Staline

Staline

Enfance et apprentissage [modifier] Joseph Staline en 1894Ne a Gori, en Georgie le 18 decembre 1878 d’une mere couturiere et d’un pere cordonnier, son caractere difficile serait, selon certains, la consequence du temperament oppressif de son pere Vissarion Djougachvili, creant en lui un desir de rebellion, encore absent a l’epoque de l’enfance. Sa mere, Ekaterina Gavrilovna Gueladze, fervente orthodoxe, le pousse vers la pretrise, et tente par tous les moyens de financer ses etudes qu’il poursuit jusqu’en 1898 avec succes.

Apres la reussite de ses examens, Iossif (Joseph) Vissarionovich entre au seminaire de Tbilissi (Tiflis) et y reste jusqu’a vingt ans. Au seminaire, ou il entre a quatorze ans, il suit divers cours, dont lectures des textes saints, religion, droit canon, etc. Iossif (Joseph) Vissarionovich n’entre pas encore en contact avec le marxisme. Ce n’est qu’en 1899 qu’il commence a se montrer rebelle a l’autorite du seminaire. Il en est chasse. Mais son attitude ne peut encore etre qualifiee de revolutionnaire.

Apres avoir recu plusieurs corrections pour lecture de livres interdits (en particulier Les Travailleurs de la Mer de Victor Hugo) et malgre les faveurs que lui accorde le recteur du seminaire, il est expulse en 1899 pour absence a l’examen de lectures

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bibliques ; l’experience au seminaire marqua le futur dirigeant sovietique jusqu’a la fin de sa vie, comme par exemple, dans un texte de 1905, paru dans la Proletariats Brdzola, ou il ecrit : Ce serait profaner ce qu’il y a de plus sacre dans le parti que de donner a un bavard le nom de membre du parti, c’est-a-dire de dirigeant de l’armee des proletaires. Le Parti, par l’entremise du Comite Central conduit dignement en avant cette armee sacree. » Il lit assidument Dostoievski, mais l’interdira sous pretexte qu’il etait mauvais pour la jeunesse. Iossif Vissarionovich commence alors sa carriere de revolutionnaire, de maniere clandestine, sous le surnom de Koba (Ours).

Il se fait arreter a de nombreuses reprises. En 1907, il est implique dans des braquages de banques sanglants[2] servant a financer le Parti[3],[4], comme le hold-up commis a Tiflis, en juin, qui rapporte 250 000 roubles[5]. Il est deporte plusieurs fois en Siberie et s’evade a chaque fois. Il s’evade notamment en 1904 et adhere alors a la fraction bolchevique du P. O. S. D. R.. C’est a cette epoque qu’il rencontre pour la premiere fois Lenine. Il en fit un recit elogieux en 1924, une semaine apres la mort de ce dernier :

Pavel Axelrod (a gauche), Julius Martov et Alexander Martinov a Stockholm« Lorsque je le comparais aux autres dirigeants de notre Parti, il me semble toujours que les compagnons de lutte de Lenine Plekhanov, Martov, Axelrod et d’autres encore etaient moins grands que lui d’une tete ; que Lenine compare a eux, n’etait pas simplement un des dirigeants, mais un dirigeant de type superieur, un aigle des montagnes, sans peur dans la lutte et menant hardiment le Parti en avant, dans les chemins inexplores du mouvement revolutionnaire russe […] »

Paradoxalement, si Staline etait elogieux au sujet de Lenine, la reciproque etait loin d’etre toujours valable. En 1911, Lenine parle de lui comme du « merveilleux Georgien », mais en 1915, dans une lettre a Gorki, il a oublie son nom[6]. Pendant la guerre civile, il apprecie Staline comme un executant efficace et discipline, qui lui a assure que « [sa] main ne tremble[rait] pas », mais leurs relations politiques et personnelles se degradent sensiblement en 1922-1923. Aussi, dans son testament politique, en mars 1923, Lenine ecrivit : Staline est trop brutal, et ce defaut parfaitement tolerable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secretaire general. Je propose donc aux camarades d’etudier un moyen pour demettre Staline de ce poste et pour nommer a sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’etre plus tolerant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc. »