COTE D’IVOIRE fr 07:COTE D’IVOIRE fr 07 25/04/07 18:22 page 243 Côte d’Ivoire Yamoussoukro chiffres clés • Superficie en millie 322 • Population en millie 18 454 Sni* to View • PIB par habitant, valorisation dollars PPA (2006) • 1 393 • Espérance de vie (2006) : 46. 2 • Taux d’analphabétisme (2006) : 51 3 également été marquée par le scandale des déchets toxiques, qui a conduit à la démission du gouvernement, une première dans l’histoire du pays. 245 Figure 1 • Taux de croissance du PIB en volume et PIB par habitant (dollars PPA à prix courants)
Source : Données de l’INS (Institut national de la statistique). http://dx. doi. ory’10. 1787/222510204242 @ BAfD/OCDE 2007 Perspectives économiques en Afrique 822 page 246 Développements économiques récents 246 En 2006, les résultats préliminaires (neuf premiers mois de l’année) montrent un accroissement de 2 4 pour cent de la production vivrière au terme de la campagne 2006/07 après 2. 8 pour ce en raison de PAGF 3 2005/06. La filière cafécacao ivoirienne compte environ 600 000 exploitations et fait vivre, directement ou indirectement, près de 6 millions de personnes.
Grâce à sa localisation géographique (moitié sud et sud-est du pays), sa production a relativement moins
En effet, le niveau élevé des prélèvements sur les exportations de acao tend à déséquilibrer la répartition de la valeur ajoutée au détriment des producteurs. Le droit unique de sortie (DUS) et les diverses taxes sont estimés à plus de 300 francs CFA le kilo pour un prix d’achat usine se situant autour de 350 à 380 francs CFA le kilo. Ce niveau de prélèvement pèse également sur la compétitivité prix de la filière.
Cest dans ce contexte que [‘Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), qui regroupe la majorité des 600 000 planteurs du pays, a dénoncé le nouveau prix d’achat de la fève fixé à 400 francs CFA/kg (prix ‘achat bord champ indicatif, fixé par la Bourse du café et du cacao [BCC]). Les planteurs réclamaient 600 francs CFA/kg, jugeant le prix de 400 francs CFA insuffisant du fait des taxes élevées, et demandaient en outre une réduction de 100 francs CFA/kg du DUS, qui s’élève actuell 3 et demandaient en qui s’élève actuellement à 220 francs CFA/kg.
Il semblerait que la productivité des plantations enregistre une baisse généralisée liée, d’une part, à leur vieillissement, d’autre part, à la diminution des traitements phytosanitaires. En effet, en l’absence de rix minimum garanti et en raison de la faiblesse des prix payés aux producteurs, ces derniers peinent ? mettre en œuvre des traitements efficaces, ce qui a également des conséquences sur la qualité des fèves produites. Depuis décembre 2006, l’Union européenne finance à ce titre un programme d’amélioration de la qualité du café-cacao de 1. milliard de francs CFA, qui sera mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture avec l’assistance de l’organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). L’objectif de ce programme est la prévention de la contamination du afé-cacao par l’achratoxine A, une toxine produite par des champignons microscopiques. Dans le secteur minier, l’activité s’est révélée très dynamique en 2005, sous l’effet conjugué d’une nette expansion de l’extraction pétrolière et de la progression de la production gazière et aurifère. ? la suite de la mise en exploitation du champ pétrolifère Baobab » en août 2005, la production pétrolière a enregistré une forte progression (+83. 2 pour cent) pour la quatrième année consécutive depuis 2002, avec un niveau record de 14. 5 millions de barils (soit près de 2 millions de onnes). La production aurifère a atteint 1 637. 7 kilos, ce qui représente une progression de 28. 7 pour cent par rapport à 2004 favorisée par la sécurisati 3 qui représente une progression de 28. 7 pour cent par rapport à 2004 favorisée par la sécurisation et l’accalmie relatives observées dans les zones de production.
Après avoir progressé de IO pour cent en 2005 pour s’établir à 1 742. 3 millions de m 3, la production de gaz a reculé en 2006 en raison de l’ensablement des puits. Du fait de son implantation dans la zone nord, il n’existe aucune statistique relative ? la production de diamant. page 247 L’activité du secteur secondaire, qui avait davantage souffert que le secteur primaire de l’intensification des troubles politiques de la fin de l’année 2004, a enregistré une reprise en 2005, l’indice de la production industrielle ayant progressé de 3. 7 pour cent contre 3. 2 pour cent en 2004.
Le textile-chaussure et le bois ont souffert des effets de la crise politique, leur production s’inscrivant de nouveau en fort recul par rapport à 2004. Sur les sept premiers mois de l’année 2006, la production industrielle a augmenté de 10. 6 pour cent, une évolution ssentiellement imputable à la forte progression de l’indice des industries extractives, la production pétrolière et gazière ayant quasiment doublé. En revanche, les industries manufacturière ites en retrait PAGF s 3 La branche électricité, gaz et eau a, pour sa part, baissé de 1. 7 pour cent.
