ETUDE DES STYLES DE MANAGEMENT AU BURKINA FASO ET AU SENEGAL

ETUDE DES STYLES DE MANAGEMENT AU BURKINA FASO ET AU SENEGAL

Rijksuniversiteit Groningen ETUDE DES ST,’LES DE MANAGEMENT AU BURKINA FASO ET AU SÉNÉGAL A la Recherche des Spécificités du « système de management africain » Publisher: University of Groningen, Groningen, the Netherlands printed by Ipskamp Drukkers B. V. , the Netherlands ISBN: 978-90-367-5374-6 978-90-367-5375-3 (e Copyright C 2012, H All rights reserved. N stores in a or 669 o Sni* to View may be reproduced, retrieval system of any nature, or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, now known or thereafter invented, including photocopying r recording, without prior written permission of the author. ?tudes des Styles de Management au Burkina Faso et au Sénégal: A la Recherche des Spécificités d’un Système de management africain Proefschrift fait comme vecteur de réussite dans la vie. Je vous porterai chaque instant et toujours dans ma mémolre et surtout dans mon cœur. TABLE DES MATIERES AVANT PROPOS Le « procès » sur la construction dun modèle du « système de management africain » Le questionnement sur le particularisme du système de management des organisations en Afrique date du début des années 1980.

Toutefois, cette dernière interrogation e sera explicitement posée et reconnue par les académiciens et les praticiens qu’au milieu des années

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1980, puis au début des années 1990 à travers respectivement le « choc des modèles de management » dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe (débats de convergence/divergence) et la renaissance sud-africaine qui encourage une instrumentalisation du concept « Ubuntu »1 comme un nouveau facteur de changement social et économique en Afrique du Sud.

Contrairement à ce que pensent certains auteurs comme Jackson (2004), « l’articulation entre la culture africaine et le management e l’entreprise » est un débat vieux d’avant sa popularisation à partir de 1994 en Afrique du Sud, sous l’égide des travaux précurseurs de P. Christie, R. Lessem, R. Khoza et L _ Mbigi. En outre, une revue de la e (confère Annexe no 1), organisations en Afrique réside dans le fait que les auteurs anglophones se réfèrent rarement à la littérature francophone et vice versa, à cause des différences liées à la langue. ar conséquent, la rareté des publications en Afrique subsaharienne et la domination dans la littérature des expériences de pratiques managériales des pays africains nglophones (essentiellement Afrique du Sud, Nigéria et Kenya), rendent la « connaissance de management général pauvre (Jackson 2004, 274) de celles de leurs homologues francophones.

Toutefois, les auteurs occidentaux et africains s’accordent actuellement sur la nécesslté de partager leurs expériences de recherche sur le management des organisations dans les différentes régions d’Afrique, afin de renforcer la réflexion sur la construction d’un modèle du « système de management africain » afrocentric approach »/ « africanness approach selon l’entendement du roupe d’auteurs en Afrique du Sud et « africanized approach », selon les termes de Jackson).

Chercheurs et consultants Occidentaux époustouflés des pratiques managériales en Afrique Plusieurs expatriés Occidentaux qui ont inteNenu dans des projets/programmes de développement en Afrique, juste après les indépendances, ont fini par admettre que dans les organisations africaines, la conception des hommes et leurs pratiques étaient souvent différentes des réalités culturelles et organisationnelles de leurs pays d’origine.

Dans un ouvrage publié en 1984, intitulé « Pratique de la irection d’entreprise en pays neuf un consultant français du nom de Haurant (1984) a fait ressortir quelques aspects de spéc- agement des entreprises auteur clamait pour la contingence des pratiques de management en Afrique, au regard du particularisme du contexte économique et industriel : « une bibliothèque des procédures n’est pas souvent transférable telle quelle d’une société à une autre, et penser que l’on pourra copier des procédures-types aboutit souvent à des échecs En pays neuf, un bon manager intègre d’instinct, les valeurs traditionnelles du management classique Mais ces echniques n’acquièrent leur efficacité qu’éclairées et inspirées par les fondements culturels qui assurent leur cohérence avec l’environnement intellectuel et social » (Haurant 1984, 23 et 329). Dans le même ordre d’idée, un académicien français, Quere (1 984), alors enseignant à l’Université de Ouagadougou à l’époque, se questionnait sur les spécificités et les différences culturelles dans le management des organisations en Afrique dans son article intitulé « Le management est-il universel ?

Ou un essai d’application de la théorie des organisations au management culturel africain « Ubuntu » signifie en langue bantu sud-africaine « je suis parce que tu es » (confère Karsten et Illa 2004). Il qualifie l’Afrique de « pays neuf » pour faire le contraste avec l’Occident. iv Une tentative de réponse à ce dernier questionnement est donnée par Henry (1991) dans son article : « Vers un modèle de man in » de l’Ivoirien Bourgoin (1984), intitulé « L’Afrique malade du management est à notre connaissance le premier travail de recherche qui a exprimé clairement l’inadaptation des modèles de management occidentaux dans un contexte socioculturel africain.

