fiche de lecture chagrin d’école, Daniel Pennac

fiche de lecture chagrin d’école, Daniel Pennac

ASS35202 – Diagnostic et interventions en langage écrit LINDA MARTIN CHAGRIN D’ÉCOLE, Daniel PENNAC L’ouvrage de Daniel PENNAC intitulé Chagrin d’école est un récit autobiographique qui retrace sa vie d’élève, de « cancre D, d’étudiant, sa carrière en tant que professeur ainsi que sa vie familiale.

Au travers de cet ouvrage, l’auteur nous illustre divers réflexions que j’ai pu regrouper sous la forme de thématiques telles que : la pédagogie, les dysfonctionnements de l’institution scolaire, le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants et enfin le métier d’élèv org va vous être présent cin hématiques précéd men Premier passage Chapitre I : La poubelle de Djibouti résumé de lecture, tifs en lien avec les question de l’école. ? Statistiquement tout s’explique, personnellement tout se complique » Extrait de la page 17, (Chap 3) « Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. Champagne Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif ? a mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des

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langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne r rattachaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire. » Ce passage se situe au début du roman, par cet extrait l’auteur se place en tant que cancre et nous fait ressentir les difficultés scolaires qu’il a vécues tout au long de son enfance.

L’auteur énonce ainsi les divers troubles d’apprentissages en lecture et en écriture qu’il avait. Plus tard, il les nommera en parlant de dysorthographie, de dyslexie, de dysphasie etc… Ce passage m’a interloqué car l’auteur se place directement dans la position du cancre, du mauvais élève qui quoi qu’il fasse n’y arrivera pas. On ressent comme une part de découragement de la part de l’auteur. De plus, Pennac nous fait part de son vécu scolaire, enfant, élève, il n’était pas doué pour les apprentissages scolaires.

C’est ainsi qu’il nous fait partagé ses états d’âmes, il nous parle de son incapacité à comprendre, à assimiler la moindre connaissance. En conclusion, l’auteur nous fait partager ses craintes envers l’école t envers les mauvais élèves. Pour conclure sur mes ressentiments voici, une phrase extraite de la page 28 qui met l’accent sur la mission que l’auteur s’est efforcé d’accomplir tout au long de sa vie : « En tout cas, oui la peur fut bel et bien la grande affaire de ma scolarité ; son verrou.

Et l’urgence du professeur que je devins fut de soigner la peur de mes plus mauvais élèves pour faire sauter ce verrou, que le savoir ait une chance de passer. » Deuxième passage Chapitre II : Devenir « J’ai douze ans et demi et je n’ai rien fait » Extrait de la page 61 et 62, (Chap 6) « Je ne serai jamais pro ans et demi et je n’ai rien fait Extrait de la page 61 et 62, (Chap 6) « Je ne serai jamais prof, araignée engluée dans ta propre toile, garde-chiourme visée à ton bureau jusqu’à la fin de tes jours.

Jamais ! Nous autres les élèves nous passons, vous, vous restez ! Nous sommes libres et vous en avez pris pour perpète. Nous les mauvais, nous n’allons nulle part mais au moins nous y allons ! L’estrade ne sera pas l’enclos minable de notre vie ! Mépris pour mépris je me raccrochais à ce méchant réconfort : nous passons, les profs restent ; c’est une conversation fréquente chez les élèves de fond de classe. Les cancres ne nourrissent de mots.

J’ignorais alors qu’il arrive aux professeurs de l’éprouver aussi, cette sensation de perpétuité : rabâcher infiniment les mêmes cours devant des classes interchangeables, crouler sous le fardeau quotidien des copies, je ne savais pas que la monotonie est la première raison que les professeurs invoquent quand ils décident de quitter le métier, je ne pouvais pas imaginer que certains d’entre eux souffrent bel et bien de rester assis là, quand passent les élèves…

J’ignorais que les professeurs aussi se soucient du futur : j’ignorais que lorsque les professeurs ne pensent pas à leur avenir, c’est qu’ils ongent à celui de leurs enfants, aux études supérieures supérieurs de leur progéniture… Je ne savals pas que la tête des professeurs est saturée d’avenir. Je les croyais là que pour m’interdire le mien. Interdit d’avenir. ? Cet extrait parle de la représentation que se font les élèves, des professeurs, de l’enseignant : image trop souvent connotée représentation que se font les élèves, des professeurs, de l’enseignant : image trop souvent connotée de façon négative et inappropriée. L’enseignant est perçu par sa classe, ses élèves comme un être à part, on lui colle une étiquette dont il ne ourra jamais se défaire. On dit souvent que les professeurs sont désabusés, qu’ils n’ont plus goût à enseigner après des années de dures labeurs, mais ne faisons pas de cela une généralité.

