Institutions Internationales

Institutions Internationales

Les institutions financières internationales Introduction : Eviter les faux procès l) Fonctions et fonctionnement des institutions financières internationales 1 Le Fonds monétaire international (FMI) 2 La Banque mondiale 3 La Banque des règlements internationaux Il) Les limites de ces institutions 1 Leur inefficacité relative 2 Une gouvernance occidentale discutable 3 Un écho public insuffisant Conclusion : Sur quelles bases leur redonner un rôle crédible ? Introduction : Eviter or 13 Il est de bon ton aujo to View financières internationales dont de la crise financière que nous connaissons. stitutions volt- pas su prevemr Cette critique semble assez largement inexacte : les institutions avaient prévenu, mais elles n’ont pas été entendues . – dans les rapports publics du FMI, de la Banque mondiale et de la Banque des règlements internationaux des années 2007 et 2008, il est clairement fait allusion aux « risques que fait peser la déconnection de plus en plus grande de la finance et de l’économie productive » (Rapport de la Banque mondiale 2007) et « aux risques de la contagion financière mondiale » (BRI 2007)…. à l’été 2006, lors d’une conférence devant le FMI, l’ancien hoc immobilier et pétrolier avec, a la clé, une récession mondiale, violente

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et durable.  » La crise partira des Etats-Unis, avait déclaré M. Roubini à un auditoire incrédule. Le marché immobilier va s’effondrer. Les ménages ne pourront plus rembourser leurs crédits. Des milliers de milliards de dollars de produits financiers adossés à ces prêts partiront en fumée. Le système financier tout entier va se gripper. ‘ Mais M. Roubini était inaudible.  » Les gens pensaient que j’étais fou ! se souvient-il.

Ne leur faisons alors pas de faux procès: le problème des inancières tient beaucoup plus dans ce caractère relativement inaudible, y compris et surtout auprès des décideurs, que dans leur incapacité à nous prévenir de cette crise. Ce qui revient comme toujours à nous demander comment se fait-il que tant d’avertissements soient restés lettre morte et surtout comment faire pour que de futurs avertissements soient mieux pris en compte ? 1 le Fonds monétaire international (FMI) Le FMI a été crée lors de la conférence de Bretton Woods en Juillet 1944 Il regroupe aujourd’hui 185 pays, son siège est à Washington.

Il est dirigé par Le conseil des gouverneurs qui regroupe les 1 85 pays et qui ne réunit qu’une fois l’an 13 quotidienne – le Directeur général assisté de 3 directeurs généraux adjoints Par tradition, le Directeur général est européen. Il dagit en ce moment de M Dominique Strauss Kahn. Il est nommé pour 5 ans renouvelables. Pour mener ses missions, le FMI dispose de fonds. Ceux-ci sont apportés par chaque pays membre sous forme de quotes-parts révisées périodiquement (doc 1 et doc 2). A titre d’exemple, la quote-part française auprès du FMI représente à peu près 18 milliards $ (13 milliards

Les quotes-parts déterminent les droits de vote au FMI, d’autant plus que les « petits » pays qui ne peuvent être représentés cèdent leur droit de vote aux « grands » pays. Ainsi, les Etats-Unis disposent d’au minimum des voix (doc 2), 25% en réalité. Le FMI a trois missions essentielles . – la 10 de ces mssions était à Porigine la surveillance du bon fonctionnement du SMI issu de Bretton Woods : obligation notifiée aux pays de défendre leur monnaie, autorisation de dévaluation, interdiction des dépréciations monétaires à but commercial.

