Valeur ajoute

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La repartition des revenus a connu, en France, des fluctuations de grande ampleur depuis pres de trois decennies. Ces evolutions trouvent leur explication dans une serie de facteurs qui semblent aujourd’hui assez bien identifies : variations du cout de l’energie, du cout des facteurs de production, mecanisme de substitution entre ces facteurs. Par ailleurs, un artefact statistique, lie a la methode d’evaluation de la part salariale dans le PIB, pourrait avoir amplifie les variations de cet indicateur. Il semble enfin que les dynamiques liees au conflit de repartition (entre agents ayant articipe au processus productif) aient joue un role central dans ces evolutions. Si la repartition des revenus a occupe, en France, une place de premiere importance dans les debats, tant theoriques que politiques, au cours des annees 1980, le reequilibrage du partage du revenu, opere des la fin de cette decennie, a relegue cette question au second plan. Pourtant, la part salariale a continue sa decrue durant les annees 1990. Surtout, ce reequilibrage ne s’est pas accompagne d’une baisse pourtant escomptee –et predite– du chomage.

Plus de vingt ans apres sa mise en place, un bilan de la desinflation competitive et de ses effets semble donc necessaire afin de mieux comprendre

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la relation ambivalente existant, au niveau macroeconomique, entre partage du revenu et croissance economique. A partir du premier choc petrolier (1973) s’amorce, en France, une augmentation assez sensible de la part salariale (part corrigee de la salarisation croissante, cf. encadre 1) : cette hausse va s’accentuer au cours du second choc petrolier et atteindre un pic au debut es annees 1980 (graphique 1). A partir de 1983 cependant, on observe un retournement soudain de la situation : en l’espace de quelques annees, la part salariale chute brutalement. Des 1987-88, elle retrouve son niveau du debut des annees 1970. Loin de se stabiliser alors, cette part va continuer de decroitre tout au long des annees 1990, quoiqu’a un rythme plus faible que dans les annees 1980. En 2000, la part salariale corrigee se situerait environ 5 points sous son niveau du debut des annees 1970, ce qui constitue un ecart considerable.