Dès le VIe siècle et durant tout le haut Moyen Âge, la « mission chrétienne » se développe aux confins d’un monde chrétien qui avait été jusque là, à peu de différences près, superposable à l’empireromain de Constantin Ier : œuvre d’évangélisation effectuée par les envoyés d’une Église, ou « missionnaires », elle continue à s’appuyer sur l’élan monastique, mais gagne souvent un caractère «officiel parfois moins spontané, dû aux mandats et aux soutiens d’une Église organisée, d’un royaume, ou des eux.
Le nom même de « mission » revêt un sens particulier, au moins jusqu’au XVIe sièclesiècle, qu’il faut expliquer : il fait référence à l’envoi d le missionnaire est d idéologie liée à ce se siècles : dans celle-ci, cadre plus vaste de uver les Hommes pour le salut. Une ent aux VIIe et VIIIe s’inscrit dans le de l’expansion de l’Église catholique jusqu’auxcontins Swipe to Wew next page de la terre, dans une perspective eschatologique, qui est celle du alut de l’humanité. ? travers la mission, l’évangélisation gagne incidemment un caractère « national » plus affirmé :l’évangélisation et la naissance dune Église peuvent correspondre à la naissance ou à l’affirmation de l’identité d’un peuple (latin gens) chrétien issu d’une
La notion de « peuple élu tellequ’elle est exprimée dans l’Ancien Testament, a un rôle à jouer dans cette évolution : ainsi Bède considére-t-il que son peuple a servi les desseins de Dieu en envahissant les terres des Bretons touchés parl’hérésie pélagienne. Encore selon cette idéologie, les Anglo- Saxons ont un autre rôle à jouer en apportant les Évangiles dans les régions d’où ils sont originaires et qui sont demeurées païennes… [à continuer]