Roland dorgeles les croix de bois

Roland dorgeles les croix de bois

Les Croix de Bois, Roland Dorgeles Biographie de l’auteur Roland Lecavele, dit Roland Dorgeles, ne le 15 juin 1885 a Amiens et mort le 18 mars 1973 a Paris, est un journaliste et ecrivain francais, membre de l’Academie Goncourt de 1929 a 1973 dont il a ete President de 1954 a sa mort. Il a commence le siecle dernier en ecrivant le roman « Les Croix de Bois » puis il s’est arrete entre 1939 et 1942 a l’hebdomadaire Gringoire de sinistre memoire ( il y fut correspondant de guerre). Il fut egalement president de l’Association des ecrivains combattants.

Il a donne son nom a une distinction litteraire delivree par cette association, le Prix Roland Dorgeles cree en 1995 pour des professionnels de la radio et de la television « qui se sont particulierement distingues dans la defense de la langue francaise. » Le narrateur est un personnage principal de l’histoire: Jacques Larcher. Presentation des personnages principaux -Jacques Larcher : narrateur, different des autres, il ne livre jamais ses sentiments mais decrit toujours ceux des autres. Jacques Larcher participe a l’action du recit. -Gilbert Demachy : nouveau au front, un etudiant qui vient de finir son droit, oquet au commencement mais finit par devenir le meilleur ami des autres soldats, convaincus par sa gentillesse et son doux caractere. -Sulphart : rouennais gouailleur et rouspeteur (« le rouquin ») -Bouffioux : peureux, mais souffre-douleur, il trouve toujours le

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moyen de ne pas aller au front en exercant diverses activites a l’arriere, (« gras du ventre ») -Caporal Breval : le caporal de l’escouade, tres sentimental et ne voulant pas blesser les gens. -Boucke: un gars du nord, le ch’timi, seul a parler le patois, toujours a plaisanter.

Et d’autres: Fouillard, Vieuble, Hamel, Belin, Vairon, Berthier, Le Capitaine, Lemoine, Morache, Maroux. Etapes de l’action Les Croix de Bois raconte la vie dans les tranchees pendant la guerre de 14-18. On partage la vie des poilus : l’arriere, le front, la tambouille, les obus, la camaraderie et la mort. Dans l’ensemble recit classique de la Grande Guerre, ce roman touche par son humanite et sa sensibilite virile. Point de vue sur la guerre Differents aspects de la guerre sont evoques, ceux des tranchees majoritairement, mais certains chapitres montrent la guerre vue au premier plan, sur le terrain, ces passages sont souvent res detailles et sanglants, notamment un passage tres emouvant sur une longue agonie de l’un d’eux, qui dure plus de 5 page Cela nous donne une idee de la guerre selon le point de vue de poilus plein d’humour malgre les situations souvent difficiles qu’ils rencontrent. Point de vue sur les combattants Ce livre donne une vision de la Grande Guerre detaillee a travers des personnages charismatiques, souvent droles et bourrus. Le langage est simple et l’usage du langage familier rend la lecture plus drole et vivante. La vie a l’arriere

Les differentes mentalites des civils de l’epoque sont montrees lors de l’avant-dernier chapitre « Le retour du heros », ou l’un des soldats (Sulphart) rentre chez lui apres une blessure de guerre : il est souvent mal accueilli et peu ecoute, ses histoires lassant tout le monde. Les personnes qu’ils rencontrent n’ont souvent aucune reconnaissance envers les anciens soldats (p. 246-247 au bureau de tabac), parlent souvent de la guerre en faisant part de leurs strategies alors qu’ils n’y participent pas et ne se sacrifient pas pour la France (p. 246) Une oeuvre denonciatrice

Volontiers engages, les artistes du XX siecle n’hesitent pas a traduire, dans leurs oeuvres, les inquietudes et les interrogations de leur epoque. Cette volonte d’apporter un temoignage general et global sur la guerre ne signifie pas que le point de vue de Dorgeles etait neutre. Les tranchees sont taillees dans des monceaux de cadavres, les blesses agonisent sur le terrain et au poste de secours, tandis qu’a l’arriere s’organise un ignoble trafic, les civils s’improvisant commercant et ne songeant qu’a s’enrichir eu detriment des soldats. Tout cela tant a montrer une guerre odieuse et scandalesement inhumaine

Passage apprecie p260 Dans ce passage Gilbert Demachy est blesse. Je le trouve vraiment emouvant, c’est la fin d’un vie. Lorsque la Mort vous guette, il paraitrait que votre vie defile sous vos yeux telle une BO ou un resume. Mais c’est tout de meme trista, Gilbert chante pour se tenir eveille lorsque les secours arriveront puis « deux lourdes larmes coulerent de ces yeux creux: les deux dernieres… » Sans nous le dire, l’auteur nous fait comprendre ce qu’il se passe. Citations p20: « Adieu, Paris » p32: « Croix de hasard, faites avec deux planches ou deux batons croises.

Parfois toute une section de morts sans nom, avec une seule croix pour les garder tous. « Soldats francais tues au champs d’honneur » » p45: « L’homme tombe, les Boches tiraient quand meme ferocement, et le crepitement meurtrier nous faisait mal, cruellement mal, comme s’il nous avait blesses tous. » p84: « Au meme instant j’entends dans les tenebres une voix qui grelotte. On dirait qu’on chante… Mais oui c’est une chanson. On a ordonne aux patrouilles de chanter des airs du pays pour se faire reconnaitre. » p111: « Il a fallu la guerre pour nous apprendre que nous etions heureux. » p112: « C’etait le bon temps… p276: « Nous avons contracte envers nos poilus une dette de reconnaissance que nous n’oublierons jamais. Nous sommes debiteurs de toutes les souffrances que nous n’avons pas subies » p279: « Lorsqu’il prononcait les noms de ses batailles, des noms tragiques qu’il croyait immortels, on ne les connaissait plus: l’egoisme de l’arriere les avait oublies. Et il en ressentait une sorte d’amertume. » p280: « Paix ou pas paix, c’est trop tard, c’est une defaite Moi, lui dit-il, je dis et pretends que c’est une victoire Pourquoi ca? J’trouve que c’est une victoire, parce que j’en suis sorti vivant… »