Commentaire de texte : Zazie dans le métro, Raymond QUENEAU (Chapitre 1) Introduction (Phrase d’accroche) Raymond Queneau a longtemps cherché à renouveler les formes littéraires, effrayé par l’arrivée des nouvelles technologies, telle que la télévision, qui lui semblalt pouvoir avoir un effet néfaste sur la littérature. (Développement) En effet, à travers ses œuvres, on constate une grande richesse littéraire et une diversité des thèmes abordés. Contexte de l’œuvre) En 1959 – année de parution de Zazie dans le métro – l’heure est au progrès : la seconde guerre mondiale est terminée epuis quatorze ans et les Trente Glorieuses s’installent peu ? peu, malgré la Guerr il s’agit d’une œuvre littéraires, qui fait ap et qui présente des p (Bref résumé du text or 16 Sv. ige to le dans le métro, érents genres mbreux symboles Luelle. fiée pour trois jours à son oncle Gabriel, par sa m re. Le temp rament de la jeune fille et son comportement décalé va les mener a vivre de nombreuses péripéties.
Dans ce premier chapitre, Gabriel, dans le métro qui le mène vers Jeanne et Zazie, se dispute avec des voyageurs. Puis il amène sa nièce dans le taxi de Charles, dans lequel ils visitent une
Ainsi on releve : « On peut pas supposer que les gens qu’attendent à la gare d’Austerlitz sentent plus mauvais que ceux qu’attendent à la gare de Lyon » et « -Ah ! Paris, qu’il profère d’un ton encourageant, quelle belle ville ! Regarde-moi ça si c’est beau. De plus, la dispute qui éclate entre Gabriel et le couple, au début du chapitre, dans la foule arisienne, est plutôt banale. (Explication) Ce contexte réaliste fait référence au genre romanesque qui persiste tout au long de l’œuvre. Seul le chapitre XVII fait apparaître de l’extraordinaire.
Malgré tout, le genre est nuancé par différents éléments qui le rendent particulier. Nous allons constater cela dans la suite de l’analyse. (Idée 2) Le roman traditionnel est aussi riche de narration et de description, ce qui n’est pas réellement le cas ici. (Citation/ Justification par la forme) En effet, le dialogue tient une place importante. On trouve à la fois du discours direct : « – Foireux, épliqua Gabriel avec simplicité. » ainsi que du discours indirect 16 discours direct : «- Foireux, répliqua Gabriel avec simplicité. ? ainsi que du discours indirect : « Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. La narration entrecoupe ces dialogues de façon éphémère : « Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes, c’est toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l’interpelle (Explication) Cette abondance de dialogues et cette narration qui rappelle parfois le discours Indirect libre donnent une très grande dynamique au texte. Les actions s’enchaînent et cela semble illustrer le flux incessant de la vie parisienne.
Ces éléments peuvent s’opposer aussi au roman traditionnel où parfois la narration freine ou appesantit l’action. Malgré tout, l’absence de description en « bonne et due forme » ne dissimule pas les caractères physiques et mentaux des personnages. (Idée 3) En effet, on constate que les personnages sont peu décrits par le narrateur. Ce sont les individus qui gravitent autour d’eux qui font apparaître leurs traits de caractère. (Citation/ Justification par la forme) On lit, par exemple, en référence ?
Gabriel : « Le Ptit type examina le gabarit de Gabriel et se dit c’est un malabar, mais les malabars c’est toujours bon, ça profite jamais de leur force, ça serait lâche de leur part. Il apparait alors comme un homme costaud et grand, sa personnalité sera dévoilée au fur et à mesure de l’œuvre. Ce n’est qu’au chapitre V que l’on apprend explicitement son métier danseuse de charme b). En ce qui concerne la focalisation du texte, elle est à la fois interne : « Gabriel soupira. Encore faire appel la focalisation du texte, elle est à la fois interne : « Gabriel soupira.
