DOSSIER SUR LES RÉSISTANTS LOCAUX Introduction La pénétration et la colonisation européennes ont suscité, au Sénégal comme dans les autres régions africaines, des résistances nombreuses et variées. Deux formes ont été déterminantes : la résistance armée et la résistance passive avec, dans chacune, des natures diverses et variées. our réussir notre dossier portant sur les résistants locaux, nous tenterons d’abord d’étudier la résistance armée traditionnelle Incarnée par Lat Dior Diop, ensuite de parler de la résistance armée maraboutique incarnée par El Hadj Omar Tall et enfin nous nous appesantirons ur la résistance pop l. Lat Dior Diop Résistant armé tradit Né vers 1842 à Keur Ngoné Latyr Diop est Sitoe Diatta. or 5 Sni* to View st du Cayor, Lat Dior ros par la nation sénégalaise. Cest l’une des grandes figures de la résistance à la pénétration coloniale française.
Il devient Damel du Cayor en 1862 après sa victoire sur le Damel Madiodia imposé par les français. En effet, pour réaliser la liaison Dakar-Saint Louis Faidherbe signe, avec les Damel Brima ; Ngoné ; Macodou et Madiodio, des traités. Lat Dior qui s’oppose à tous ces traités devient alors une menace sérieuse pour les rançais. Le premier affrontement a eu lieu à
L Swipe to vlew next page Le 17 Janvier 1864, Lat Dior, battu à Loro par les français, est contraint à l’exil dans le Rip auprès de Maba Diakhou B a qui lui impose la conversion à l’Islam. Les deux hommes battent les troupes françaises à Pathé Badiane, près du ravin de paoskoto, le 28 Décembre 1865. Après la mort de Maba pendant la bataille de Somb contre le Bour Sine, il retourne au Cayor. En 1871, après quelques moments de urbulence, Pinet-Laprade finit par le reconnaitre comme damel (moyennant la signature d’un traité de protectorat).
Mais la décision française en 1879, de construire le chemin de fer Dakar- Saint Louis, va entrainer une nouvelle rébellion de Lat Dior. Il fut exilé au Djolof puis expulsé par Alboury Ndiaye sous la pression française. Fier de lui, Lat Dior revient au Cayor et décide de libérer sa patrie au prix de sa vie. Il tombe le 26 Octobre 1886 à la bataille de Dékhelé. Il lutta toute sa vie contre les volontés expansionnistes des autorités coloniales. Son abnégation et son amour de la patrie ont de lui une des grandes figures de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique.
II disait souvent : « Je veux vivre digne et généreux » Il. El Hadj Omar Tall Résistant armé maraboutique El Hadj Omar Tall, de son vrai nom Omar Foutiyou Tall, est né entre 1794 et 1797 à Alwar prés de Podor. Originaire du Bouta, il se rend en pèlerinage à la Mecque à l’âge de 23 ans où il est nommé Khalife de la Tidiania en Afrique occidentale et est installé en Dinguiraye, actuelle Guinée Conakry, où il prépare le Djihad (gue où il prépare le Djihad (guerre sainte). Entouré d’une réputation e saint, il rassemble de nombreux disciples qui formeront les cadres de son armée.
A la tête de ces hommes équipés d’armes légères européennes reçues des trafiquants britanniques de Sierra Léone, Cheikh Omar s’attaque à plusieurs régions des malinkés à partir de 1850. Il occupe sans difficulté les territoires du Mandingue et du Bambouk (1853), puis attaque les Bambaras Massassi dont il prend la capitale Nioro en 1854. En 1855, il se heurte aux troupes françaises en route vers Tombouctou, cette rencontre se solde par une bataille. En Avril 1857, il assiège le fort Médine captal du Khasso. Vaincu en Juillet, il se concentre sur Macina.
Indignés de l’occupation de leur royaume par un frère musulman, les Peuls Khadriya du Macina se révoltent et finissent par assiéger El Hadj Omar dans Hamdilahi en 1863. Il se réfugie dans les falaises de Bandiagara où il disparut mystérieusement en 1864. Une grande partie de son action fut consacrée à l’expansion de la Tidiania et à la lutte face aux colons. Ill. Aline Sitoe Diatta Résistante populaire Née entre 1910 et 1920 à Kabrousse dans le quartier de Mossor, Aline Sitoe Diatta est devenue le symbole de la résistance de la Casamance à toute forme de domination.
Son nom se répandit dans toute la région car elle était une faiseuse de miracles. Elle était capable de faire tomber la pluie. Elle fut sacrée « reine » était une faiseuse de miracles. Elle était capable de faire tomber la pluie. Elle fut sacrée « reine » et beaucoup de mondes venaient en pèlerinage ou pour faire des sacrifices qu’elle réclamait en vue du pardon divln (ou pour que la pluie tombe). Elle a résisté au colonisateur français, en exhortant ses concitoyens à la désobéissance civile : refus de payer l’impôt et de econnaitre le pouvoir de l’homme blanc. Elle élabore une doctrine basée sur les principes suivants Sur le plan religieux, elle œuvre pour le retour aux croyances traditionnelles. Sur le plan politique, elle brandit l’étendard de la révolution contre l’occupant français en réaffirmant le droit ancestral des Noirs sur la terre de FAfrique. Sur le plan économique, elle recommande aux populations de boycotter la culture de l’arachide, source de dépendance économique, et de développer les cultures vivrières. Elle recommande aux populations aussi d’abandonner la onsommation du sucre au profit du miel.
Devant le nombre de plus en plus important de gens qui venaient en « pèlerinage » ou qui se réclamaient de ses « idées » ou qui désobéissaient aux toubabs, les colons, sentant le danger grandir de plus en plus, se lancèrent à sa recherche. L’administration coloniale décréta qu’elle était rebelle et insoumise, qu’elle prônait une insurrection rampante, qu’elle s’opposait à la France et qu’elle était à abattre. C’est ainsi que les soldats arrivèrent un jour où elle était en règles « menstruelles » (chez les Diola, les règles s PAGF