Cette fonction a pris fin, de fait, à la suite des accords de la Jamaique qui ont instauré les changes flottants. Avec la crise actuelle, le FMI pourrait retrouver une certaine fonction de surveillance. • le FMI a également une mission de prêts à des pays : il existe deux grandes catégories de prê Hongrie (8 milliards $) et de l’Islande (2,1 milliards $) Ce type de prêt est accordé sous condition d’adoption d’un Plan d’ajustement structurel (PAS) qui vise à « rationaliser » les dépenses de l’Etat concerné : moins de dépenses « improductives » (surtout sociales et subventions) et plus d’exportations. ?? des prêts de formes diverses, mais de nature concessionnelle isant à « la réduction de la pauvreté et pour la croissance » et « la protection contre les chocs exogènes Nous aurons l’occasion de montrer que le montant des prêts accordés par le FMI est d’un faible niveau et en très nette diminution. – la 30 mission du FMI consiste à apporter une aide technique, sur le plan financier et économique, à des pays qui la demandent (doc 6).

Il faut ici reconnaître que la philosophie de ces aides est clairement de nature libérale : politiques de privatisation, insertion dans les échanges internationaux, réduction du poids du secteur public, définition de olitiques macro-économiques (rigueur budgétaire, moindre fiscalité. Pour l’avenir, il semble difficile d’imaginer que le FMI renonce ? cette philosophie de la croissance et du développement, même suite ? la crise de ce modèle. our la plupart de ses missions, le FMI travaille en collaboration avec d’autres institutions : l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la 3 différents auxquels adhèrent 185 pays : – la Banque Internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) qui s’occupe en priorité des pays à revenu intermédiaire et des pays pauvres solvables l’Association internationale de développement (IDA) qui s’occupe des pays les plus pauvres, surtout les pays les moins avancés (P MA) Ily a également le groupe banque mondiale : à la banque mondiale proprement dite s’ajoute 3 organismes : la société financière internationale (IFC) qui a pour mission de promouvoir des investissements strictement privés, l’agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) qui assure la protection financière de ces investissements, le Centre international pour le règlement des différents relatifs aux investissements (CIRDI), dont la ission consiste comme son nom l’indique à pacifier les désaccords.

Le mode de fonctionnement de la banque mondiale est le même que celul du FMI : il y a 24 administrateurs dont 5 proviennent des 5 plus grands pays actionnaires : Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume-Uni. Par tradition le Président est américain : il s’agit de M Robert B. Zoe Ilick. Les fonds dont dispose la Banque mondiale sont d’origines différentes . – la BIRD fonctionne comme une banque : elle lève des obllgations sur les marchés financiers (taux d’intérêt faible mais sans risque) puis prête ces fonds à des taux eux-mêmes faibles. l’IDA bénéficie de « dons » des a s membres (45 au total): les principaux donateurs sont le Royaume-Uni PAGF s 3 la France (7,1%).

L’objectif 2008-2011 est de « lever » pour 28 milliards € par an de dons Actuellement 80 pays reçoivent des prêts de la Banque mondiale, pour un montant total de 212 milliards $ (doc 7) et un montant annuel de 24,7 milliards $ (doc 8) Encours des crédits (IDA) et des prêts (BIRD) 240000 230032 225353 millions de $ 210000 212592 224498 200262 180000 BIRD IDA Total 1 50000 120000 115743 120907 6 3 la moins connue des institutions financières nternationales, et c’est pourtant la plus ancienne puisqu’elle a été fondée le 17 Mai 1930. Elle siège à Bâle. Elle regroupe 55 Banques centrales et elle est présidée par M Jean Pierre Roth (gouverneur de la Banque centrale de Suisse). Elle a plusieurs rôles • – elle assure, comme une Banque centrale des banques centrales, l’échange des liquidités internationales entre elles. En effet, même si le $ reste la monnaie internationale de référence, toutes les transactions ne se font pas en $ (doc 9 et 10) et il faut donc, au travers d’une chambre de compensation, assurer cet échange de liquidités. lle assure la coordination des différentes banques centrales • veille à ce que les politiques monétaires ne divergent pas trop, et elle édicte, en partenariat avec les banques centrales, les règles prudentielles s’imposer aux banques commerciales (exemple d’un ratio de solvabilité) elle collecte la plupart des données sur la finance internationale La BRI est donc au cœur du dispositif de la finance internationale, et ses rapports, en particulier sur les dangers des fonds spéculatifs, sur le risque de l’importance des produits dérivés (pratiquement 800 000 milliards ésormais), et sur les risques que font courir les paradis fiscaux auraient du être écoutés. La BRI dispose de fonds p 7 3 ien ses missions : des banques centrales (doc 12) qui peuvent amortir des chocs de change si nécessaire (exemple : effondrement subit d’une monnaie « systémique On remarquera que cette action ne peut tout de même pas contrecarrer la volonté des pays de mener une politique monétaire indépendante (exemple des Etats-Unis qui laissent « filer » leur monnaie, ou du Royaume-Uni dont la E atteint désormais la parité ni celle des spéculateurs s’ils veulent vraiment « casser » une onnaie.

