BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR BANQUE ÉPREUVE E 3. 2 : ECONOMIE MONETAIRE ET BANCAIRE DROIT GÉNÉRAL ET BANCAIRE SESSION 2013 Durée : 4 heures Coefficient : 3 Le sujet comporte 2 des copies séparées. 1ère partie : DROIT G 45 points p g ui seront traitées sur 2ème partie : ÉCONOMIE MONÉTAIRE ET BANCAIRE 15 points Aucun document ou matériel n’est autorisé. Dès que le sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Le sujet comporte 5 pages, numérotées de 1/5 à 5/5 BTS BANQUE Economie monétaire et bancaire Droit général et bancaire conflits d’intérêts, récisez quels sont les intérêts de la banque ou du client, que le chargé de clientèle doit privilégier. 2. 3 En cas de non-respect de leurs obligations, les chargés de clientèle engagent leur responsabilité. a) Définissez et donnez les caractéristiques des grands types de responsabilité auxquels un chargé de clientèle peut être exposé. ) Pour chacun d’entre eux, donnez un exemple et précisez les sanctions encourues. DOSSIER N03 : CAS PRATIQUE. M. Bouvier, 35 ans, marié depuis trois ans sous le régime légal, décide de s’installer comme plombier en qualité d’entrepreneur individuel. Il possède un terrain non bâti de deux hectares reçu par voie de donation,
Ce système a été popularisé il y a plus de trente ans lorsque Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006, a fondé la Grameen Bank au Bangladesh. Depuis, le microcrédit s’est développé et il existe désormais 3 600 institutions de micro-finance dans le monde. Entre 1997 et 2009, le nombre de clients est passé de 13 millions de personnes à 190 millions, dont 82 % de femmes et 67 % de très pauvres [… l. Des taux trop élevés ? Une des critiques les plus courantes adressée au microcrédit est iée aux taux d’intérêt élevés pratiqués par les acteurs. Le taux moyen exigé par ces institutions est de l’ordre de 26 % par an, selon le Mix Market Même s’ils sont plus élevés que dans les pays développés, ces taux restent plus faibles que ceux imposés par les usuriers.
Mais dans les activités à rotation rapide, comme le commerce ou l’artisanat, la rentabilité du ca ital investi peut activités à rotation rapide, comme le commerce ou l’artisanat, la rentabilité du capital investi peut être très élevée, ce qui permet de faire face à des taux d’intérêt relativement importants. Surtout, ces intérêts financent à 60 % les frais de fonctionnement des institutions de microfinance, notamment les salaires de leurs agents. Administrer un grand nombre de prêts de petits montants est en effet plus coûteux que gérer un nombre plus réduit de prêts de montants plus importants. En outre, comme ces prêts sont proposés à des personnes défavorisées, ils nécessitent un important travail de suivi et de soutien : alphabétisation, formation technique, accompagnement social…
C’est pourquoi, en dépit des taux d’intérêt pratiqués, les organismes qui financent les opulations les plus vulnérables sont en général structurellement déficitaires et ne survivent que grâce aux subventions qu’elles reçoivent. La Banque mondiale estime néanmoins que, l’expérience aidant, ces structures devraient pouvoir s’autofinancer au bout de sept à dix ans Or, cette injonction à la rentabilité incite certaines structures ? pousser les clients au crédit ou à pratiquer des taux d’intérêt usuraires. Ce fut le cas de SKS Microfinance Ltd, un organisme lancé en 1997 et soutenu par d’importants investisseurs comme George Soros.
Connaissant une croissance de 128 % par an, il est devenu la lus grande institution de microfinance d’Inde en 2010. Introduit en Bourse cette année-là, SKS Microfinance Ltd microfinance d’Inde en 2010. Introduit en Bourse cette année-là, SKS Microfinance Ltd s’est illustré lors de la crise dans l’Andhra Pradesh pour avoir harcelé ses clients. Limiter les crises de dette une autre condition de l’équilibre de ces institutions est d’avoir peu de défauts de remboursement. De fait, en dehors des crises décrites ci-dessus, le taux de recouvrement est en général extrêmement satisfaisant : les clients des prêts, qui ont le plus souvent besoin de réemprunter pour eurs activités, remboursent leurs crédits dans 99 % des cas.
Par ailleurs, certaines institutions limitent le risque en mettant en place des systèmes de caution solidaire, où les uns se portent garants pour les autres au sein d’un même village ou d’un même groupe social. Certes, appliqué dans des sociétés traditionnelles, ce mécanisme dautocontrôle peut engendrer une grande violence sociale. La Grameen Bank, sensible à ces critiques, a d’ailleurs abandonné ce système en 2002 pour individualiser les garanties exigées, tout en maintenant les rencontres entre emprunteurs. ne autre façon de limiter les défauts de paiement est d’assurer un accompagnement de qualité. Aussi, parmi les propositions actuellement formulées afin de mieux réguler le secteur, figure celle d’attribuer un label aux organismes qui mettent en place des actions d’information et de formation de leurs clients.
Cette initiative pourrait également permettre de contrer la montée du surendettement, qui provient d’une difficulté à disti 8 qui provient dune difficulté à distinguer le microcrédit professionnel du microcrédit personnel à la consommation. Chez les populations les plus démunies, es prêts sont en effet parfois utilisés pour financer des dépenses de santé, d’alimentation ou de logement, qui ne sont pas directement productives. Enfin, il peut arriver que les emprunteurs contractent plusieurs crédits auprès d’organismes différents, comme dans les pays du Nord, mais à la différence près que les procédures de vérification sont peu développées au Sud. De ce point de vue, le Maroc fait exception.
Il a en effet mis en place un système centralisé d’information et de contrôles après la crise de 2007, faisant chuter la part des clients ayant contracté des prêts multiples de 39 % en 008 à 29 % en 2009. Au-delà de ces nécessaires régulations, le microcrédit est-il structurellement entaché par une philosophie libérale du développement, proposant de substituer la dette au don ? « Ni usure moderne ni panacée », pour reprendre les termes de l’économiste Esther Duflo, le microcrédit permet à ses bénéficiaires de développer leur autonomie économique et concourt à dynamiser l’entrepreneuriat local. Mais il ne peut se substituer aux autres outils de développement. Nairi Nahapétian, Alternatives économiques, HS n091, déc. 2011, pp. 52-53. 9