Si on se réfère à la pièce de théâtre de Marcel Dubé, auteur chevauchant les périodes de la «Grande Noirceur» d’où émerge l’idéologie de contestation et de la Révolution tranquille associée à l’émergence de la modernité au Québec, est-il juste d’affirmer que l’accomplissement de soi implique une rupture avec les valeurs ancestrales ? Au milieu du XXe siècle, le second règne de Maurice Duplessis est synonyme de « Grande Noirceur n, période où l’idéologie de conservation était omniprésente chez les Canadiens français.
Cependant, ses politiques engendrent un mécontentement to nextÇEge ans la population q tranquille de 1960. L’ pari ors des dramaturges tels e • nouvelle idéologie pr Florence de Dubé, es es de la Révolution la contestation, avec • :–x e le début d’une éférant à la pièce ‘accomplissement de soi implique une rupture avec les valeurs ancestrales ? Même si l’accomplissement personnel semble s’effectuer avec une rupture par rapport aux les valeurs d’antan, il n’en demeure pas moins que la réalisation de la protagoniste passe par la conservation de certaines valeurs traditionnelles.
Somme toute, l’accomplissement de soi dans Florence passe davantage par une odification du modèle ancestral qu’une rupture complète avec celui-ci. À première vue, dans Florence, l’accomplissement de soi passe
Dans le même ordre d’idée, il y a un blême du modèle religieux endoctrinant les francophones. Effectivement, Florence tient un discours contestataire (« ton bonheur tu l’as imaginé sans le vivre parce que tu t’efforçais d’agir selon les principes qu’on avait mposés. » p_78) quant aux principes imposés par l’Église dans la société. Gaston, son père est également de cet avis avec la métaphore « C’est comme ça qu’on nous a éduqués [… l c’est pour ça qu’on est devenu des poules mouillées. » (p. 07) qui témoigne du peuple vivant continuellement dans la peur instaurée par Duplessis qui était de connivence avec le clergé dans les années 1950. Qui plus est, une prise de conscience commune dans la provlnce de Québec engendre un important déclin du pouvoir ecclésiastique : « L’Église perd rapidement du terrain » (p. 6). On dépeint donc, dans Florence, l’affirmation identitaire d’un peuple qui se croit « être né pour un petit pain contribuant au sentiment nati identitaire d’un peuple qui se croit « être né pour un petit pain », contribuant au sentiment nationaliste émergent.
Toutefois, l’affirmation identitaire abordée dans la pièce de Marcel Dubé nécessite la conservation de certaines valeurs traditionnelles et non une rupture complète. À priori, la précipitation aveuglée de Florence suite à sa révolte provoque son malheur. Puisqu’elle manque de repères(« j’étais sans éfense, j’avais besoin de te parler, je voulais comprendre quelque chose à la vie. » p. 134), sa vie libertine est vouée ? l’échec.
D’ailleurs, la comparaison « Je me suis donné à toi Eddy, comme une petite fille qui ne réfléchit pas » (p. 135) fait état de sa naiveté et sa fragilité dans sa nouvelle sltuation. De surcroît, la séparation du conformiste pour Florence provoque chez elle une profonde désorientation Je n’étais pas prête papa, je n’étais pas prête! » p. 1 20) et un sentiment d’amertume la réalité n’est jamais belle comme le rêve. » p. 134) D’autre part, Florence oppose le mariage et la liberté alors que son bonheur passe par l’union des deux éléments.
En effet, il y a en elle un désir grandissant d’aimer et d’être aimée : « Je ne te demande pas si tu m’aimes beaucoup, je te demande si tu m’aimes simplement ? » (p. 135) Malgré la liberté individuelle en expansion dans la société québécoise à la fin des années 1950, l’institution du mariage est toujours présente dans les moeurs et les aspirations des jeunes comme Florence : « Je souhaite me marier maman, mais pas avec le genre de garçons qui sont intéressés ? oi. » (p. 82) À vrai dire, la sexualit mais pas avec le genre de garçons qui sont intéressés à moi. » (p. 2) À vrai dire, la sexualité en symbiose avec le mariage était encore présente et influente dans l’idéologie de la nouvelle génération : « je m’étais toujours dit que l’homme à qui je me donnerais la première fois serait mon mari ou celui qui le deviendrait. » (p. 136) Bref, une rupture radicale avec les principes ancestraux aiguille Florence dans la désillusion et l’affliction, ne corroborant pas à son épanouissement moral. Tout bien considéré, malgré les admonestations des valeurs ancestrales, l’accomplissement de soi dans Florence passe par une modification du modèle, à défaut d’une séparation drastique.
De prime abord, le déslr de changement de Florence catalyse son sentiment de révolte. Certes, elle souhaitait une meilleure éducation (« J’aurais aimé étudier moi aussi, j’aurais aimé être instruite » p. 80), mais ce ne fut pas le cas, dégradant alors son estime d’elle-même. Dans le même esprit, elle condamne le mode de vie cyclique qui les accable et qui nuit à l’enrichissement e la communauté : « J’en ai assez de ma petite vie plate » (p. 79).
Manifestement, avec l’habitude, « on oublie qu’il y a de la chaleur dans les foyers des gens humbles. » (p. 124) Enfin, il y a dans la pièce de théâtre de contestataire réaliste de Marcel Dubé une volonté d’amélioration des paradigmes passant par la convoitise de modernisation des principes sociaux inculqués. De ce fait, la répétition « Des familles comme la nôtre, il y en a des milliers! Des milliers d’hommes et de femmes comme toi, comme moi! Mais aussi des mill PAGF