Etre ouvrier en France du XIXe siècle au XXIe siècle Introduction Entre le XIXème et XXIème siècle, en France les ouvriers (personnes salariées qui louent leurs force de travail à un patron) sont au coeur de révolutions industrielles, qui font basculer le pays d’une société paysanne à une socièté industrielle puis à une société post-industrielle. Au cours de cette période, les conditions de vie des ouvriers et leurs places au sein de la société vont considérablement évoluer grâce aux combats syndicaux mais aussi aux évolutions sociales, politiques et économiques que onnait la France.
A travers trois documents, nous verrons comment à différents moments de cette p améliorer leurs condi A partir de 1830, la ouvrière est concent des ouvriers travaille ns or 5 u s’unir pour ode rural. La classe striels. La plupart factures de textile, plus de 13 heures par jour, sept jours sur sept sans jour de repos. Les ouvriers sont mal logés, les femmes et enfants sont les premières victimes de ce système, avec des conditions de travail très pénibles.
C’est alors que cette classe ouvrière va débuter un mouvement d’opposition dans l’espoir de faire évoluer sa place ans la société en demandant une amélioration des conditions de travail. Doc
Le document ci-dessus montre la ville de Roubaix, un des centres majeurs de la France industrielle u XIXe siècle. On y voit une présence forte d’usines que l’on reconnait grâce à leurs hautes cheminées. La majorité des ouvriers est alors des paysans qui complètent leurs revenus agricoles de maniere saisonniere ou dans les manufactures avec les premières machines. La classe ouvrière est caractérisée par la place importante qu’occupent les femmes, les enfants et les étrangers. plus le travail est mécanisé et déqualifié, plus la main d’oeuvre féminine et enfantine est importante.
Les conditions de travail varient en fonction du lieu et de la spécialite. Elles sont très difficiles pour les ouvriers des grandes entreprises qui y travaillent à plein temps sans posséder aucun droit. De manière générale, les ouvriers sont mal rémunérés par rapport aux artisans ruraux ou urbains qui ont des revenus supérieurs et une meilleure qualification. Les cadences, le salaire à la pièce, les conditions sanitaires et les fréquents accidents du travail rendent la tâche pénible.
A partir des années 1840, les conditions de travail, et notamment celles des enfants, interpellent et amènent des acteurs extérieurs (politiques, écrivains… ) à se préoccuper de la uestion ouvrière, dans le but d’instaurer un début de protection préoccuper de la question ouvrière, dans le but d’instaurer un début de protection sociale. Doc 2 : Jean Jaurés et la grève de Carmaux (1892 – 1895) Lithographie A. Rossignol, Jean Jaurés à la mine de Carmaux (1957). La grève de Carmaux, commune française située dans le département du Tarn (Midi-Pyrénées), a eu une forte importance dans l’histoire des ouvriers en France.
Elle dura 72 jours. La grève de Carmaux est la conséquence du renvoi d’un ouvrier de la mine, Jean-Baptiste Calvignac, leader syndical et socialiste, élu Maire de Carmaux.. Les raisons qui ont poussé au renvol sont inacceptables selon les grévistes. La direction reproche ainsi ? jean Baptiste Calvignac de s’être absenté pour remplir ses fonctions de Maire. Elle lui avait en effet refusé d’aménager son temps de travail pour qu’il puisse travailler à la mine tout en exercant son mandat. Les ouvriers prennent cela comme une atteinte au suffrage universel et à leur droit de s’exprimer en politique.
C’est alors que nait une grève d’une grande ampleur. Les ouvriers veulent défendre leur maire et exigent la réintégration de ce dernier, mais ussi une hausse des salaires, une amélioration des conditions de travail et la liberté d’expression. Au cours de cette grève, un homme politique va avoir un rôle central : Jean Jaurès que lion voit parler à la foule de grévistes sur le document ci-dessus. Ce dernier est à ce moment-là à l’écart de la vie politique. Touché par le combat de ces ouvriers, il décide de prendre leur parti et découvre en même temps le socialisme auquel il se convertit.
Son combat ne s’arrête pas là car il v découvre en même temps le socialisme auquel il se convertit. Son combat ne s’arrête pas là car il va défendre les revendications es ouvriers à la Chambre des députés plusieurs fois ou encore dans ses journaux , pour orienter le débat public en faveur des ouvriers. Reconnaissants de son travail, les ouvriers l’élisent député de Carmaux entre 1 892 et jusqu’à sa mort en 1914, devenant ainsi le porte parole des travailleurs. La grève des Carmaux marque un véritable tournant dans la vie des ouvriers.
La grève est un véritable succès : les ouvriers de Carmaux sont réembauchés et le marquis de Solages, député de Carmaux est contraint de démissionner. Elle s’étend également ? l’échelle nationale. Les ouvriers sont mobilisés pour défendre eurs drolts, notamment leurs droits civiques. La presse, les associations ouvrières et les partis socialistes contribuent à la réussite de ce combat mené par les ouvriers. La grève représente donc un mouvement collectif qui rend la classe ouvrière solidaire, mais aussi qui porte ses fruits car les ouvriers arrivent à obtenir des lois qui améliorent leurs conditions de travail.
Doc 3 : 1936 et les occupations d’usine Grève joyeuse de mai 1936, photographie des chantiers navals de Bordeaux. En 1936 a lieu un autre succès symbolique du mouvement ouvrier : les accords de Matignon. Au cours de cette année, les ouvriers occupent pacifiquement les usines demandant de nouvelles améliorations de leurs conditions de travail : c’est ce qu’on appelle les « grèves joyeuses » (document 3). Les ouvriers pratiquent leur droit de grève tout en préservant les outils de tra PAGF (document 3).
Les ouvriers pratiquent leur droit de grève tout en préservant les outils de travail et en ne brutalisant pas la patronat. Le gouvernement socialiste de Léon Blum se montre très favorable face à ces demandes. En effet, Léon Blum, chef de la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) devient résident du conseil en 1936. C’est la période du Front Populaire. Le 7 juin 1936 sont donc signés les Accords Matignon qui augmentent les salires, la liberté syndicales et leur représentation dans l’entreprise.
Deux mesures symboliques sont prises : la semaine de travail réduite à 40 heures et les deux semaines de congés payés. Grâce à ces lois, l’ouvrier accède à la société de consommation : il a plus de temps et d’argent pour ses loisirs et pour partir en vacances. Conclusion Les trois documents étudiés ici montrent comment les conditions de vie des ouvriers souvent difficiles ont été méliorées au cours de la période grâce aux combats menés par la classe ouvrière et les partis politiques socialistes et communistes.
Cette classe ouvrière est très unie et se caractérise par une culture ouvrière spécifique (clubs sportifs socialistes, fête de l’Humanité… ). Après la seconde guerre mondiale, la condition ouvrière va à nouveau changer progressivement avec le développement de l’automatisme (toyotisme) : le robot remplace alors progressivement l’homme. Les ouvriers sont de moins en moins nombreux et la culture ouvrière telle qu’elle existait auparavant disparait largement.