E droit à la différence semble aller de soi. Chacun est libre de choisir ses modes de vie, ses cultes, sa tenue vestimentaire, etc.. De même, la liberté d’expression est un principe fondamental des sociétés démocratiques modernes. Dans tous les domaines qui peuvent engager une « différence » entre les individus, on ne voit pas à première vue qu’est-ce qui pourrait légitimement empêcher que la différence s’affirme, et s’exprime. Ainsi dans les sociétés démocratiques modernes, la différence est un « droit Il faut démêlée distinguer entre le droit positif et le droit naturel.
Le droit positif est celui qui s’applique dans un état. Il détermine ce qui est légal. Le droit naturel est un droit qui trouve sa source dans l’universalité de la « nature humaine Du droit naturel peuvent ainsi se réclamer la liberté, la sécurité, etc.. Et il revient au droit positif de les garantir. Les différences entre les individus ne sont-elles d’ailleurs pas naturelles ? A partir de là, le droit positif pourrait-il se permettre de donner des limites au droit à la différence ? Or répondre à cette question, il faut s’interroger plus recensement sur « le droit à la différence Quelles « différences » sont
Si quelque chose comme « le droit à la différence » existe, de quel « droit » pourrait-on l’entraver ? Est-il question d’« interdire » l’expression de certaines différences ? Mais peut-être qu’un droit à la différence « sans limite » est contradictoire, car silo s’agit bien d’un « droit », il s’agit en quelques sortes d’une règle, qui définie – qui limite ? L’espace où cette règle s’applique. A moins que le droit à la différence soit naturel, et qu’il doive alors s’inscrire, dans le droit positif aussi, de manière non limitée ?
synthétiser sur les limites potentielles du droit à la différence, c’est donc conjuguer la définition du « droit à la différence » à la soutien de savoir qui, et de quel droit, peut entreprendre de la limiter. Ainsi, s’interroger sur le droit à la différence, c’est aussi poser la question de sa valeur morale, en se demandant en quel sens une limitation pourrait être juste. Dans une première partie, on constatera que le droit à la différence n’existe que dans la société, qui met les individus égalité. Ensuite, on se demandera si toute limitation du droit à la différence n’es 2 individus à égalité. Effrénée n’est pas une injustice. Enfin, en troisième partie, on mettra en évidence qu’on peut néanmoins estimer que parfois, l’injustice est envisageable, si elle prémunie notamment d’une plus grande injustice – ainsi on pourra être amené à limiter le droit à la différence. Avec le droit, l’égalité peut intégrer la différence. L’expression de sa différence est l’expression de sa liberté. Ainsi, en limitant le droit à la différence, ne limite-t-on pas la liberté ? Il est intéressant de s’interroger sur la déclaration des droits de l’homme pour se pencher sur cette question.
On peut par exemple articuler l’article premier à l’article 10. Le droit à la différence peut ainsi être représenté dans l’article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions » Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen 26 août 1789: Article premier- Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Article 2 – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance l’oppression.