Figure 2 – Ventilation sectorielle du PIB en 2005 (en pourcentage) 247 Source : Estimations des auteurs sur la base des données du ministère de l’Économie et des Finances. o. 1787/807312514438 Tableau 1 – Composantes de la demande 1998 2005 2006(e) En pourcentage du PIB (à prix courants) 2007(fD) 2008(p) Pourcentages de variation, en volume Formation brute de capital Publique Privée 16. 0 6 3 neuf premiers mois de 2006, Findice du chiffre d’affaires du commerce de détail aurait baissé de 0. 9 pour cent sous l’effet du repli des ventes de produits pétroliers, d’automobiles, de motocycles et de pièces détachées.
Perspectives economiques en Afrique page 248 Le secteur de la distribution a été victime des effets négatifs du scandale des déchets toxiques. Côté demande, la croissance est nourrie par la reprise de la demande externe et par un léger rattrapage de la consommation interne. On estime que la onsommation finale a augmenté de 2. 4 pour cent en 2006. Cependant, les investissements ont marqué un recul de 4. 3 pour cent, dû principalement à la chute des investissements publics (-10. 2 pour cent) et, dans une moindre mesure, au tassement des investissements privés (-2 pour cent).
Un léger rattrapage est prévu pour 2007 et 2008. politique macro-économique Politique budgétaire 248 En 2005, la persistance de PAGF 7 3 inué de difficultés au rang desquelles figurent la vente informelle d’une partie de la production dans les pays voisins et les dysfonctionnements des servlces douaniers, qui ont pesé sur les ecettes. Les moins-values enregistrées sur le DUS ont été compensées par une meilleure performance de la Direction générale des impôts, notamment dans le recouvrement de l’impôt sur les bénéfices. Les dépenses publiques, évaluées à 1 704. 6 milliards de francs CFA en 2005, augmentent de 2. pour cent par rapport ? 2004 sous l’effet d’une hausse de plus de 7. 7 pour cent des dépenses courantes, qui ont représenté 80 pour cent des dépenses publiques totales en 2005. Les dépenses consacrées au paiement des intérêts de la dette publique sont en recul constant depuis 2001. Le éficit budgétaire base engagements, dons compris, est évalué à 138. 8 milliards de francs CFA, soit 1 . 7 pour cent du PIB pour 2005. En 2006, la situation s’est inversée, la Direction générale des douanes enregistrant plus de recettes que prévu, tandls que la Direction générale des impôts en enregistrait moins.
Adopté avec plus d’un an de retard au Conseil des ministres du 14 juin 2006, le budget 2006 repose sur l’hypothèse d’une sortie de crise, avec des prévisions macro-économiques prudentes mais positives. Il s’équilibre à 1 965. 3 milliards de francs CFA, soit une hausse de 13. pour cent par rapport à 2005 destinée à financer les actions prioritaires du gouvernement liées au retour à la paix (démobilisation, désarmement et réinsertion, identification, organisation des élections). Les ressources de l’État pour l’année 2006 se chiffrent identification, organisation des élections). à 1 965. 3 milliards de francs CFA, dont 1 535. milliards de francs CFA au titre de ressources intérieures, soit 78 pour cent du total, les ressources extérieures représentant un montant plus modeste de 429. 4 milliards de francs CFA. Les principaux intervenants multilatéraux t bilatéraux pour le financement des actions de sortie de crise au titre de dons liés à des programmes, chiffrés à 93. 6 milliards de francs CFA, seraient la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), rlJnion européenne, la France, la Belgique et le Danemark. Les charges de l’État ivoirien s’élèvent ? 1 965. milliards de francs CFA en 2006, ce qui représente une hausse de 13 pour cent, principalement due aux efforts consentis pour le retour à la paix. Les dépenses ordinaires représentent 1 091. 5 milliards de francs CFA, soit 55. pour cent du total, et se répartissent comme suit : salaires (586. 3 milliards de francs CFA), abonnements (35 milliards de francs CFA) et fonctionnement (470. 2 milliards de francs CFA). Le service de la dette est évalué à 576. 4 milliards de francs CFA, soit plus de 29 pour cent du budget total (84 pour cent par rapport au montant exécuté en 2005) couvrant toutes les échéances courantes.
Au titre de l’annexe fiscale à la loi des finances 2006, les réformes engagées par l’État depuis 2001 sont poursuivies, ce qui autorise un certain nombre de mesures dont la plus importante est la baisse du taux e l’impôt sur les sociétés, ramené de 35 pour cent ? importante est la baisse du taux 27 pour cent pour les bénéfices industriels et O BAfD/OCDE 2007 Page 249 commerciaux (BIC) et pour les bénéfices agricoles des sociétés ; le taux de 25 pour cent applicable aux nouvelles technologies de l’information (NTIC) et aux petites et moyennes industries (PMI) est quant à lui étendu ? l’ensemble des PME.
Cette mesure découle d’une négociation entre le secteur privé, notamment le patronat ivolrien, et le ministère de l’économie et des Finances. Il convient également de citer les mesures uivantes : i) pannulation des arriérés de certains impôts et taxes dus au 31 décembre 2004, ii) l’aménagement de la procédure et de remboursement des crédits de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et iii) Finstitution d’une régie.
L’objectif visé est Pallégement de la procédure de remboursement de la TVA aux entreprises. En cours d’évolution, le solde global, base engagements, hors dons, ressortait en excédent de 94. 9 milliards de francs CFA fin juin 2006 contre 70 milliards de francs CFA à la même période en 2005. Cette amélioration résulte d’un accroissement des recettes totales supérieur enses et prêts