FDL Enfants Difficiles

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Les enfants difficiles Evaluation, développement et facteurs de risque Sous la direction d’Isabelle Roskam, Professeur de psychologie du développement et psychologue pour enfants PRÉSENTATION Cet ouvrage, présenté comme le résultat d’une étude riche d’enseignements et dont le sujet aborde I le concours de famill spécialisées. Ces trav repérée et déjà bien ca or 10 Ite d’une recherche ifflciles », avec ires et cliniques ‘une pathologie n et pouvant se manifester dans n’importe quels lieux de vie des enfants en question. Dès lors, près de 500 enfants ont été enrôlés dans ce programme e recherche. 30 d’entre eux, âgés de 3 à 5 ans, sont issus de consultations médicales et présentent des troubles du comportement externalisés (agitation, désobéissance, opposition, provocation, agressivlté. „) et forment un groupe dit « clinique Les 370 autres enfants ne présentent pas ou peu de telles difficultés et constituent un groupe dit « tout venant L’ensemble de ces enfants a donc fait preuve durant trois années d’une consultation et d’une évaluation standardisée une à deux fois par an par une équipe pluridisciplinaire (tous les 6 mois pour e groupe clinique, tous les 12 mois pour le groupe tout-venant).

Les enfants ayant des troubles neurologiques, un retard de langage ou

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intellectuel ne sont pas concernés par cette étude. terminologique. Il ne cherche donc pas à enfermer un enfant dans une quelconque classification. Dès le début, trois notions cruciales sont mses en avant • 1. La singularité de chaque enfant, dans une certaine famille et évoluant dans un certain environnement ne permet pas les généralités. L’enfant est une personne unique et singulière, difficile à saisir dans sa complexité, ses ambivalences et ses omportements. 2.

Le développement d’un enfant ne veut pas dire déterminisme ni, selon les situations, fatalisme. La pathologie et ses manifestations sont diverses et évolutives. Ces enfants font preuve de fragilité et vulnérabilité ; leur comportement parfois déroutant vient bien souvent masquer ces obstacles dans leur « bon » développement. 3. Les deux notions ci-dessus impliquent forcément celle à venir la responsabilité de chaque professionnel dans notre intervention dans le développement d’un enfant. Chaque parole ou acte posés s’impriment comme sur les pages d’un livre.

L’éthique professionnelle, la bientraitance, l’empathie, l’engagement, la neutralité sont autant d’outils responsables dans la prise en charge de ces enfants, et dont l’empreinte ne peut qu’être bénéfique. ANALYSE Devant tout trouble du comportement il est Important, pour essayer d’en comprendre la complexité, d’entreprendre une démarche visant à définir les différents facteurs pouvant être impliqués dans ce trouble. Isabelle Roskam et son é 10 ent plusieurs de ces « prédispositions organiques D, déficience quelconque, handicap par exemple.

Educatifs et relationnels : positionnement parental inadapté, l’apprentissage (ou le non-apprentissage) des règles et des limites, la cohérence ou l’incohérence éducative, la cohésion du discours éducatif, l’investissement affectif, et le contexte relationnel angoissé ou serein dans lequel l’enfant a grandi. Environnementaux : les lieux, les événements, les situations vécues vont influencer l’enfant. Par exemple et sans forcément inclure un ordre de gravité : déménagement, fête, entrée à l’école, deuil, séparation, violence, maltraitance, placement.. ur autant, il serait inexact de rattacher les troubles du comportement à ces seuls facteurs, de nombreuses causes diverses pouvant aussi les engendrer. Des troubles plus psychiatriques, comme la psychose infantile, les pathologies limites, l’autisme ou les troubles de l’attachement sont souvent à l’origine de tels comportements. Par ailleurs, des difficultés dans les compétences motrices appelées « dyspraxie » (l’enfant est malhabile, trébuche lorsqu’il court, n’arrive pas bien à s’habiller… ) peuvent entraîner une attitude agitée chez l’enfant.

Bien souvent, d’autres troubles s’associent u comportement tel que [‘énurésie, l’encoprésie ou les terreurs nocturnes. De plus, il n’est d’ailleurs pas rare que des enfants dits difficiles présentent des problèmes d’estime de soi, d’angoisse et d’anxiété. En outre, on peut distinguer au moins deux catégories de troubles : Les troubles internalisés : ils se rapportent à des comportements dirigés vers soi comme la dépression, l’anxiété ou le retrait social (ex : reste seul dans son coin. Plutôt solitaire). Les troubles externalisés : i le retrait social (ex : reste seul dans son coin. Plutôt solitaire).

