Historique du ginkgo biloba haut Presque disparue de la surface de la Terre lors des grandes glaciations, l’espèce survécut en Asie et fut réimplantée en Europe à partir de 1730. En 1946, les premières verdures ? revoir le jour à Hiroshima provenaient de la repousse d’un ginkgo biloba carbonisé lors du bombardement atomique de l’année précédente. L’extrême résistance de cet arbre aux stress environnementaux est sans doute l’une des principales caractéristiques de cette espèce, seule survivante de la très vieille famille botanique des ginkgoacées.
Traditionnellement, les Chinois utilisaient le noyau du fruit Sni* to vieu du ginkgo (Yin Kuo, q comme aliment et co l’asthme et certains t médicinaux sont me qui date de 2 600 an or7 ent la fois mment pour traiter T–_s onchite). Ces usages en Noung Pen Tsao mes, responsables de la cueillette, mettaient des gants pour ramasser les fruits qui tombaient au sol à l’automne, car la chair du fruit, toxique et nauséabonde, peut causer des allergies cutanées.
Ce n’est qu’au cours des années 1950 que des chercheurs allemands entreprirent des recherches sur le potentiel médicinal ‘un extrait tiré des feuilles plutôt que des noyaux. En Europe, on considère généralement que l’extralt normalisé de ginkgo est au moins
II est notamment utilisé pour traiter l’insuffisance circulatoire cérébrale, une affection qui inclut les symptômes suivants : troubles de la mémoire et de la oncentration, confusion, dépression, anxiété, étourdissements, acouphènes et maux de tête. L’arbre est maintenant cultivé un peu partout dans le monde afin de répondre aux besoins de l’industrie des extraits médicinaux de cette plante. On retrouve de grandes plantations commerciales de ginkgo dans l’ouest de la France, en Caroline du Sud (États- Unis), au Japon, en Corée et en Chine.
Recherches sur le ginkgo biloba La majorité des études concluant à l’efficacité du ginkgo biloba a été menée avec 2 extraits normalisés : le EGb 761 (le plus souvent tilisé) et le Li 1370, qui contiennent respectivement 24 % et 25 % de glucoflavonoides (ou flavoglycosides) et 6 % de terpéno- lactones. Plusieurs extraits sur le marché sont de pâles copies de ceux utilisés au cours des études : ils sont généralement normalisés en glucoflavonoides, mais pas en terpéno-lactones.
Par ailleurs, les teintures, les extraits non normallsés et les capsules ou comprimés contenant uniquement des feuilles séchées de ginkgo ne peuvent fournir de dosages thérapeutiques équivalant aux extraits normalisés à 50:1 (1 g d’extrait = 50 g de feuilles). Les extraits normalisés de ginkgo biloba ont fait l’objet de très nombreuses études, européennes pour la plupart. Cette fiche rapporte les principales applications cliniques de cette plante. Mode d’action. Bien qu’on sache que l’extrait de ginkgo améliore la circulat PAG » rif 7 cliniques de cette plante. a circulation sanguine en favorisant entre autres la dilatation des vaisseaux sangulns (augmentation de leur diamètre), on ne connaît pas précisément ses mécanismes d’action. Plusieurs substances actives pourraient être impliquées, parmi lesquelles la quercétine, les bilobalides et les ginkgolides. Ces substances réduisent aussi la viscosité du sang et peuvent protéger les cellules nerveuses grâce à leurs effets antioxydants. Démence sénile et maladie d’Alzheimer (stade précoce).
Au début des années 2000, les synthèses et méta-analyses faisaient état de l’efficacité du ginkgo biloba pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et en atténuer les symptômes 1-4. L’extrait de ginkgo est d’ailleurs inscrit dans la classification ATC (Anatomical Therapeutical Chemical) de l’Organisation mondiale de la Santé, parmi les médicaments contre les démences, aux ôtés de la mémantine et des inhibiteurs de cholinestérase. Au cours des dernières années, son efficacité a été remise en question.
En 2008, une étude importante (GEM Study : 3 069 sujets âgés de 75 ans et plus suivis durant 6 ans à 7 ans) a montré que le ginkgo n’était pas plus efficace qu’un placebo pour prévenir la démence et la maladie d’Alzheimer (voir notre nouvelle L’efficacité du ginkgo mise en doute)7. L’année suivante, une méta-analyse a conclu que les données sur les effets des extraits normalisés de ginkgo n’étaient pas convaincantes, tant ur le plan de la prévention que de la progression de la démence sénile et de la maladie d’Alzheimer. Selon les auteurs, la plup PAGF3C,F7 progression de la démence sénile et de la maladie d’Alzheimer.
Selon les auteurs, la plupart des résultats positifs rapportés provenaient d’études de faible qualité méthodologique et avaient été contredits par des essais plus récents et mieux contrôlés5. En 2010, des chercheurs ont refait l’analyse de l’ensemble des études publiées en y ajoutant les plus récentes et en tenant compte de chaque forme de démence6. Ils concluent que le inkgo a un effet significatif sur les fonctions cognitives, toutes démences confondues. Par contre, il n’a aucune influence notable sur les symptômes psychiatriques.
Enfin, il n’améliore l’accomplissement des tâches quotidiennes que des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer; il n’a pas cet effet sur celles souffrant d’autres démences. Il est à signaler qu’une étude d’envergure est en cours en Europe (GuidAge Study) auprès de sujets âgés de 70 ans et plus8. L’extrait normalisé de feuilles de ginkgo est reconnu par la Commission E et par [‘Organisation mondiale de la Santé comme raitement adjuvant des symptômes de démence d’origine vasculaire ou dégénérative, incluant les pertes de mémoire, les troubles de l’attention et la dépression.
Claudication intermittente. Parmi les approches complémentaires utilisées pour traiter la claudication intermittente, les extraits normalisés de ginkgo sont le seul traitement alternatif bien documentél 1. Les extraits normalisés permettraient aux patients atteints de cette affection de marcher un peu plus longtemps avant de ressentir de la douleur aux jambes9. Si des dosages de 240 mg par jour semblent plus efficaces que le dosage habituel de 120 mg à 160 mg