Ce ernier auteur exprime le besoin de réfléchir aux processus d’adoption des concepts de management en Afrique et à développer « un système de management de chez nous Par la suite, l’élargissement et l’approfondissement des travaux sur le particularisme du « système de management africain », ont été poursuivis aussi bien par d’autres auteurs africains qu’occidentaux (D’Iribarne 1990 ; Ponson 1990 ; Dia 1991 ; Henry 1991 ; Ouattara 1994 ; IguiSi 1995 ; Dia 1996 ; Hernandez 1997 ; Blunt et Jones 1997 ; Kessy 1998 ; Kamocr,e 2000 , Beugré et Offodile 2001 ; Mangaliso 2001 ; Ugwuegbu 2001 ; Meier 2004 ; Jackson 2004 ; Mutabazi 2007 ; Hounkou 2007 ; Ilia et Karsten 2007).

Quel « verdict » de la coopération de recherche Sud-Nord sur le discours de la construction d’un modèle du « système de management africain » ? Si la problématique sur les spécificités des « styles/système de management africain » est vieille de plus d’un quart de siècle, son actualité et son intérêt ne sont plus à démontrer dans le contexte particulier de régionalisation, d’intégration en Afrique et plus général, de mondialisation de l’économie. Par conséquent, la communauté scientifique et celle es praticiens s’accordent de plus en plus à reconnaître un certain nombre de spécificités dans le management des organisations en Afrique3, avec l’éclosion d roches méthodoloeiques et institutionnelle.

Toutefois, la majorité des travaux ont eu un caractère beaucoup plus théorique et analytique qu’empirique (confère Annexe n’ 1 La présente étude n’a pas l’ambition de réinventer la roue, mais plutôt de participer d’une manière ou dune autre au débat actuel de convergence/divergence en Sciences de gestion, en étudiant les changements de styles de management suite à l’adoption du MQT dans les entreprises en Afrique Occidentale, notamment au Burkina Faso et au Sénégal. Elle ambitionne moins la généralisation de ses résultats que l’identification et la compréhension, par la démarche d’études de cas, des spécificités culturelles dans le management des organisations en Afrique.

L’approche méthodologique adoptée dans la présente étude, par les « conversations » (Karsten et Illa 2005), se veut originale et se situe dans une perspective dynamique et contemporaine4 des pratiques de management des organisations en Afrique. Par ailleurs, nous restons convaincue que c’est à travers a consolidation d’études de cas empiriques et inter- nationales que, nous arriverons à construire un modèle solide et soutenu du « système de management africain » à l’image du « système de management asiatique b, du « système de management américain » et du « système de management européen décrits par Calori et De Woot (1994). En dehors de la production littéraire, des conférences et ateliers ont été récemment animés pour approfondir les débats sur les spécificités dans le management des organisations en Afrique.

Nous avons partici é à deux d’entre eux : (l) Forum AFRICAS ces, tables rondes et rôle des Hommes dans cette dynamique ; des présentations d’entreprises pour mieux comprendre leurs stratégies africaines de développement ; le « RH show » pour partager avec les décideurs leurs expériences originales de management et de gestion des Hommes en Afrique, du 19-20 avril 2002, Louvreparis , (2) Afrocentric Management Approaches in South Africa – « A two- day expert-meeting » jointly organised by the Department of Management and Organisation (Faculty of Economics and Business Administration) and the Department of Culture, Organisation and Management (Faculty of Social Sciences), Vrlje universiteit Amsterdam, du 24-25 juin 2004, Amsterdam, The Netderland. 4 La grande majorité des études sur le management en Afrique se situe dans une perspective historique, ignorant les récents changements organisationnels et institutionnels opérés dans l’environnement des organisations de ce continent. Ouagadougou le 08 janvier 2009 Honorine ILLA vi REMERCIEMENTS ET RECONNAISSANCES La production d’une thèse de Doctorat est toujours un accouchement difficile sinon impossible sans la contribution de plusieurs autres personnes.

C’est pourquoi, dans la rédaction de cet ouvrage, tous mes remerciements vont à mes rofesseurs, collègues, amis et parents du Burkina Faso, du Sénéeal : les uns sa capacité de compréhension et sa solidarité pendant mes moments les plus difficiles. nfatigable et toujours disponible, il m’a également inculqué certaines valeurs humaines et sociales : la compréhension et l’écoute de l’autre, la bonne humeur, la discipline et le travail bien fait. Je lui dois désormais l’abnégation, la rigueur, la perfection et la discipline dans tout travail scientifique et académique que j’entreprendrai. Ma reconnaissance va également au Dr Bartjan Pennink, pour sa disponibilité sans esse renouvelée à m’accompagner dans la définition de la méthodologie de ma recherche.