Les troubles externalisés : ils se rapportent à des comportements dirigés vers autrui comme l’agressivité, la désobéissance ou l’agitation (ex : irritable. S’emporte facilement. S’oppose). L’enfant a de faibles capacités d’inhibition (capacité à intégrer la frustration, à gérer ses emotions… ). a) La question de rattachement Parmi les enfants présentant des troubles internalisés et externalisés, Isabelle Roskam met en lumière une problématique liée aux figures d’attachement, dans un contexte parental éducatif, relationnel et environnemental parfois fragile, et traite ar conséquent la séparation.

Pour cela, la thérapeute s’appuie sur une évaluation à travers des situations où l’enfant est séparé de ses figures d’attachement, ainsi qu’à travers la narration d’une histoire inventée par l’enfant. Quatre profils ont donc été mis en évidence : L’enfant « sécure » : active son système d’attachement lors dune situation alarmante (pleurs, protestation) et le désactive lorsque sa base sécurisante est présente (joie, soulagement). Pour autant, être sécure ne veut pas dire être serein en toutes circonstances, mais l’enfant est capable de s’éloigner de ses igures d’attachement pour explorer son environnement.

Dès lors, il peut produire un récit narratif avec facilité. Ses histoires sont vivantes et riches en langage émotionnel. Les parents et les différents personnages ont des attitudes constructives face aux problèmes et sont capables d’éliminer le danger, la douleur ou l’anxiété. L’enfant réagit à la séparation, faisant en sorte de rétablir le lien d’attachement. L’enfant « insécure evitant » : inhibe son système d’attachement. Il pa 0 le lien d’attachement. L’enfant « insécure évitant » : inhibe son système d’attachement.

Il paraît peu perturbé par la séparation, ne cherche pas la proximité bien qu’il ne s’élogne que peu de sa figure d’attachement. Cet évitement peut se traduire au niveau du regard et de l’attitude physique. Dans un jeu symbolique, l’enfant peut se montrer mal à l’aise, anxieux et réticent à participer. Le contenu des histoires démontre une légère absence des besoins de protection, de confort, d’attachement, ainsi que des stéréotypes familiaux (manger, aller dormir). Il n’est pas capable de rapporter des émotions ou événements négatifs, ou alors les minimise.

L’enfant « insécure ambivalent » : suractive son système d’attachement (pleurs, colères excessives). Il se montre anxieux, agité lors de la séparation. Lors des retrouvailles, il adopte une attitude ambivalente en tentant de chercher le réconfort et de s’en défaire dans un geste de colère (résiste à la consolation, se montre passif ou incapacité à retrouver son calme). Cette résistance peut traduire la colère et l’angoisse ressentie pendant la séparation et est principalement dirigée contre le parent. L’enfant ne parvient pas à construire une histoire ni à élaborer n déroulement heureux.

Les récits sont longs, complexes et dominés par des émotions négatives. L’enfant « désorganisé » : se caractérise par la présence, dans son esprit, de représentations multiples et incohérentes. Il montre une désorientation de son attachement (attitude figée lors des retrouvailles évoquant l’appréhension, la confusion ou la sidération). Il laisse souvent paraître des indices de stress ou de peur face à la figure d’attachement, ne sachant pas si cette dernière est source de sécu PAGF s 0 stress ou de peur face à la figure d’attachement, ne sachant pas i cette dernière est source de sécurité ou non.

L’enfant propose des histoires marquées par une perte de contrôle de la situation avec des fins catastrophiques, ponctuées par des thèmes d’agression ou de destruction. La discipline y est décrite comme violente. La narration est désorganisée et incohérente. L’investissement des parents peut être associé à la question de l’attachement. La capacité des parents, en particulier de la mère, à percevoir les demandes de l’enfant et à y répondre de manière appropriée favoriserait le développement d’un attachement écurisé.

A l’inverse, un enfant ayant un attachement insécurisé aurait des parents avec des difficultés d’ajustement (ignorer les signaux de l’enfant, rejet de ses demandes, aversion du contact physique ou manque d’expression émotionnelle). Bien souvent, ces parents peuvent se montrer imprévisibles et ambivalents, entre rejet des demandes de l’enfant et surimplication. Par ailleurs, la mentalisation chez le jeune enfant (sa capacité ? comprendre ses comportements et ceux d’autrui tels que les intentions, les sentiments, les pensées etc… est intrinsèquement iée à rattachement ainsi qu’à la régulatlon émotionnelle et aux relations sociales. L’insécurité et la désorganisation de l’attachement pourraient engendrer un défaut de mentalisation chez le jeune enfant, ce qui expliquerait son recours à l’agir. QUELS RECOURS POUR LE TRAVAILLEUR SOCIAL ? De part le fait que la plupart des enfants placés est victime de maltraitance ou de carences éducatives sévères, ces derniers présentent parfois des profils plutôt insécures, souvent rattachés à des troubles de l’attachement. Dès lors, Péducate 6 0