Au premier plan, on voit trois montres : la première, dans l’angle inférieur gauche, est entièrement recouverte de fourmis. Elle est posée sur le bord d’un parallélépipède dont on n’aperçoit qu’une partie et qui pourrait être une terrasse. Juste au dessus et à droite, une montre molle semble se répandre sur le bord de cette « terrasse Elle marque une heure clairement lisible (7 heures moins cinq).
A droite de la seconde montre, une troisième montre molle est posée sur le cou d’une tête allongée vue de profil, comme gisant sur le sol et dont la large paupière est close. LJne angue semble sortir de la bouche ouverte. Le deuxième et la troisième montre n’indiquent pas la même heure. Au second pla la terrasse : il s’agit d’ ors est suspendue une q trià. • Snipe to View A l’arrière plan ne voit que le côté d semble transpercer nche unique duquel ent molle. gle bleu, dont on la surface d’une piscine. A droite et au ond du tableau, des rochers descendent vers la mer sous un ciel bleu et blanc. Les couleurs brunes du sol et du parallélépipède, les couleurs froides des montres molles, le gris de la tête et de
En revanche, l’arrière- plan, grâce à la luminosité du ciel et à la couleur jaune des rochers, semble baigné d’une clarté qui irradie même un peu le sol et la « terrasse INTERPRÉTATION DE L’ŒUVRE : ce que je comprends Genèse du tableau : Dans son autobiographie, La Vie secrète de Salvador Dali, Hauteur explique qu’un soir, ayant fini son repas par un camembert coulant, il s’est intéressé « aux problèmes posés par e « super mou » Il a alors décidé de compléter le tableau qu’il était en train de peindre (un paysage des environs de port Lligat au premier plan duquel se trouvait « un olivier coupé et sans feuille en y ajoutant des montres molles.
Le tableau fut achevé dans la nuit. On retrouve donc dans ce tableau, à travers l’allusion au camembert, la dimension ludique et provocatrice de Dali, artiste surréaliste. Interprétation : 2. Cependant, cette œuvre peut renvoyer à un message plus profond . une réflexion sur la complexité du Temps. La disposition des éléments, les couleurs et l’utilisation de la lumière opposent e premier et le second plan à Varrière plan du tableau. La stérilité suggérée par l’olivier mort et le caractère désolé du paysage à l’avant du tableau symbolisent peut-être le caractère inéluctable (inévitable) du Temps, qui conduit chacun ? la mort.
La tête placée au centre, que l’on assimile souvent à celle de l’artiste, serait alors comme terrassée, écrasée par ce ma assimile souvent à celle de l’artiste, serait alors comme terrassée, écrasée par ce maitre inexorable (inflexible). Cest également ce que laisse deviner la montre du premier plan, dévorée ar les fourmis qul symbolisent la mort. Les montres molles souligneraient, dans ce cas, l’instabilité du temps qui nous échappe. On peut proposer une autre interprétation : selon les activités auxquelles on se livre, le temps peut paraitre s’étirer indéfiniment ou, au contraire, fuir trop vite. La relativité du temps serait alors mise ici en évidence. L’œuvre pose donc plusieurs questions : le temps nous domine-t-il impitoyablement ? Se liquéfie-t-il ? Pouvons-nous le modeler ou nous échappe-t-il ?
En opposition à l’instabilité de ce temps présent, l’arrière lan du tableau nous montre un paysage lumineux aux rochers solides, celui du passé, justifiant ainsi le titre de l’œuvre La Persistance de la mémoire. Cette interprétation est justifiée par le fait que les rochers représentés sont ceux du Cap de Creus, et très probablement de port Lligat, lieux dont Dali disait lui-même : « Je suis construit entre ces pierres, j’ai forgé ici ma personnalité Je ne peux me séparer de cette mer, de ces rochers Vingt ans plus tard, Dali, probablement sous l’influence des avancées scientifiques, a composé un tableau intitulé Désintégration de la persistance de la mémoire.