1. L’usine Inhumaine voire cauchemardesque 1. 1. Sa perception auditive Focalisation interne ; Celine s’efface derriere son narrateur. Rend l’usine veritablement inhumaine. Bruit a exterieur tant qu’a l’exterieur est effroyable. « bruit de rage enorme » : fait penser a un montre. Demesuree : on ne peut plus se parler ni s’entendre. Les machines produisent un bruit infernal. Celine utilise le meme type de phrase pour le bruit : longue et lourde. Gradation dans le caractere cauchemardesque de l’usine. 1. 2. Sa perception visuelle Description visuelle : aspect enorme et monstrueux.
Enumeration vitre, plancher, ferraille : renforce l’aspect enorme et effrayant. Fait remarquer que l’homme parait minuscule : il en restait 3 ou 4. Trimballage du chariot : l’homme est comme un jouet au service des machines de l’usine. Impression qu’il s’agit d’un monstre. 1. 3. L’univers guerrier Bruits et tremblements. Image des ouvriers en ligne : hommes transformes en soldats montant au front « on cede au bruit comme on cede a la guerre ». Theme du Dr Destouches : le fordisme. Impression d’assister a une scene de guerre : odeur d’huile et le feu qui s’empare des ouvriers.
Le bruit agit de la meme maniere. Les machines tournent et vibrent et imposent aux hommes leur
Celui-ci est denonce car il broie leurs humanites. Celine a lu Scenes de la vie future de Georges Duhamel, 1930, au meme moment qu’il ecrivait Voyage : description des Etats-Unis de l’entre-deux guerres, horrifie par la societe de consommation. Celine medecin qui s’exprime ici par la voix de Bardamu : vieillissement premature qui n’a rien de naturel. Passivite et resignation des ouvriers : aucun dialogue. Desespere de les voir se revolter. Une machine est cense faciliter le travail humaine or ici, l’homme les sert : paradoxe.
Ford : microcosme de l’univers. Conscience de sa faiblesse. Pas de place pour l’homme ni la condition humaine. 2. 2. L’usine : une vie penible Main d’? uvre vulnerable. Travail alienant : lieu de travail devenu lieu de souffrance et de torture. D’ou files trainardes, groupes hesitants. D’ou sentiment de perdre leur compagnon. Eparpillement les rend plus vulnerable : chacun pour soi et sa machine. Ils sont autour d’elles. Elle est personnifiee et indestructible. Travail a l’usine compare a une guerre. 2. 3. La deshumanisation des ouvriers
Point omnipresent dans l’extrait. Labeur les transforme en machine de production : l’homme n’a plus de temps pour lui, n’entend plus son c? ur battre en lui. Presence d’un paradoxe : ce n’est pas les machines qui aident les hommes mais l’inverse « soucieux de faire tout le plaisir possible aux machines ». Hommes tristes et decourages. « On est devenu salement vieux d’un seul coup » : antithese ; les etapes de la vie sont oubliees. « Il faut abolir la vie du dehors » : l’homme se sent etouffe dans l’usine et ressent le besoin de sortir.
Rythme ternaire : « mes minutes, mes heures, le reste de mon temps » > met sa vie personnelle entre parentheses : sa vie, c’est son travail ; rythme ternaire > lassitude du travail, jamais il n’en finira. Reduction intellectuelle des hommes : « il a grogne comme un cochon » : reduction a l’etat animal. « On existait plus que… commandaient les hommes. » : ce que sont devenus les ouvriers ; les hommes ne sont que des machines et que ces dernieres ont pris la place des hommes ; inversement de la situation et des fonctions. Scandale du langage parle voire de l’argot ; violence.