Eve).

Le poème Le pain propose à sa manière une genèse, une histoire e la création du monde. Au départ, il y a « une masse amorphe » v. 5, donc uniquement de la matière qui est mise dans le « four stellaire » v. 6. Petit à petit la masse se transforme et les formes se distinguent, on peut maintenant deviner la la croûte et la mie. On releve aussi un champ lexical de l’artisanat « glissé pour nous dans le four stellaire » v. 6, « avec ap relève aussi un champ lexical de l’artisanat « glissé pour nous dans le four stellaire » v. 6, « avec application » v. qui fait penser ? la création du monde, le créateur n’est ici pas désigné. C) Un cycle perpétuel Ce poème est un cycle perpétuel, que l’on pourrait comparé au variation du paysage terrestre. La matière du pain n’est pas permanente, elle change et se transforme. La « masse amorphe » v. 5 se durcit, puis l’intérieur devient comme une « éponge » v. 12, enfin le pain « rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent » v. 14. On voit donc une évolution constante de la matière. Ce poème illustre une transformation de la matière, ainsi que la célèbre maxime « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

La dernière phrase « Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation » v. 17-18 marque une véritable rupture. Le cycle est coupé, le pain doit être consommé mais il sera reformé et sera de nouveau consommé. Conclusion : Même s’il s’agit là d’un poème en prose et non en vers, Ponge parvient à associer un symbole et une image étonnante d’un des objets les plus prosaïques de la vie en nous montrant les images insoupçonnées que renferme le pain à travers son poème. Il invite son lecteur au rêve et à l’émerveillement.