Encore faire appel à la violence. Ca le dégoûtait cette contrainte. » et omnisciente : « Il ressaisit la valoche d’une main et de l’autre il entraina Zazie ». Charles effectivement attendait en lisant dans une feuille hebdomadaire la chronique des cœurs saignants. ». Cependant, la focalisation zéro est particulière puisqu’elle se confond parfois avec la focalisation interne : « Elle pensait pas à elle en disant ça, elle était pas égoiÈte, elle voulait parler du parfum qui émanait de ce meussieu. eul le mot « meussieu montre qu’il s’agit des paroles du narrateur. (Explication) Cette description particulière des personnages donne une certaine nstabilité à Phistoire et contribue au dynamisme du texte. Ce roman se détache donc du roman traditionnel, même si le désordre ainsi créé ne remet pas en cause le schéma actanciel qui permet la cohérence de l’histoire. 1. 2) Le renouveau grammatical, orthographique et syntaxique (Idée 1) Tout d’abord, ce texte présente de nombreuses marques de l’oral, ce qui le distingue de la littérature traditionnelle. Citation/ Justification par la forme) En effet, on observe que l’auteur a cherché le bouleversement et la simplification syntaxique. On note par exemple : « pas posslble « pas écontent de sa formule, le Ptit type », « vlà Itrain qu’entre en gare « elles, elles doivent être à la traîne (Explication) Cette simplification rend le texte abordable au lecteur et lui permet de participer à l’action. Cette particularité procure du dynamisme ? l’histoire et la rend passionnante. La d 6 l’histoire et la rend passionnante.
La désignation des personnages est souvent emphatique et cela procure au texte un ton théâtral, à travers ses dialogues et ses moments de description en focalisation omnisciente (l’auteur). (Idée 2) Ensuite, on note des répétions (emphase) et l’absence es particules de la négation ce qui est propre au discours oral. (Citation/ Justification par la forme) En effet, on trouve pour les répétitions anaphoriques : « Tous ceux-là qui m’entourent », « Eh bien tu te trompes p’tite mère, tu te trompes » ou encore « Tas bien voulu t’en charger, eh bien, le voilà.
En ce qui concerne le particularisme de la négation on lit : « ils se nettoient jamais « Qu’il y a pas onze pour cent des appartements « ça m’étonnes pas « ils doivent pas faire de grands efforts « Y a pas de raison (Explication) Ces marques de l’oral constituent la particularité de cette œuvre. Les personnages sont proches du lecteur qui peut aisément se les représenter mentalement. De plus, l’emphase et les reprises anaphoriques mettent raccent sur les personnages et permettent notamment de donner des indications sur celui qui parle (ce qui n’est pas toujours évident).
Malgré la simplification syntaxique, le texte reste tout de même compréhensible. (Idée 3) Ensuite, on note de nombreuses interjections et amalgames. (Citation/ Justification par la forme) En effet, on trouve l’amalgame : « Chuis Zazie. », ainsi que les onomatopées : « Eh bien, tu te trompes « Tu pues. Eh gorille. ? ou encore « Bin : oui : y a grève. PAGF s 6 bien, tu te trompes » Tu pues. Eh gorille. » ou encore « Bin : oui : y a grève. (Explication) Ces interjections présentent la spontanéité des personnages et leur caractère banal.
Pour terminer, de nombreux mots sont écrits phonétiquement. (Citation/ Justification par la forme) On trouve par exemple : « meussieu ; Skeutadittaleur ; mais manman, A fvoir ; espliquer ; cexé ; exeuprès ; Essméfie ; un ostiné ; narcoiserie Y. (Explication) Ils font l’effet, notamment, d’une rapidité du récit. Ainsi l’expression : « Dukipudonktan » introduit directement le ecteur dans le style de l’œuvre. Mais il confère aussi à l’œuvre un ton humoristique et une certaine simplicité de compréhension.
Ce naturel permet l’adhésion du lecteur face à ces personnages sensibles et qul appellent à la bienveillance. Le lecteur peut aisément s’identifier aux personnages et se représenter mentalement leurs attitudes ainsi que leurs caractéristiques verbales. Ceci contribue à la vivacité du texte et à sa modernité. 1. 3) Des protagonistes antagonistes (Idée 1) Tout d’abord, comme nous l’avons vu précédemment, on constate plusieurs types de focalisations : omnisciente pour e narrateur ; interne pour les personnages. Ceci brouille un peu les pistes entre les personnages, mals leur forte opposition les distingue. Citation/ Justification par la forme) En effet, le personnage de Zazie, frêle et capricieux s’oppose à son oncle Gabriel, costaud, patient et relativement calme. Dans les propos de Gabriel : « -Y a pas qu’à toi qu’ils font ça, dit Gabriel parfaitement objectif. -Jm’en fous [répond Zazie] », l’objectivité de Gabriel 6 6 ça, dit Gabriel parfaitement objectif. -Jm’en fous [répond Zazie] l’objectivité de Gabriel contraste avec l’égocentrisme de la petite ille. Concernant leur opposition physique on note : « Gabriel la prend dans ses bras, il la transporte au niveau de ses lèvres, il l’embrasse, elle l’embrasse, il la redescend.
