Hitler

Hitler

Hitler, incarnation du Mal dans l’art? Approches de deux oeuvres: Sculpture de M. Cattelan, « HIM » -Nouvelle de Buzzati « Pauvre petit garçon » , Le K 1) HIM, de Maurizio Cattelan sculpture, 2002 Lieu d’exposition anonyme : Collection particulière de S. Edlis, américain d’origine autrichienne ayant survécu à la Shoah I Cartiste Artiste italien né à Padoue, dans le nord de l’Italie en 1960. Il Swpe to page vit et travaille à New Gamin des rues, issu sortes de petits boul à morgue, et dévelo décide d’exister par I n ontemporain. ébute par toutes travail dans une our le macabre. Il urnements, ou par la surprise. D’un esprit trondeur, il pratique le paradoxe, l’humour et l’ironie féroce. Cattelan cherche en permanence à tourner en dérision l’art, son idéalisme et sa stupidité et, en particulier, le monde de l’art contemporain. Pour accentuer sa critique, Cattelan n’hésite pas à ouvrir sa propre galerie new-yorkaise (la « wrong gallery »), galerie ou rien ne se vend et qui est de toute façon fermée en permanence par simple contestation.

Cattelan crée des œuvres mémorables qui font toujours scandale t donnent lieu à toutes sortes d’interprétations, jusqu’à mettre en cause la religion et le

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sacré, comme La Nona Ora, sculpture qui repre représente une effigie, en cire et grandeur nature, du défunt pape Jean-Paul Il terrassé par une météorite Cattelan base donc son art sur le tragique, le drôle mais, surtout, la provocation. pour Maurizio Cattelan, il n’y a pas de sujet tabou.

Il L’œuvre Description Il représente Hitler, le Führer du IIIème Reich nazi, plus petit que nature, habillé en civil, en train de prier à genoux. Ses traits sont oux, son attitude calme : cela tranche avec les attitudes lors de ses discours à Nuremberg, où il porte de plus un uniforme et le brassard nazi. Hitler est-il en train de prier, de se confesser, de demander une absolution pour ses crimes ? Adolf Hitler est représenté d’une façon très réaliste et naturelle, il ne le diabolise pas, c’est cela qui choque le spectateur.

Le titre est pourtant ambigu : Hitler n’est pas nommé, comme si on ne pouvait dire son nom, empreint du crime contre l’Humanité. Yautre part, son physique est connu de tous, et nous ous le reconnaissons. L’œuvre est une installation : la sculpture est faite pou être installé dans un lieu, et ce lieu fait partie de Vœuvre. Elle joue sur reffet de surprise : le spectateur commence d’abord par découvrir la sculpture de loin, et de dos , celle-ci reproduit un enfant à genoux en train de prier.

Mais au fur et à mesure que le spectateur en fait le tour, il s’aperçoit que l’enfant porte en réalité le visage du dictateur. L’effet de surprise est double : choc de se retrouver face a ce v retrouver face à ce visage symbolisant le Mal ; incompréhension e Voir par les moyens plastiques mis en œuvre ici : sculpture en cire hyperréaliste, qui reproduit avec une grand exactitude la peau humaine, les cheveux, les sourcils etc.

Ill Interprétation « Hitler incarne l’image de la peur. En le mettant en scène, je ne fais que m’emparer d’une icône de notre siècle. Ma mère disait toujours qu’il est impossible de bien nettoyer un carreau si on ne voit pas où se trouve la saleté »… (M. Cattelan). Him rend néanmoins une « humanisation » à Hitler qui déclenche forcément un tollé, un scandale. C’est une œuvre étrange, une autre façon de voir le chef nazi que nous propose Maurizio Cattelan.

Nous le voyons comme un homme, et Hitler était un homme (et même un enfant dans la nouvelle à chute de Dino Buzzati, DOLA) avant de devenir le monstre, l’incarnation du Mal pour nos sociétés actuelles. Cette représentation humaine d’HitIer nous renvoie à notre propre image, nous apparaissons « comme lui » , un être banal ; cela renvoie à la notion du bien et du mal, à la folie humaine. De plus le fait de l’agenouiller le rend moins impressionnant, ‘est nous qui sommes dans une position dominante, c’est nous qui pourrions à notre tour l’écraser et lui faire payer ses abominations…

L’œuvre est une installation éphémère: la sculpture est faite pour être installée dans un lieu, et ce lieu fait part installation éphémère: la sculpture est faite pour être installée dans un lieu, et ce lieu fait partie de l’œuvre. Elle joue sur l’effet de surprise : le spectateur commence d’abord par découvrir la sculpture de loin, et de dos ; celle-ci reproduit un enfant à genoux en train de prier. Mais au fur et à mesure que le spectateur en ait le tour, il s’aperçoit que l’enfant porte en réalité le visage du dictateur.

L’effet de surprise est double : choc de se retrouver face à ce visage symbolisant le Mal ; incompréhension de voir l’un des symboles du mal en train de prier- et cet effet de surprise est encore renforcé par les moyens plastiques mis en œuvre ici : sculpture en cire hyperréaliste, qui reproduit avec une grand exactitude la peau humaine, les cheveux, les sourcils et les vêtements. Le personnage à genou donne l’impression de demander pardon, comme s’il voulait se faire pardonner pour out le mal qu’il avait fait.

On en vient à se demander si une personne comme Hitler, a connu la bonté pendant sa vie, et si oui, peut-on considérer cette hypothèse comme un motif de pardon ? L’artiste ne nous suggère pas de lui pardonner mais nous met en garde en nous montrant que, pour un temps, le mal peut revêtir l’apparence du bien et nous induire en erreur. Il montre aussi à quel point le pouvoir peut transformer un simple humain en un personnage monstrueux. 2) « Pauvre petit garçon b, Nouvelle de Dino Buzzati, dans le recueil Le K, publié en 1966. PAGF