HUGO LA BALTRINGUE

HUGO LA BALTRINGUE

Lettre 1 Monsieur, J’ai l’honneur de vous envoyer cette lettre en plein mouvement révolutionnaire, un aussi bien que moi. A propos d’un objets Sv. ige to expliquer pourquoi j’ d’avocat ? Sans dout fini, vous le savez mis de vous à d’exercer le métier ntée de manière intéressante et inédite. J’ai toujours pens qu’un honnête homme devait avoir un fond peu commun d’intransigeance et se voyait obligé, par un pouvoir oral, de remuer la foule pour l’aider ? résoudre ses problèmes.

Je savais qu’un bon avocat, mais surtout un homme digne de ce nom devait pousser le peuple à passer du statut de victime à celui de héros. Il y a quelques années, vous souvenez-vous de cette affaire où j’avais défendu un ouvrier accusé de vol par un moine soucieux de couvrir ses propres prévarications ? J’étais alors devenu plus proche et soucieux des ouvriers. Je me remémore parfois les instants forts de ce procès et surtout ce qu’il a engendré : mon statut de députés aux Etats Généraux organisés par le roi ? Versailles.

En 1789, j’ai ainsi mené une campagne électorale rude et obtins ce statut qu’aucun de mes ennemis ne voulaient me voir occuper. réfléchis à une question : Pourquoi

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sommes-nous rassemblés ans ce temple de loi ? J’ai alors réalisé que c’était sans doute pour rendre à la nation française l’exercice des droits imprescriptibles qui appartiennent à tous les hommes. Notre soeur me charge de vous témoigner sa reconnaissance et sa bonté et de vous faire savoir qu’elle se languit de vous.

Elle n’a malheureusement pas le temps pour les lettres et préfère pour l’instant s’amuser. Elle est encore jeune vous le savez. Je vous suis mon cher frère, à jamais respectueux et j’espère que cette série de lettres vous sera agréable à lire. De Robespierre. paris, le 8 mai 1792. P. S. – Si vous ne répondez pas je jugerai cette première lettre plaisante et vous en enverrai d’autres à ce sujet Lettre 2 PAG » OF d je me suis opposé au cens électoral qui exclu du vote les plus pauvres de notre pays.

En effet, pour moi, il est Indéniable que chaque homme, de n’importe quel ordre, a son mot à dire sur la nouvelle France que nous construisons. Qu’ils soient de couleur, juifs, ou comédiens, les hommes sont les hommes. Il en est de même pour l’esclavage ou la peine de mort que personne ne mérite. Ainsi, aux yeux de la vérité et de la justice, ces scènes de mort u’elle ordonne avec tant d’appareil ne sont autre chose que de lâches assassinats, que des crimes solennels, commis, non par des individus, mais par des nations entières, avec des formes légales. our moi, les droits des hommes sont les mêmes pour tous. Après tout, le peuple a-t-il jamais cessé d’être redéfini ? Paris, le 15 mai 1792. bonheur des hommes est toujours la loi suprême, et imposer aux fondateurs de la constitution française celle de détruire leur propre ouvrage. Ils m’ont tous isolé, tous mes confrères du barrot, je me suis mis ? dos l’Église et l’élite du tiers-état car ils voulaient garder des privilèges hérités de l’Ancien Régime.

De 1782, à mes débuts, jusqu’à aujourd’hui, le nombre de causes que j’ai plaidées est le même alors que mes confrères ont doublé, voir triplé leur clientèle. Je paye donc encore aujourd’hui le prix fort pour avoir défendu mon opinion et brisé les règles. Pourtant, le 30/09/1 791, lors de la séparation de l’Assemblée Constituante, c’est moi que l’on acclama. J’aimerais poser cette question à tous mes ennems : « Vouliez-vous la Révolution sans la révolution ?

Ainsi, durant toutes ces années, j’ai compris une chose : le peuple peut être lui même le changement qu’il attend, il peut être son propre héros et tout bousculer. Il suffit qu’il croit en ses convictions et qu’il se batte pour elles de quelque façon que ce soit. On m’a rapporté que Chateaubriand aurait dit de moi que je faisais des rapports longs et ennuyeux à « Assemblée, qu’on ne m’écoutait pas ; je ne me justifierai sur rien si ce n’est que pour croire en ses convictions et les défendre, il faut aussi comprendre ou au moins écouter celles des autres. paris, le 30 mai 1792.