Y. (Explication) Cette succession de courts énoncés donne l’impression d’aisance dans les gestes de Gabriel et par conséquent, de la légèreté de Zazie. Enfin, ils s’opposent par leur vocabulaire et leur prestance. (Citation/ Justification par la forme) En effet, tandis que Zazie use de vulgarité, Gabriel, lui, prend sain des mots qu’il emploie comme dans : « Le métro, ce moyen de transport éminemment arisien, s’est endormi sous terre, car les employés aux pinces perforantes ont cessé tout travail (Explication) Le vocabulaire qu’il emploie dans ces propos, anthropomorphisent le métro.
Il use aussi de périphrases les employés aux pinces perforantes » pour les poinçonneurs) qui confèrent à ses propos et à son personnage un air cultivé et réfléchi, contrairement à Zazie qui est dans l’instantanéité et l’impulsivité. Le personnage de Gabriel semble tempérer le dynamisme du personnage de Zazie. (Idée 2) Ainsi, Zazie est représentée comme un contre-stéréotype de la petite fille. Citation/ Justification par la forme) En effet, elle a des propos vulgaires tels que : « Snob mon cul, dit Zazie », « Napoléon, mon cul cet enflé, avec son chapeau à la con. ?, « Ah les salauds ! « Sacrebleu, merde alors ! « Je m’en fous », « La nouvelle génération, dit Zazie, elle » . (Explication) 7 6 merde alors ! « Je m’en fous », «La nouvelle génération, dit Zazie, elle t… » . (Explication) De plus, on constate dans la suite de l’œuvre qu’elle se montre très provocatrice. Cette vulgarité peu conventionnelle, fait paraitre Zazie plus âgée et contribue ? la confusion et donc au dynamisme général. La jeune fille est dailleurs considérée par sa mère et par Charles comme une enfant particulière. Citation/ Justification par la forme) En effet, on note : « Tu vois l’objet, dit Jeanne Lalochère » qui parle alors de sa fille et Charles qui énonce par la suite, en parlant de Zazie . « Ça promet Malgré sa précocité, Zazie, passionnée par le métro, reste insouciante. (Ctation/ Justification par la forme) En effet, dans « tu sais bien que tu étais arrivée juste au bon moment, la dernière fois on constate que Zazie ne comprend pas ou n’a as intégré les risques qu’elle a pu encourir face aux hommes qui s’approchaient d’elle.
Cependant, elle reste une jeune fille de neuf ans et demie, joueuse, frêle et capricieuse. (Citation/ Justification par la forme) En effet, on lit : « Comment ça, non ? Elle s’est arrêtée. Gabriel stoppe également, se retourne, pose la valoche et se met à espliquer. ah les vaches. Me faire ça ? moi. (Explication) Cet extrait montre sa détermination. De plus, elle semble frêle car Gabriel la déplace aisément, dans la gare ou dans le taxi de Charles. Ce dernier, d’ailleurs, parle d’elle ainsi : «-
Bonjour, petite dit-il à Zazie » ou encore « -Elle est marrante ta petite nièce Y, confirmant le physique vulnérable de Zazie. (Idée 3) Enfin, le personnage de Gabriel nièce », confirmant le physique vulnérable de Zazie. (Idée 3) Enfin, le personnage de Gabriel pourrait être associé à un guide, calme et protecteur. (Citation/ Justification par la forme) Tout d’abord, son physique s’oppose à son caractère. En effet, on lit : Gabriel soupira. Encore faire appel à la violence. Ca le dégoutait cette contrainte. ? qui s’oppose à « le Ptit type examina le gabarit de Gabriel et se dit c’est un malabar. ?. (Explication) Il est ainsi décrit comme un homme pacifiste malgré sa forte corpulence. De plus la boisson qu’il commande – un lait grenadine – est en apposition avec son âge, puisqu’il s’agit d’une boisson enfantine, ce qui l’infantilise et lui donne l’aspect d’un « gros dur au cœur tendre (Citation/ Justification par la forme) L’utilisation par l’auteur de termes tels que : « le colosse ; le costaud ; l’armoire à glace confirme son physique imposant. Explication) On constate tout de même que Gabriel est relativement patient et calme face à Zazie, mais peut s’énerver face à Charles « son ote (Citation/ Justification par la forme) En effet, sur le chemin de retour, dans le taxi de Charles, Gabriel s’emporte : La vérité ! s’écrie Gabriel (geste), comme si tu savais cexé. Comme si quelqu’un au monde savait cexé.
Tout ça (geste) c’est du bidon : le Panthéon, les Invalides, la caserne de Reuilly, le tabac du coin, tout ? Oui, du bidon. (Explication) À travers cette altercation, on observe le côté protecteur de Gabriel envers sa nièce. Mais il est aussi pour elle, un guide : il l’entraine dans la gare, il a réquisitionné le taxi pour palier la grève de PAGF 16