Les parties du texte Ethique de Spinoza etudiees sont les parties 3 et 4 de l’appendice du livre 1. Dans ce livre, Spinoza expose toute sa philosophie. Selon lui, cette derniere doit nous apprendre non seulement a penser juste mais egalement a bien conduire notre vie. L’ Ethique s’efforce d’eclairer les fins de la vie humaine et les moyens de les atteindre. De plus, il essaie de nous montrer les emportements des fanatiques qui donnent naissance a la superstition a plus ou moins grande echelle.
Dans cet extrait, Spinoza tente de nous montrer comment la religion est nee et ainsi de repondre aux questions suivante: Comment nous en venons a croire que toute chose a un but ? Et Comment une idee fait-elle pour passer du domaine du prejuge a celui de la superstition ? Pour repondre a ces questions, nous expliquerons dans un premier le texte, puis nous nous expliquerons avec lui par la suite. * Dans l’appendice du livre 1, Spinoza redige une critique de l’illusion finaliste et des croyances qui s’ensuivent.
Le passage etudie est divise en deux parties, la premiere, « Comment nous venons a croire que toute chose a un but », et la seconde, « Du prejuge
Spinoza declare par la suite que les Hommes ne veulent savoir que les causes finales, et rien qu’elles; qu’une fois qu’on les leur a dites, ils sont contents; et que si personne n’est en mesure de les eclairer, de les informer de ce qu’est cette cause finale, ils vont alors se tourner vers eux-meme, penser, reflechir, en analysant l’acte et en le mettant en parallele avec ce qu’il connait deja. Il va observer ce qui l’entoure.
A partir de ce moment, l’Homme a compris qu’il pouvait trouver en lui ainsi que hors de lui un bon nombre de moyens qui contribuent grandement a l’aider a se procurer ce dont il peut avoir besoin, ce qui lui est utile; Spinoza site notamment les exemple des « yeux pour voir, des dents pour macher, … des animaux pour s’alimenter, etc … ». Une fois qu’il a compris cela, l’Homme va se demander si tout ce qui l’entoure n’a pas ete cree pour lui, de sorte qu’il puisse vivre dans un environnement favorable, sans meme voir qu’il s’est en fait adapte a la nature pour survivre.
De la, il va se demander si un « recteur de la nature » ou un Dieu tout puissant ne veillerait pas sur lui, en effet, ces moyens, ils les ont trouve et non pas disposes. Il commence a croire que tout lui est du, que tout est la pour lui. Il ne voit pas l’adaptation qu’il a du entreprendre de facon a pouvoir vivre du fruit de la nature. L’homme s’est adapte a son entourage et non l’inverse; il fait partit integrante de la nature. Ensuite vient la seconde partie.
Dans cette derniere, le prejuge vient de la croyance de l’homme que tout lui est du, tout tourne autour de lui, et la superstition s’ensuit avec la croyance de l’existence d’un Dieu tout puissant ? uvrant pour le bien de l’Homme. Spinoza explique qu’une fois que l’Homme a eut considere la chose comme un moyen, il n’a plus pu croire qu’elle etait faite « d’elle meme »; mais comme il les avait trouve par ses propres moyens, il en est arrive a la conclusion que le Dieu tout puissant, le recteur de la nature avait forme humaine, ou du moins quelques caracteristiques en commun avec le genre humain.
Puisque l’Homme ne savait rien de ce Dieu, il a du supposer, apprendre par lui-meme , et s’est donc dit que ce dernier avait probablement caractere que lui. Il a egalement suppose que si ce recteur faisait tant de choses pour l’Homme, c’etait probablement pour « se l’attacher », que l’Homme lui soit reconnaissant et ne puisse vivre seul. Des suites de cette constatation, l’Homme a commence a se dire qu’il devait rendre hommage a son Dieu, de facon a etre cherit plus qu’un autre, a avoir plus de facilites dans la vie.
Ces honneurs qu’il lui rendait ont pris differentes formes, selon les epoques et les civilisations. Des suites de toutes ces histoire racontes par les hommes, croyances et prejuges sur la nature naquirent des superstitions. Peu a peu, ces superstitions se sont enracinees dans les esprits de chacun, et l’Homme a dorenavant fournit le plus d’efforts possible pour ce qui est de comprendre la cause finale et non a expliquer cette cause. * Ce texte de Spinoza nous amene a comprendre l’invention des superstitions et des religions, ainsi qu’a les remettre en cause.
En effet, on voit clairement le deroulement entre une croyance, s’averant fausse, de l’homme (le fait que la nature soit la pour lui et non l’inverse), ou le prejuge, et la superstition, et donc peu a peu la naissance de differentes religions. On sait que, dans l’ouvrage l’Ethique de Spinoza, une partie est consacree aux mathematiques. On pourra donc dire qu’en mathematiques on descend toujours selon une suite de deductions rigoureuses. Mais cette science a pour point de depart des hypotheses que l’on demande d’admettre ans demonstration. Si le point de depart est hypothetique, tous les elements de la deduction seront hypothetiques. Pour Platon c’etait le Bien qui jouait le role de ce principe admit qu’il fallait demontrer en validant toutes les hypotheses le concernant qui avaient etes, dans un premier temps, utilisees comme des tremplin pour monter jusqu’a lui. Spinoza, comme Platon, veut faire mieux que la geometrie en utilisant l’ordre deductif et en prenant pour point de depart un principe etabli.
Mais, pour ne pas remonter a l’infini, il faut que ce principe soit absolu (et non pas relatif a autre chose), qu’il ait sa raison d’etre en soi donc, dans cet ouvrage, Dieu ou la Nature. Des le debut de l’Ethique, Spinoza pose donc Dieu comme etant l’idee la plus parfaite dont on pourra deduire les idees et la pratique humaines. Nous voyons donc qu’en debutant par Dieu il pose les conditions de la connaissance pour fonder le moyen de parvenir a une fin: la liberte et la beatitude.
Alors on peut noter un renversement par rapport a Platon; lors que pour ce dernier l’homme desire connaitre la verite, pour Spinoza c’est parce que l’homme desire realiser sa liberte qu’il s’efforce de la connaitre. Dans ce texte, l’homme ne cherche plus a expliquer les causes (c’est Dieu, pour lui), mais il se contente de tenter de comprendre la fin. L’existence de cet etre tout puissant faisant en sorte que la vie sur Terre lui soit favorable est ancree dans les esprits de tous, elle n’etait presque jamais remise en question. Mais de nos jours, peut-on toujours en dire autant ?
Nous vivons dans un Etat pronant la laicite, ce qui est une preuve de la perte d’importance de la place de la religion dans les esprits des hommes (bien que cela ne soit pas le cas partout). A l’epoque de Spinoza, Dieu avait une place importante, c’est pourquoi il tient ce raisonnement dans son ? uvre. Et, en decrivant l’Homme, il lui donne une image de personnage dote d’aveugle cupidite, et d’instable avarice. * Pour conclure, on peut dire que l’Homme se definit relativement bien par son narcissisme, il se croit centre de la nature, centre du monde.
On voit que, surement sur une longue periode, il n’a cesse de se questionner sur son existence pour en arriver a la conclusion qu’il y avait quelqu’un au-dessus de tous les Hommes, un Dieu createur et tout puissant. Cette croyance pourrait s’apparenter a de la peur, a la peur de l’inconnu et de la mort; en effet, la science n’etant pas aussi evoluee a cette epoque que de nos jours, bien plus de questions restaient sans reponse, laissant place a l’invention des religions.