Par cet extrait, l’auteur veut nous amener à raisonner et non plus à juger, cet enseignant qui se retrouve seul face ? sa classe. En effet, Pennac veut nous faire prendre conscience à nous anciens élèves, parents, professeurs que notre système scolaire comporte un certain nombre de dysfonctionnement qui passe par les représentations négatives qu’on se fait du métier d’enseignant. En outre, l’auteur met l’accent sur la motivation es enseignants, sur leur envie de transmettre de partager leurs savoirs et leurs expériences.

Ainsi, l’auteur entremêle souvenirs autobiographiques mais aussi une réflexion sur l’école d’aujourdhui et sur la représentation du métier de « prof » et le dévouement qu’il portera plus tard à ses élèves en devenant lui- même enseignant. Cet extrait en particulier, nous permet sur un ton toujours humoristique et plein d’humilité de nous mettre à la place de l’élève : comment l’élève perçolt-il son environnement scolaire ? et quelle place est laissée à l’enseignant dans la pratique de son enseignement ?

Troisième passage Chapitre III : Y ou le présent d’incarnation « Je n’y arriverai jamais » Avant de vous énoncer rextrait, j d’incarnation Avant de vous énoncer Pextrait, j’ai fait le choix dans choisir deux comptant pour un seul car je trouve qu’il regroupe bien la pensée que je compte développer qui porte sur les méthodes, types d’enseignement, en somme la Pédagogie. Extrait de la page 181, (Chap 18) « Quand j’aurai à remplir leur carnet scolaire, je pourrai toujours arguer de leur manque de bases. Un élève qui prend l’adverbe « vraiment » pour un verbe du premier groupe ne manque-t-il pas singulièrement de bases ?

Certainement. Mais un professeur qui fait semblant de tenir pour fausse une réponse si manifestement absurde ne ferait-il pas mieux de s’adonner lul aussi à un jeu de hasard ? Du moins n’aurait-il que son argent à y perdre, il n’y jouerait pas la scolarité de ses élèves. » Extrait de la page 185, (Chap 19) « Notre y de professeur… Le lieu clos de nos brusques fatigues où nous prenons la mesure de nos renoncements. Une sale prison. Nous y tournons en rond, généralement plus soucieux de chercher des coupables que de trouver des solutions. ? Ces deux extraits sont significatifs pour moi car il amène ? ener une réflexion sur la pédagogie : comment enseigner ? Existe-il un type d’enseignement particulier aux élèves qui décrochent ? Ainsi, comment en tant qu’enseignant redonner le goût aux apprentissages sans être soi-même découragé ? Cauteur dénonce une certaine forme de laxisme chez certains enseignants, la facilité d’enseigner toujours la même chose, absence de remise en cause afin de créer de nouvelles stratégies. Malheureusement, face à l’enseignement, nous ne s remise en cause afin de créer de nouvelles stratégies.

Malheureusement, face à l’enseignement, nous ne sommes pas ous égaux, il y aura toujours des professeurs passionnés qui réussiront à transmettre leur passion, le goût pour la littérature ou le théâtre par exemple. Se soucier de tous les élèves afin de n’en laisser aucun sur le bord de la route : « Il suffit d’un professeur et d’un seul pour nous sauver de nous-mêmes et nous faire oublier tous les autres (Chapitre IV, p 262) Enfin, Pennac nous amène à élargir notre réflexion aux méthodes pédagogiques employées : existe-il une réelle méthode d’enseignement efficace ?

La référence à la pensée magique en est la preuve : « C’est peut-être cela, enseigner : en finir avec la ensée magique, faire en sorte que chaque cours sonne l’heure du réveil. Cette citation laisse place à un débat déjà ancien, qui porte sur le poids de notre système scolaire dans nos vies et notre institution. N’oublions pas que les premiers concernés restent les élèves et il ne faudrait pas les mettre de côté dans le but de pallier aux dysfonctionnements du système éducatif.

C’est de cela que parle Daniel Pennac dans son roman, de la douleur du métier d’élève qu’il a vécu en tant que cancre et des dommages collatéraux que cela a entrainé par la suite : « Aujourd’hui, et pour a première fois de notre histoire, c’est toute une catégorie d’enfants et d’adolescents qui sont, quotidiennement, systématiquement, stigmatisés comme cancres emblématiques. » (Chapitre V, p 247) Quatrième passage Chapitre V : Maximilien ou le coupable idéal « Les profs, ils nous p Les profs, ils nous prennent la tête, m’sieur ! ? Extrait de la page 228-229 (Chap 3) « C’est à ce stade de la conversation qu’intervint le Maximilien de service. (Oui, j’ai décidé de donner à tous les cancres de ce livre, cancres de banlieue ou cancres de quartiers chics, ce beau prénom superlatif). Les profs, ils nous prennent la tête ! Cétait visiblement le cancre de la classe. (Il y aurait long à dire sur cet adverbe « visiblement D, mais le fait est que les cancres se remarquent très vite dans une classe.