Nos multiples échanges avec les étudiants burkinabé et néerlandais, pendant nos voyages d’études au Burkina Faso et aux Pays Bas, ont fini par nous convaincre de la nécessite ? approfondir la thématique du management des organisations en Afrique, qui avait été préalablement entamée pendant une dizaine d’années, dans le cadre du projet MHO/RUG, par le Prof. Dr Luchien Karsten et le Dr Bartjan Pennink. La mixture du regard de « l’œil bleu » (occidental) et de « l’œil noire » (africain), nous a permis d’aboutir ux résultats de recherche contenus dans la présente thèse de Doctorat LJnique (Ph. D) en Sciences de gestion. Que le Prof. Dr Taladidia Thiombiano de l’Université de Ouagadougou, à l’époque Directeur de troisième cycle en économie (NPTCI) de l’UFR/SEG, veuille bien accepter ma profonde gratitude, pour m’avoir motivée à entreprendre une carrière d’enseignante/chercheur et encouragée tout le long de ma recherche de thèse.

Mes remerciements vont aux artenaires financiers, pour avoir supporté la totalité des redevable de la qualité de ma thèse. Alors que j’étais la dernière candidate de Ph. D à être admise à la fin du projet MHO/RLJG, ces deux institutions ont bien voulu m’accompagner en prenant en charge les coûts liés à la finalisation de ma thèse : transport, frais de séjours et de soutenance. Mes vifs remerciements vont également au premier responsable du Bureau des relations internationales, Drs Madeleine Gardeur, et à tous ses collaborateurs pour leurs disponibilité, assistance et dynamisme dans la résolution des problèmes administratifs liés à la résldence aux Pays Bas (logement, santé, relations publiques).

Que les personnes suivantes acceptent es sincères remerciements : Marieke Farchi, Erik Haarbrink, Wiebe Zijlstra, Gonny Lakerveld. J’apprécie les relations Nord-Sud à travers la longue coopération de 20 ans entre les Universités de Groningen (Pays Bas) et de Ouagadougou (Burkina Faso), sans laquelle coopération, la présente thèse de Ph. D serait pauvre du transfert de connaissance bilatérale. Il me plait donc de remercier les coordonnateurs des programmes MHO et ROG, la Direction de l’UFR/SEG et la Présidence de l’Université de Ouagadougou (IJO) et de Ouaga 2 (IJ02), pour la flexibilité des conditions de déroulement et de finalisation e ma recherche. Je voudrais partlculièrement remercier le prof.

Dr Joseph paré, Ambassadeur du Burkina Faso en France, Ex-ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche personnel ATOS de l’UFR/SEG de l’IJ02, notamment : Feu Prof. Dr Souleymane Soulama, Prof. Dr Kimseyinga Sawadogo, Prof. Dr Idrissa Ouédraogo, Prof. Dr Géneviève Kabré/Barro, Dr Mady Koanda, Dr Florent Hien, Dr Serge Bayala, Dr Karidia Sanon, Dr Patricia Ouédraogo/Zoungrana, Dr Sylvestre Ouédraogo, Dr Abel Tiemtoré, Dr Pam Zahanogo, Dr Théodore Kaboré, Monsieur Francis Soudré et Mesdames Marie Hélène Kobiané et Philomène Ouattara. J’apprécie particulièrement le côté humain et sensible de ma chère collègue et grande sœur Dr Karidia Sanon, qui n’a cessé de m’encourager et de me remonter le moral tout le long de mes recherches et pendant mes périodes les plus difficiles.

Mes vifs remerciements vont aux chers collègues enseignants et amis de l’université de Groningen : Dr Henk von Eije, Dr Pieter Boele van Hensbroek, Dr Clemens Lutz, Messieurs Arthur de Boer et Hans-Paul Klijnsma, Dr Serge Bayala, Dr Kokou Djagni, Dr Barthélemy Hofonga. Particulièrement, que Dr Kokou Djagni et Dr Serge Bayala sachent que leurs conseils et soutiens pendant mes moments les plus difficiles, ont été déterminants dans l’aboutissement de la présente thèse de Doctorat Unique (Ph. D). J’adresse mes sincères remerciements au Recteur de l’Université de Groningen, au Doyen de la « Faculty of Economy and Management », au chef de département de « Management and Organization », pour avoir répondu favorablement à toutes les sollicitations exprimées par mon Directeur de thèse, toutes choses qui ont contribué ? l’aboutissement de notre mercie les aimables et PAGF OF