Etude N 11

Etude N 11

Étude nal 1: « Art Poétique » Jadis et Naguère, 1884, Verlaine Introduction C’est dans la prison de Monse en 1874 que le poème « Art poétique » fut composé mais Verlaine ne le publia qu’en 1884 dans le recueil Jadis et Naguère. Le poème est dédié au poète symboliste Charles Morice. Les jeunes poètes de l’époque y virent un véritable manifeste pour une poésie nouvelle. Dans ce poème, Verlaine se penche sur la poésie elle-même et sur les moyens qu’elle met en œuvre. Il se présente sous la forme de 9 quatrains de vers de 9 syllabes aux rimes embrassées.

Comment dans ce p ? énoncer et ? appliquer en même t ps PACE 1 or7 Nous verrons d’abor e un discours didactique et normat stre une conception musicale et « impres Plan : l. Un discours didactique et normatif 1) La situation d’énonciation 2) Nombreuses injonctions 3) Des refus, des rejets . au nom d’une conception muslcale et impressionniste de la poésie 1) La musique 2) La « nuance » 3) Une quête de l’inconnu l. Conformément aux arts poétiques, le poème revête un aspect didactique et énonce avec fermeté un certain nombre de pas un « je qui s’adresse

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aux « tu mais un « nous » (v. 3). un ? nous » valant pour un « je » ? Cest à dire peut-être nous les poètes modernes. 2) Ce n’est pas sans un certain ton autoritaire que le poème énonce une série de préceptes et d’interdictions. Divers moyens grammaticaux sont employés pour les formuler : ça peut être une phrase nominal v. 1, v. 29 ; des impératifs : v. 2, v. 17, v. 21 ; l’emploi du verbe vouloir : « nous voulons » ; la tournure impersonnel « il faut » v. 5 ; les subjonctifs d’ordres v. 30 et 33. Les tournures injonctives sont donc omniprésentes. ) Tout art poétique se définit en partie contre d’autres préceptes, ‘autres principes. Celui de Verlaine ne manque pas de formuler directement ou indirectement des rejets et des refus en ce qui concerne la poésie. a) Verlaine condamne un certain nombre de genre poétique et la présence de certains registres en poésie à commencer par la satire et l’esprit satirique. Cette condamnation est formulée dans la 5ème strophe. Ce qu’il rejette, la satire et l’épigramme, sont désignés par 3 groupes nominaux avec pour chacun un article défini, une majuscule au nom lequel est accompagné d’une épithète péjorative.

La présence des registres comiques en oésie est donc refusée au nom d’un idéal de pureté (symbolisé par le mot « Azur h), au nom d’une conception élevée et idéaliste, c’est ce que montre l’emploie de l’adjectif « impur » pour qualifié le « Rire la métaphore dévalorisante « tout cet ail de basse cuisine » ; valeur péjorativ PAG » rif 7 qualifié le « Rire », la métaphore dévalorisante « tout cet ail de basse cuisine » ; valeur péjorative du démonstratif « cet » et l’antithèse v. 18/19 « le Rire » fait « pleurer l’Azur b) En refusant « l’éloquence » (v. 1 ) de façon énergétique, Verlaine condamne une poésie aux caractères oratoires qui développent des idées rationnellement et dans un style emphatique. Il s’en prend à la poésie qui explique, à la poésie qui raconte, à la poésie qui expose des idées. Il pense peut-être plus particulièrement au long développement en vers des poètes romantiques comme Lamartine, Hugo ou Musset. c) Le registre polémique, dans ce poème, se fait entendre également à la fin de la 6ème strophe et surtout dans la 7ème.

Cette fois-ci, Verlaine s’en prend aux excès de virtuosité en ce qui concerne les rimes. Ce sont les parnassiens et peut-être tout particulièrement Banville qui sont visés. Les expressions péjoratives s’accumulent dans la métaphore filée du « bijou » (v. 27). E Ile n’est pas choisie au hasard, en effet, les parnassiens ont souvent comparé le travail du poète à celui d’un orfèvre. Verlaine reproche à ces paetes de se transformer en acrobate de la rime, de faire résider l’essentiel du travail poétique dans des prouesses de versification, dans la recherche de rimes inattendues et rares.

On peut d’ailleurs penser que Verlaine pastiche (parodie qul vlse ? miter un écrivain) dans ce poème ce genre d’acrobaties en faisant rimer « cou » et « jusqu’où Poésie satirique, poésie oratoire et déclam PAGF3C,F7 d’acrobaties en faisant rimer « cou » et « jusqu’où Poésie satirique, poésie oratoire et déclamatoire, recherches de performances formelles, voilà ce que Verlaine rejette. Il donne à la poésie d’autres ambltions plus hautes. Ce qu’Il rejette, il le nomme avec mépris et de façon paradoxal : « Et tout le reste est littérature. Il.

C’est une autre conception de la poésie que Verlaine défend t illustre dans ce poème. Une conception que nous pouvons qualifier de musicale et d’impressionniste. 1) Le thème principal est posé dès le début, ex abrupto, conformément à son refus de la rhétorique : « De la musique avant toute chose Ce mot d’ordre sera repris avec encore plus d’assistance et d’enthousiasme au vers 29. La musique ne doit pas être seulement un ornement du poème mais son essence même. Cette intention explique un assez grand nombre de titre d’œuvre dont « La banne chanson « Ariettes oubliés Ici, Verlaine par de « chanson grise » au vers 7.

Cette invitation à la musicalité du poète s’accompagne d’une recommandation technique, l’emploi des vers impairs, que Verlaine applique dans ce poème puisque les strophes sont composées de vers 9 syllabes (peu courant dans la poésie française). En outre, le poème comporte 9 strophes ainsi il est bel et bien placé sur le signe de l’impair. L’asymétrie des vers impairs lui paraît préférable au martellement régulier des autres vers pairs. Le vers impair est, selon Verlaine, plus léger, moins prétentieux : « Sans rien en lui qui pèse ou qui