Realisateur : Ari Folman Acteurs : Ari Folman, Ori Sivan, Ronny Dayag Sortie au cinema : 2008 Duree : 87 min Synopsis Dans un bar, un soir, un vieil ami raconte au realisateur, Ari Folman, un reve repetitif qui vient lui hanter toutes ses nuits ou il est poursuivi par des chiens feroces. Toutes les nuits, le meme nombre de chiens. Les deux hommes en concluent qu’il y a certainement un lien avec leur experience commune dans l’armee israelienne lors de la premiere guerre du Liban, au debut des annees 80. Ari F. est surpris de n’avoir plus aucun souvenir de cette periode.
Trouble, il decide de partir a la rencontre de ses anciens camarades de guerre, qui sont disperses dans le monde, pour decouvrir la verite sur cette periode et sur lui-meme. Au fur et a mesure de ses rencontres, il plonge dans le mystere et sa memoire commence a etre parasitee par des images de plus en plus surrealistes. Le film est base sur des flash-back pas toujours comprehensible par le spectateur mais utiles pour connaitre le fin fond de l’histoire de ce realisateur. Ari Folman Ari Folman est un realisateur, scenariste et roducteur israelien qui a commence sa carriere
Sous la forme d’un film d’animation, il met en scene, a travers un jeune homme de 17 ans enrole dans l’armee israelienne un voyage a Beyrouth-Ouest, au moment des massacres de Sabra et Chatila. Le film est selectionne en competition officielle a Cannes 2008. Une merveille sur un massacre L’horreur « des » guerres Ari Folman nous livre dans « Valse avec Bachir », un film emouvant puisqu’il evoque les differents traumatismes psychologiques : amnesies, massacres, sequelles, que les Libanais ont subi durant la guerre du Liban entre 1975 et 1990.
Mais ce film traduit egalement par consequent le traumatisme endure durant toutes les guerres du Monde. En effet, Ari Folman veut montrer toute l’horreur de toutes les guerres qui nous entourent. Les massacres que les peuples subissent quand les ennemis arrivent sur leurs territoires, que ce soit le genocide au Rwanda, la guerre en Irak, toutes sont dramatiques humainement. Le realisateur a voulu heurter notre conscience par l’image du choc d’une guerre qui se traduit par une perte de memoire presque volontaire.
C’est pour cela que l’on peut constater que ce film « Valse avec Bachir » a une portee universelle. La realite des images Ari Folman a utilise un film d’animation avec des couleurs sombres ou jaunatre pour montrer le cauchemar encouru durant cette guerre. Des ces premiers plans de chiens en furie, nous sommes saisis, saisis par la violence sublime des images, ces couleurs noirs et ocre captivantes et cauchemardesques. Les dessins et les visages sont realistes. Folman a d’abord interviewe les vrais personnages pour ensuite retraduire a la perfection les traits et les paroles.
On peut estimer que l’image d’archive, documentaire, reportage est plus frappante, ou nous touche plus car c’est la realite meme. De plus, ces vrais temoignages, poignants, et les voix de ces temoins donnent un aspect tres documentaire a ce film atypique : d’abord tourne en video animes, c’est un melange d’animation Flash-back, d’animation classique et de 3D. La devoir de memoire Le coup de genie du realisateur a ete le fait de partir a la recherche de la verite sur Sabra et Chatila dans les fin fonds de sa propre memoire.
C’est lorsqu’il a realise que certaines parties de sa vie s’etaient completement effacees de ses souvenirs qu’il a entame de les retrouver en se lancant dans une therapie et en interrogeant ses anciens compagnons de combat. L’amnesie rythme toutes les sequences de l’animation. Il se doit de retrouver une partie de sa memoire pour reconnaitre ses actes dans ce terrible massacre. Les soldats subissent un traumatisme immense quand ils sont confrontes a la realite telle qu’elle est : le massacre, la tuerie, le sang ! Il y a donc un reel travail de memoire qu’Ari Folman, veut decrire dans son autobiographie « Valse avec Bachir ».
