La grammaire générative : La grammaire formelle destinée à rendre compte du savoir linguistique des locuteurs par sa capacité à énumérer l’ensemble infini des phrases grammaticales d’une langue au moyen d’un ensemble fini de règles. La grammaire générative est une théorie linguistique formulée vers 1960 par Noam Chomsky et ses élèves. Le point de départ est une critique du modèle distributionnaliste.
Celui-ci, en effet, partant de la description d’un corpus fini, était incapable de rendre compte du fait qu’un sujet parlant peut, à partir du ombre fini des mots de la langue et d’un nombre limité de règles, produire (ou « générer un nombre infini de phrases inédites. D’autre part rendre compte d’un phrases identiques f différentes (il a été phrases différentes f org Sv. vx to Ile ne pouvait yntaxiques : deux air des structures r hasard), deux re de structure identique (la phrase active et ap rase passive) ; une phrase peut être ambiguë sur le plan syntaxique : il croit son fils malade (z il croit son fils ou il le croit malade). pour lever ces difficultés, il faut postuler que tout énoncé comporte deux niveaux : une tructure de surface qui est l’organisation de la phrase réalisée et
Cette nouvelle orientation va en effet bousculer les derniers vestiges de type béhavioriste qui étaient sous-jacents au distributionnalisme americain, en remettant au centre des préoccupations linguistiques les rapports entre langage et pensée. Comme souvent chez Chomsky, ce changement est lié ? un règlement de compte énergique avec une autre conception, la conception skinnérienne du comportement. Un livre de F. B.
Skinner, Verbal Behavior (1957) venait de paraitre, et Chomsky décide d’en faire un compte-rendu violemment critique dans la revue Language (1959). Il attaque notamment les conceptions béhavioristes du langage, telles que Skinner les définit à partir des modèles de comportement animal (comportement opérant, discriminatlon du stimulus, renforcement). Dans cette étude, Chomsky montre comment Skinner opère un retour implicite dans sa théorie du contrôle par le stimulus à une psychologie de type mentaliste.
Il démontre que l’emploi par Skinner de la notion e renforcement « n’a aucun pouvoir explicatif » En fait Chomsky témoignera de l’importance qu’a pour lui le modèle de compétence/performance en ce qu’il est fondé l’importance qu’a pour lui le modèle de compétence/performance en ce qu’il est fondé sur une conception innéiste de l’aptitude au langage, qui répond à l’observation des faits contre Skinner. Cette conception est pour lui particulièrement indispensable pour construlre un modèle pertinent qui décrlve l’apprentissage du langage par l’enfant.
Il sera amené à préciser cette hypothèse nnéiste au contact de J. Piaget, qui lui opposera sa théorie du langage comme un ensemble de « résultats nécessaires de constructions propres à l’intelligence sensori-motrice » (« le Débat entre Jean Piaget et Noam Chomsky Colloque de Royaumont, 1975). Le problème de l’apprentissage de sa langue par le jeune enfant demeurera au centre des préoccupations de Chomsky ses hypothèses s’avéreront d’une grande fécondité pour les psycholinguistes qui étudieront empiriquement l’apprentissage du langage.
Les « Préliminaires méthodologiques » de Aspects… récisent d’abord ce qui était sous-jacent dans la théorie chomskienne prise à son stade antérieur. Il y trois composants dans une grammaire générative : les composants syntaxique, phonologique et sémantique. Le composant syntaxique est le principal composant, ne serait-ce que parce qu’il « contient un lexique qui lui-même est caractérisé par ses traits sémantiques intrinsèques » (note de bas de page significative).
La base est (comme on l’a vu) le composant syntaxique, qui est un ensemble « très restreint, peut-être même ini » de règles, constituées de « séquences de base », unités élémentaires dont est faite la structure profonde de la phra de « séquences de base unités élémentaires dont est faite la structure profonde de la phrase. Le composant syntaxique de la base est pourvu d’un composant transformationnel, qui permet d’engendrer la structure de surface de lad’te phrase.
Chomsky montre ainsi qu’une grammaire est adéquate du point de vue de sa capacité à décrire correctement une langue si elle engendre de façon correcte l’ensemble des descriptions structurales ; de façon omplémentaire, il admet qu’une théorie est adéquate si elle peut générer autant de descriptions structurales qu’il existe de langues naturelles. l_Jne théorie ne pourra cependant être pleinement adéquate que si elle ne génère qu’un nombre fini (même élevé) de grammaires possibles.
Dans la deuxième partie de ce livre fondamental, Chomsky aborde les catégories et les relations dans la théorie de la syntaxe. Il insiste sur les distinctions nécessaires entre catégories et fonctions et décrit les modes de fonctionnement des structures profondes et de surface à l’aide ‘exemples concrets, tirés de la phraséologie anglaise dont les ambiguités de surface disparaissent avec la mise en évidence de la structure profonde, semblables aux exemples français cités plus haut : « La petite brise la glace. ? À ce moment, la thèse chomskienne se résume ainsi, selon ses propres termes : « Une grammaire comprend un composant syntaxique, un composant sémantique et un composant phonologique. Les deux derniers ne jouent aucun rôle dans la génération récursive de phrases. Le composant syntaxique consiste en une base et un composant transformationnel… L