L’esprit qui a présidé à la création de ces institutions avait un objectif ambitieux : il s’agissait de mutualiser les moyens internationaux pour réaliser des projets communs. Mais force est de constater que cet objectif est loin d’être atteint 1 une inefficacité relative Si on résume brièvement, les institutions financières internationales ont un double objectif : – lutter contre la pauvreté et le sous développement – stabiliser la finance mondiale Ces deux objectifs sont loin d’être atteints • En ce qui concerne la pauvreté mondiale et le sous développement, algré les progrès constatés en Asie, la situation reste très délicate, c’est un euphémisme. Plus préoccupant encore, le rôle de ces institutions dans la lutte contre la PAGF 13 peine 16 d’engagés.

Certains en arrivent même à envisager la suppression du FMI, ce qui aurait au final assez peu de conséquences – le constat est un peu le même en ce qui concerne la Banque mondiale (doc 14) : les crédits accordés sont modestes et progressent peu, les crédits non utilisés progressent (ils représentent en 2008 plus de 71 milliards $, en progression de presque 13 milliards $ depuis 2004) On se rend compte d’ailleurs que le montant des remboursements annuels auprès de la BIRD est proche des crédits accordés : 12,6 milliards $ de remboursements contre 13,4 de crédits. Un jour les pays pauvres rembourseront plus à la BIRD qu’ils ne recevront !

Cette situation s’explique largement par la défiance des pays et des populations envers ces institutions. On leur reproche surtout leur approche dogmatique (c’est-à-dire l’essentiel libérale) des problèmes de développement : tout serait une question d’économie, de privatisation, de commerce, d’insertion dans les échanges internationaux… e qui se résume souvent dans le fameux consensus de Washington : « Trade not aid » (le développement par le commerce et pas par l’aide) (expression de l’économiste John Willlamson en 1989). Dans cette optique, les problème sociaux et politiques semblent négligés, et en particulier les problèmes de auvernance, si importants en Afrique. a base d’une gouvernance non maitrisée favorise surtout la corruption, la gabegie et l’inefficacité des politiques. • le second objectif qui était assgné aux institutions financières internationales était de stabiliser la finance internationale. L? aussi, force est de constater que mêmes si elles n’en sont pas responsables et même si elles les avaient prévues, ces institutions n’ont pas su empêcher les crises ? répétition : 1997 crise asiatique, 1998 crise russe, 2000 crise des valeurs technologlques, 2001 crise argentine, 2002 crise du Brésil…. Là aussi, la question de l’utilité finale de ces institutions dans la prévention des risques financiers peut être posée.

Une partie des explications à l’impuissance de ces institutions repose sur la domination de roccident sur ces institutions et donc sur leur aractère peu légltlme : le FMI est systématiquement dirigé par un européen, la Banque mondiale par un américain et la BRI par un occidental. Ceci pouvait certes se justifier quand c’est l’occident qui finançait l’essentiel des institutions. Mais la montée en puissance des pays émergents comme la Chine devrait remettre en cause cet état de fait. Outre son aspect peu démocratique, ce mode de fonctionnement pose deux problèmes essentiels : d’une part, il rend toujours suspectes les décisions des institutions, soupçonnées de vouloir t er les intérêts