Dans toutes celles où l’on m’invite, établissements de luxe, lycées techniques ou collèges de quelconques cités, les Maxlmllien sont reconnaissables ? l’attention crispée ou au regard exagérément bienveillant que leur professeur porte sur eux quand ils prennent la parole, au sourire anticipé de leurs camarades, et à un je-ne-sais-quoi de décalé dans leur voix, un ton d’excuse ou une véhémence un peu acillante. Et quand ils se taisent-souvent, Maximilien se tait, je les reconnais à leur silence inquiet ou hostile, si différent du silence attentif de l’élève qui engrange.

Le cancre oscille perpétuellement entre l’excuse d’être et le désir d’exister…  » plus nous avons dans le récit plus fauteur appuie sa réflexion sur [‘élève. Il fait à nouveau référence à l’élève ayant des difficultés, comme lui quand il était jeune. L’adolescent est catégorisé, on lui met une étiquette : celle du cancre, du jeune de banlieusard n’ayant reçu aucune instruction, parlant mal la langue de Molière, etc… Daniel Pennac donne n’ayant reçu aucune instruction, parlant mal la langue de Molière, etc… Daniel Pennac donne même un nom à l’élève d’aujourd’hui, le cancre s’appelle Maximilien.

Cet extrait, nous donne une vision synthétique de la représentation des jeunes d’aujourd’hui. Ses représentations ne sont pas très éloignées de celles d’antan, ou le mauvais élève était toujours au fond de la classe, considéré par ses camarades comme le « caïd » de la classe, etc… Cependant, le fait de se mettre en avant, le désir d’existence constant n’est qu’une image qui cache le problème de ces élèves qui au fond nt tout simplement peur. La peur de l’échec, peur de l’avenir, peur de ne pas être pris au sérieux et toujours vu comme le cancre de la classe pour le reste de sa vie.

Ainsi, le métier d’élève aujourd’hu s’est complexifié, il ne s’agit plus d’être présent en classe et d’effectuer ses travaux scolaires cela demande une réel prise en charge par rélève. On parle d’autonomie, de motivation, d’utilisation de stratégies dans le but de réussir ses apprentissages. Cinquième passage Extrait de la page 235-236, (Chap 6) « Et l’école idéale selon Grand-Mère : un gisement de consommateurs toujours plus ourmands ! Et la mission des enseignants : préparer les élèves ? pousser leur caddie dans les allées sans fin de la vie marchande !

Qu’on cesse de les tenir à l’écart de la société de consommation l, martelait Grand-Mère, qu’ils sortent « informés » du ghetto scolaire ! Le ghetto scolaire, c’est ainsi, que Grand-Mère appel sortent « informés » du ghetto scolaire ! Le ghetto scolaire, c’est ainsi, que Grand-Mère appelait l’EcoIe ! Depuis le milieu des années soixante-dix, ça marche de mieux en mieux ! Ceux que tu croques aujourd’hui sont les enfants de ceux que tu croquais hier ! Hier, mes élèves, aujourd’hui la progéniture de mes élèves.

Des familles entières occupées à prendre leurs petits désirs pour des besoins vitaux dans l’effroyable mixture de ta digestion argumentée ! Le peuple des consommateurs consommés, enfants et parents confondus. » J’ai décidé de conclure par ce dernier passage ou l’auteur ? travers le personnage de sa Grand-Mère nous relate d’un ton scénique ce qu’est l’École d’aujourd’hui. Il parle de dysfonctionnement, compare nos écoles à une grande société de consommations, ou enfants, parents et enseignants ne se préoccuperaient exclusivement que de leur besoins primaires.

L’école serait devenue une grande société de surconsommation. L’auteur énonce ses propos de manière ironique afin de mette en avant certains discours déjà entendus. Mais nous le savons bien et heureusement que l’école reste un lieu d’apprentissage de la vie humaine, sociale et intellectuelle avant tout. Il ne faudrait pas tomber dans cette forme de catégorisation où l’école serait un lieu de « ghettoïsation » : « Faire passer l’école pour un, lieu criminogène est, en soi, un crime insensé contre l’école. » (Chapitre V, p242)_ L’école reste ainsi un lieu de socialisation et d’ouverture sur le monde qui nous entoure.